Controversé depuis des années, le filtre UV chimique qu’est l’octocrylène risque d’être interdit des ingrédients potentiels pour formuler des crèmes solaires par l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), qui demande officiellement ce retrait au gouvernement.
En résumé, cette autorité sanitaire a demandé l’interdiction de l’usage de l’octocrylène au gouvernement français, dans le cadre de la réglementation « Reach » (un règlement européen pour sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie pour toute l’UE). Dans ce contexte, plusieurs tests se réalisent, et les preuves s’accumulent à l’encontre de ce filtre organique controversé depuis longtemps. L’octocrylène est déjà interdit dans les Îles Vierges des États-Unis et dans la république des îles Marshall, en raison de ses effets néfastes sur l’environnement, pour la vie marine, dont les coraux. Selon une étude relayée par franceinfo, menée par le CNRS et Sorbonne Université, publiée en 2021 dans la revue médicale américaine Chemical Research in Toxicology, cet ingrédient aurait même un effet perturbateur endocrinien et potentiellement cancérigène.
À l’heure actuelle, la France souhaite donc cette interdiction et y appelle au niveau européen, mais c’est à Bruxelles que la situation bloque pour le moment. En attendant, c’est un ingrédient qu’on peut facilement repérer dans la liste d’ingrédients d’une crème solaire qu’on s’apprêterait à acheter puisqu’il s’y appelle « octocrilene ». Heureusement, plein d’autres filtres organiques et minéraux bien moins controversés existent, comme on en parlait dans l’épisode dédié aux solaires du podcast Matières Premières qui décrypte les étiquettes.
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