— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Je suis un vieux refrain, c’est l’histoire d’une rencontre qui cache un lourd secret. Ça commence avec légèreté et ça ne finit pas comme on l’attendait.
Présenté au Nikon Film Festival, ce court-métrage est mon coup de cœur de cette année. Il est bien filmé, bien mixé, bien mis en scène et surtout bien écrit. C’est surtout la preuve que deux minutes vingt peuvent suffire à faire passer le spectateur par toute une palette d’émotions.
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Interview d’Houdia Ponty, réalisatrice de Je suis un vieux refrain
Houdia n’a que 24 ans et pourtant, elle a déjà fait tout un tas de choses : de la comédie, de l’écriture et de la mise en scène…
Aujourd’hui elle travaille dans des théâtres, donne des cours de théâtre d’improvisation et surtout s’attelle à l’écriture d’un troisième court-métrage. Un nombre important de projets qu’elle explique dans ces termes :
« Je me dis que l’audiovisuel est un milieu vraiment difficile. Il faut créer un maximum soi-même au début pour exister. C’est pour cette raison que j’essaie d’enchaîner les projets. »
- Pourquoi as-tu décidé de participer cette année au Nikon Film Festival ?
« J’avais un peu regardé l’année dernière ce qui se faisait et j’ai eu de gros coups de cœur. J’avais déjà réalisé un court-métrage et je me suis dit que j’avais envie de tenter l’expérience.
Nous avons tout fait avec une petite équipe et très peu de moyens. On a dû user d’astuces : par exemple, le café nous a accueilli gratuitement et on a également tourné chez ma grand-mère.
Ce que j’aime bien c’est que ce concours laisse la possibilité à des jeunes réalisateurs/réalisatrices sans expérience de faire quelque chose et surtout d’avoir de la visibilité. »
- Ton film parle de la maladie d’Alzheimer, quel message souhaites-tu faire passer ?
« La mémoire est un thème qui me plaît, m’intéresse. Aussi, je voulais donner une autre vision d’Alzheimer. Je sais que c’est une maladie difficile, je connais d’ailleurs plusieurs personnes touchées. Je voulais lui donner une image moins douloureuse…
Finalement, ici, le personnage vit de nouveau tous les jours sa rencontre avec sa femme, c’est-à-dire le plus beau jour de sa vie. »
- Comment penses-tu que sa femme le vit ?
« Je pense qu’elle joue le jeu totalement, elle sait que tous les jours il va faire le même cirque. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle laisse la porte ouverte derrière elle.
Ça reste évidemment très dur pour elle car son mari est bloqué là-dedans.
Pour moi, elle a accepté la situation et fait tout pour le rendre heureux. C’est pour ça qu’elle joue le jeu. Elle ne réagit pas car elle ne veut pas casser son rêve. D’ailleurs, c’est pour ça que je n’ai pas voulu qu’on voit son visage, pour ne pas tout casser. Si on le voyait, la dureté de la réalité serait revenue d’un seul coup. »
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