En septembre dernier, Marie-Charlotte expliquait et analysait la culture du viol, un concept obscur qui banalise ce crime. Récemment, deux témoignages analysés sur Rue89 ont permis d’illustrer encore mieux la facilité avec laquelle on trouve des excuses aux personnes qui agressent sexuellement. Ces deux billets ont été publié sur the Good Man Project, une fondation en forme de conversation, au niveau national, sur ce qu’est être « un homme bien ».
Le premier pourrait se résumer par son titre : I’d rather risk rape than quit partying
(Je préfère risquer de violer plutôt que d’arrêter de faire la fête). Dans ce récit, un jeune homme très souvent saoul en soirée raconte qu’il a du mal à savoir s’il doit demander leur avis aux filles avec qui il a envie d’avoir des relations sexuelles. Un jour, une fille qu’il a pénétrée alors qu’elle était trop ivre pour dire non lui a signifié le lendemain qu’il l’avait violée. Mais selon lui, « quand tu vas à une soirée, quand tu es un fêtard, tu acceptes certains compromis ».
L’autre témoignage, Les gentils garçons aussi peuvent violer, est écrit par une femme, Alyssa Royse, qui raconte qu’un de ses amis a commis un viol sur une fille endormie lors d’une soirée, ne cessant de rappeler que la victime s’était montrée très entreprenante avant de sombrer dans le sommeil. Mais surtout, elle insiste sur le fait que la société est partiellement responsable des viols perpétrés (hypersexualisation des corps par exemple). En rendant la société partiellement responsable, elle déresponsabilise également partiellement les agresseurs.
Qu’en penses-tu ? Trouves-tu que ce genre de témoignages relancent le débat ou bien estimes-tu qu’ils banalisent encore un peu plus le viol ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Par contre, si il n'y a pas un partenaire plus conscient que l'autre (n'empêche que dans ces cas là, je me demande comment ils font hein..), je ne trouve pas ça juste de dire qu'ils se sent violés l'un l'autre sauf si l'un des deux avait manifesté avant de boire/fumer/... qu'elle ne souhaitait pas coucher avec cette personne/quelqu'un ce jour là...