Publié initialement le 8 septembre 2015
Dans la vie, je pleure rarement. Il m’arrive de lâcher une larme lors d’une scène émouvante au cinéma (ah, Interstellar…) ou de chouiner vaguement lorsque mon syndrome pré-menstruel me fait rouler pleine bille sur l’autoroute de l’émotivité, mais rares sont les gens à m’avoir vue vraiment sangloter. Par contre, quand je pleure, oh boy, je pleure. Et c’est pas hyper simple de refermer les vannes ni de reprendre mon souffle. Je chiale comme quand j’étais gosse, avec la poitrine qui se soulève et la gorge qui fait des petits bruits nuls.
À cause d’une sombre histoire concernant un garçon avec des fossettes et quelques centaines de kilomètres, je viens de passer ma matinée à chialer. J’ai pleuré dans mon café, pleuré sur mon clavier, sur l’épaule des collègues et usé huit tonnes et demi de mouchoirs. Fallait que ça sorte, et puis maintenant c’est passé. Voici donc quelques conseils pour se remettre d’une (grosse) crise de larmes.
Changez de décor
Sangloter, c’est pas une mauvaise chose. Parfois, il faut savoir évacuer le trop-plein d’émotions pour pouvoir avancer. Mais au bout d’un moment, une crise de larmes, c’est un peu le serpent qui se mord la queue : on tourne en rond, on pleure de ne pas arriver à s’arrêter de pleurer, de fatigue (c’est épuisant ces choses-là), de lassitude…
Dans ces cas-là, l’important c’est changer d’air. Si vous avez inondé toute votre literie, sortez de votre chambre. Si vous envisagez d’installer un écran HD et une Xbox aux WC, sortez donc des toilettes. Si vous êtes au bureau ou en cours, demandez à sortir quelques minutes. Aérez-vous la tête et les yeux, sentez la brise sécher vos larmes, faites un tour du pâté de maison… secouez un peu cette tristesse comme on secoue une couverture poussiéreuse. Ça aidera un peu !
Accordez-vous du temps
Quand vous avez écoulé le débit du Nil en morve, larmes et autres sécrétions, c’est pas forcément le moment idéal pour vous faire violence. L’important, c’est de boucler la journée en arrivant à passer à autre chose, histoire de ne pas vous lever avec un paquet de Kleenex sous l’oreiller.
Faites ce qui vous vide la tête, prenez soin de vous, chouchoutez-vous. Pas envie d’aller à ce dîner entre collègues ou d’étendre la lessive ? Lâchez l’affaire. Le monde continuera à tourner, mais vous avez le droit de ralentir un peu. Si ce qui vous fait kiffer, c’est de vous dépenser et de voir des gens, rien ne vous oblige à vous enterrer sous un plaid ! Et si vous êtes dans la team cocooning, vous avez le droit de rester sur le canapé.
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Là, je suis au bureau mais je sais que dès que la journée sera terminée, je vais me rouler en boule dans un coin, passer un coup de fil à un•e ami•e, possiblement repleurer un peu et me coucher tôt. Pas avancer sur ce bouquin de science-fiction que je veux vous chroniquer ni éplucher une énième offre immobilière. Aujourd’hui, je suis en minimum syndical, et j’ai le droit, na.
Chouchoutez-vous
Selon vos finances, votre personnalité et le contexte de votre craquage, il y a plein de façons différentes de vous chouchouter. Du bain plein de mousse à la pinte fraîche en passant par un dîner régressif chez vos parents, à vous de trouver le moyen de vous réconforter un peu. Une crise de larmes, c’est un peu comme un gros rhume : ça se soigne progressivement ! Ce n’est pas parce que le robinet est tari que tout est revenu à la normale.
N’essayez pas forcément de repartir à l’attaque une fois votre dernier mouchoir froissé. Accordez-vous un petit kif, une douceur quelconque, un épisode de la série télé que vous connaissez par cœur, un Paris-Brest tiède à la boulangerie du coin ou une session câlins avec un chat zozo. Vous le méritez, et ça vous aidera à repartir avec un peu plus d’entrain !
P.S. : pour les yeux gonflés qui piquent tout rouge, Virginie, rédac beauté, me susurre dans le creux de l’oreille d’utiliser de l’eau de bleuet. Divers conseils contenus dans l’article Survire en beauté aux fêtes de fin d’année s’appliquent à la ramasse du premier de l’An comme à une urgence post-crise de larmes !
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Demandez de l’aide
Se sortir la tête du trou, se changer les idées et réapprendre à se marrer, ça se fait pas forcément en solo.
Demander de l’aide, quand on ne va bien, n’est jamais une mauvaise idée. J’ai prévenu toute la rédac que j’allais probablement passer plusieurs heures à chouiner, et que j’avais pas super envie de développer le pourquoi. J’ai eu un bisou sur l’oreille de Cy, Juliette m’a proposé un Pépito, on m’a envoyé une avalanche de cœurs, j’ai eu un gros câlin dans l’ascenseur…
Et c’était bien. Mais quand j’ai eu vraiment besoin d’un coup de main, quand ça faisait trois fois que je relisais un message tire-larmes sans piger, quand je comprenais pas ce qui me foutait dans un tel état, je me suis secoué les puces et je suis allée directement demander à un ami. J’avais pas envie d’expliquer en long, en large et en travers ce qui m’arrivait, mais je commençais à glisser dans la spirale du seum et j’avais besoin qu’on me dise ce que je savais déjà : « Voilà Mymy, tu peux faire ceci ou cela, mais je pense que la situation finale sera ainsi dans tous les cas, azy viens on va prendre l’air ».
Après j’ai rigolé un peu à travers mes larmes et c’était bien.
Regardez ce Vine en boucle
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À regarder en boucle jusqu’à ce que vos larmes sèchent (ou soient des larmes de rire)
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Allez, haut les cœurs et bas les Kleenex : ça ira mieux demain !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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