L’école à la maison ne vous avait pas manqué ? Mauvaise nouvelle, il va peut-être falloir s’y recoller. Pour maîtriser la crise énergétique en cours et soulager le réseau électrique, les autorités envisagent des délestages ponctuels. Les écoles ne seront pas épargnées par ces coupures et les élèves concernés seront priés de rester à la maison pendant les heures de black-out.
Comprendre la crise énergétique et le protocole envisagé
La France dispose d’un parc nucléaire de 56 réacteurs, responsables de la production de 70 % de l’électricité du territoire. En octobre 2021, on a découvert de la corrosion sur les tuyaux du circuit de refroidissement d’urgence de deux de ces réacteurs. Cette découverte a entraîné la fermeture de 26 autres sites, par mesure de sécurité et aujourd’hui, 25 sont encore inactifs.
La production hydraulique a quant à elle baissé de 23,1 % à cause de la sécheresse et l’importation de gaz ne représente pas une alternative suffisante du fait de sa rareté et de son prix actuels. Les ressources électriques disponibles pourraient ne pas suffire pour répondre aux besoins de la population, surtout si l’hiver est froid.
En cas de forte consommation, le réseau électrique risque la surtension. Le gouvernement envisage donc de procéder à des délestages, c’est-à-dire des coupures dans certaines zones aux heures de pointe, soit entre 8 h et 13 h et entre 18 h et 20 h.
L’école n’est pas prioritaire et sera concernée par les coupures
Les établissements prioritaires comme les hôpitaux, les commissariats et les prisons continueront d’être alimentés en électricité quoiqu’il arrive. Ce n’est pas le cas des écoles. Faute de pouvoir assurer des conditions d’accueil correctes avec chauffage et lumière, elles devront fermer leurs portes les matins de coupure.
La situation n’est pas sans rappeler la crise COVID et risque de soulever les mêmes problématiques. Prévenus la veille pour le lendemain via un e-mail et le logiciel Pronote, les parents devront s’organiser pour trouver des solutions de garde, parfois au péril de leurs revenus. La question des disparités sociales se pose également (encore et toujours) : quand certaines familles seront en mesure de compenser les heures perdues, d’autres paieront ces carences scolaires au prix fort.
Le gouvernement se veut rassurant et promet que le délestage ne concernera pas le même établissement plus de trois fois par hiver et les enfants dont les parents ont des métiers prioritaires seront reçus dans d’autres établissements. Les autorités appellent aussi à la sobriété énergétique pour que nous n’ayons pas besoin d’en arriver là. En espérant que le message soit entendu par tous.
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Crédit photo image de une : getty images
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Les Commentaires
Autant je comprends l'inquiétude de ces personnes, autant il faut que nous soyons attentives à nos sources pour ne pas propager de la désinformation.
D'ailleurs @Holy_Raccoon , je viens de voir ton message. Merci pour le rectificatif, j'ai voulu écrire 40%, je ne sais pas comment je me suis retrouvée à écrire 40. 000