Cuba est le premier pays à éliminer la transmission du VIH chez les femmes enceintes

Aujourd’hui est un jour historique à Cuba pour plusieurs raisons : d’abord, Barack Obama vient d’annoncer le rétablissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et l’île des Caraïbes, après un embargo de cinquante-quatre ans. Mais ça n’est pas tout : l’Organisation Mondiale de la Santé vient tout juste de féliciter Cuba pour ses efforts dans la lutte contre le SIDA !

Comme le rappelle le magazine Sciences et Avenir, 1,4 millions de personnes infectées par le VIH tombent enceintes chaque année

, et les enfants naissant eux aussi touchés par le virus étaient au nombre de 240 000 en 2013. La transmission peut avoir lieu lors de la grossesse, pendant l’accouchement, ou encore pendant l’allaitement, s’il a lieu.

Les scientifiques cubains n’ont pas trouvé de formule magique : éviter la transmission du virus, c’est déjà possible. Une personne enceinte séropositive, si elle est prise en charge dès le début de sa grossesse, peut accoucher d’un enfant sans aucun risque pour la santé de ce dernier : la prise d’antirétroviraux lors de la grossesse et de l’allaitement assure la non-transmission du VIH. Sans ces médicaments, le risque que l’enfant naissent atteint du VIH est de 15 à 45% ; avec, il est de moins de 1%.

L’énorme progrès relevé à Cuba est en fait dû à la couverture médicale du pays : l’État a fait de la lutte contre le SIDA une priorité, en insistant pour que toutes les personnes enceintes séropositives soient prises en charge par le corps médical ; de cette manière, l’épidémie s’est peu à peu dissipée chez les enfants cubains. Il est probable que ce soit à Cuba que la première génération sans SIDA voie le jour. Une excellente nouvelle, qui prouve bien que le SIDA disparaîtra seulement grâce à un travail scientifique et politique !