J’ai quelques chevaux de bataille dans la vie, quelques sujets qui me tiennent à cœur et que je défends autant que possible, comme le revenu universel.
Parmi ces piliers : les cours de « vraie vie » à l’école. À savoir : l’administratif, un peu de bricolage, des choses de base comme la lessive et le ménage… ou la cuisine !
L’actualité me donne l’occasion de t’en parler plus en profondeur.
Des cours de cuisine à l’école, pourquoi pas ?
BFM consacre un article au sujet des cours de cuisine à l’école, qui pourraient avoir un vrai impact positif en matière de santé.
« À l’échelle mondiale, l’obésité a presque triplé depuis 1975. En France, un adulte sur deux est en surpoids et 17% des habitants de l’Hexagone sont obèses.
Plus inquiétant encore: près de deux enfants sur dix sont dans l’une de ces deux situations, indique Santé publique France. »
Le surpoids peut avoir de nombreuses causes, parmi lesquelles la « malbouffe » ou l’incapacité à cuisiner des plats sains.
Si on grandit dans une famille qui ne mange pas équilibré, pour telle ou telle raison, se remettre au cordeau peut être compliqué. Mais l’école peut aider à changer ses habitudes !
Les cours de cuisine à l’école, un vrai atout santé
Certes, il y a déjà des opérations comme la Semaine du Goût qui fait découvrir de nouvelles saveurs. De plus, les repas des cantines incluent des légumes et autres éléments plutôt sains — on est loin de la part de pizza américaine.
Mais ce n’est pas forcément suffisant. Je connais pas mal de gens de 20 ans qui n’ont aucune idée de comment préparer des légumes différemment, ou même de quoi acheter au marché !
Charlie VS une tête d’ail, une expérience inédite
Quand on ne s’est jamais attaqué à une courge butternut, à des haricots pas-en-conserve ou à du céleri sans rémoulade, ce n’est pas forcément évident de savoir comment les préparer.
Et avec un budget réduit, acheter des ingrédients qu’on n’est pas sûrs de cuisiner est un risque de gaspillage alimentaire.
C’est entre autres comme ça qu’on finit avec des adultes qui continuent à manger « des menus enfants »
, des plats sans prise de risque, souvent pleins de produits transformés et pauvres en verdure.
Alors que si on a passé des années d’école, de collège et de lycée à émincer des oignons, tailler des carottes ou râper du gingembre, les premières courses solo sont bien plus simples !
Avoir un programme axé sur des plats peu gras/sucrés/salés, des cuissons légères comme la vapeur ou des alternatives comme les spaghettis de courgette peut permettre de vivre en meilleure santé.
Les cours de cuisine à l’école, pour manger moins de viande
C’est un écueil que bien des nouveaux végé, végane ou même flexi connaissent : comment cuisiner quand les repas ont toujours été axés autour d’une pièce de viande ou de poisson ?
Pourtant, bien des cultures culinaires, autour du monde, fonctionnent différemment — je pense évidemment à la cuisine indienne, mais aussi à beaucoup de plats marocains par exemple.
Si les cours de cuisine à l’école incluent différentes façons d’aborder un repas équilibré, manger moins de viande devient plus facile.
Et c’est une urgence car l’élevage consomme beaucoup de ressources, alors que chaque année, le « jour du dépassement » rappelle la situation critique du climat.
De plus, cuisiner sans produits animaux permet de contourner la plupart des interdits religieux et d’unir tout le monde dans la joie d’un falafel croustillant ou d’un dhal bien relevé !
Les cours de cuisine à l’école, pour défendre la tradition culinaire
La France s’enorgueillit de sa cuisine, le monde entier est au courant. Et c’est mérité : qu’est-ce qu’on mange bien !
Pourtant, peu de jeunes adultes vont se lancer dans un plat traditionnel comme un bœuf bourguignon ou un aïoli, car ils paraissent sacrément intimidants.
Moi-même, j’ai fait ma première blanquette de veau à 27 ans… et je suis tombée de nues. C’EST SI FACILE ET SI BON ! Pourquoi ai-je tant attendu ?!
Apprendre la cuisine à l’école publique peut aider à se familiariser avec la cuisine française, y compris ses trésors méconnus : légumes de saisons « oubliés », plats « anciens » qui ne coûtent pas cher…
Pas besoin de foie gras ni d’huile de truffe pour faire un bon repas ancré dans le terroir, abordable et délicieux.
Les cours de cuisine à l’école, pour comprendre ce qu’on mange
Dans l’article de BFM, Lysiane Gervais, proviseure d’un lycée à Bordeaux, estime que :
« [Les élèves] n’ont aucune idée de ce qu’ils avalent quand ils boivent des sodas ou mangent des produits transformés. »
Je suis intimement persuadée que comprendre ce qu’on mange et ce qu’on cuisine permet de prendre du plaisir à se mettre aux fourneaux.
Pourquoi faut-il garder précieusement l’eau des pâtes ? Pourquoi est-ce que j’ajoute en douce des anchois à ma bolognaise ? Qu’est-ce qui manque à un plat « assez salé » mais fade ?
(Réponses : pour lier la sauce grâce à l’amidon ; pour ajouter de « l’umami » à la bolo ; de l’acidité !)
Je ne roule pas sur l’or et je n’ai pas une quantité infinie de temps libre, pourtant je n’achète quasiment jamais de produits transformés ou de plat préparé.
Tout simplement car j’ai eu la chance de grandir avec des parents qui m’ont enseigné l’amour de la cuisine, les bases de la diversité culinaire et m’ont laissée d’expérimenter à ma guise.
Pour celles et ceux qui n’ont pas ce privilège, les cours de cuisine à l’école me paraissent tout indiqués ! Qu’en penses-tu, toi ? Pour ou contre l’épluchage de patates en seconde ?
À lire aussi : Ces cours que j’aurais aimé avoir à l’école
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Les Commentaires
Edit : ce n'est pas interdit puisque des recommandations de l'état sont même disponibles pour les parents https://www.economie.gouv.fr/dgccrf...aires/Hygiene-des-aliments-prepares-a-l-ecole
Certaines écoles abusent du principe de précaution pour interdire les aliments préparés par les parents... Et je sais que certains professeurs de maternelle/primaires cuisinent avec leurs élèves.
Et si les pays qui ont ce types de cours arrivent à les organiser malgré les contraintes d'allergies et religions c'est que c'est faisable non ? Je suis 100% pour en tout cas !