Dimanche, en me réveillant avec un mal de crâne de tous les diables, j’ai :
- Englouti un litre d’une immonde soupe à l’ortie
- Avalé 14 citrates de bétaïne (en vrai j’en ai bu qu’un, n’en n’avale pas 14, c’est dangereux)
- Mis un fichu en soie sur ma tête
- Snifé mon chat
- Placé des palets de souffre sous mes aisselles
- Fait un masque au charbon
Tout ça dans le but de me remettre d’une gueule de bois de l’ENFER.
Entre toutes ces activités hautement épuisantes, j’ai mis un point d’honneur à ne surtout rien faire.
Netflix s’est occupé de me divertir.
Voilà donc les 4 films disponibles sur la plateforme qui m’ont séduite ce dimanche.
The Ritual, un film d’horreur malin et léché
Je l’attendais depuis plusieurs semaines. Le Rituel, de son titre français, s’annonçait comme la bombe horrifique du mois.
J’ai toutefois appuyé sur Play avec appréhension, car peu de films d’horreur Netflix étaient jusqu’alors parvenus à me convaincre. J’avais par exemple été très déçue par The Open House, qui sur le papier avait tout pour me plaire.
Le résultat final était pourtant très médiocre, voire mauvais.
Le scénario était inexistant, la mise en scène peu consistance. Seuls les acteurs étaient à sauver.
C’est donc avec une timide inquiétude que j’ai abordé le travail de David Bruckner. Je craignais la cata. Le réalisateur m’a donné tort.
Le Rituel est un joli produit, à l’identité mi-mainstream, mi-arty. Il fait donc le choix de ne pas en faire. Il est hybride.
L’intrigue est vue et revue, mais son traitement est subtil, délicat et malin !
Quelle est-t-elle, cette intrigue ? Luke et ses amis partent en périple dans les montagnes désertes d’Europe du nord pour rendre hommage à leur ami décédé quelques mois plus tôt, à l’issue d’une agression sauvage.
Dans cette nature désolée et mystérieuse, le groupe va vite se rendre compte qu’une présence maléfique veut leur peau…
Tu trouves le synopsis bateau ? Je ne peux que te donner raison. Toutefois, je te conseille grandement de donner une chance au Rituel, qui devrait te surprendre par bien des aspects.
Newness, l’amour à plusieurs
Il y a quelques années sortait Like Crazy, une comédie dramatique de Drake Doremus, qui explorait les tumultes d’une jeune relation amoureuse.
Avec la même recette, le cinéaste revient muni d’une nouvelle proposition.
Il s’agit toujours d’amour. Seulement, cette fois-ci, il est « libre ».
Nicholas Hoult et Laia Costa campent deux jeunes amants qui très vite tombent amoureux.
Sans beaucoup y réfléchir, ils passent un cap et s’installent ensemble. Seulement, leurs vieilles habitudes reviennent au galop et le couple se met de nouveau sur des applis de rencontre, à la recherche d’un frisson nouveau.
Ce qui aurait pu virer au drame finit par plaire au couple. C’est décidé : ils auront désormais le droit d’aller voir ailleurs. Une seule condition : l’honnêteté.
Elle couche avec un homme plus âgé, il drague des meufs en soirée. Telle est désormais leur vie.
Mais c’était sans compter sur les non-dits, qui arrivent lentement, et parasite le contrat initial.
Avec beaucoup d’intelligence, Drake Doremus pose son regard sur les amours qui naissent puis meurent.
Sans complaisance ni misérabilisme, il nous susurre à l’oreille qu’essayer est le meilleur moyen de savoir ce que l’on veut, et ce qu’on ne veut surtout pas.
Et il nous rassure : tout seul, comme à deux ou à trois, on a le droit de s’ennuyer…
The Cloverfield Paradox, une surprise monstrueuse
Il y a deux semaines, Netflix nous faisait un petit cadeau en mettant en ligne pendant la nuit le troisième opus de la saga, juste après avoir diffusé son teaser au Superbowl.
La franchise produite par J.J. Abrams jouait la carte de la surprise pour faire saliver les internautes.
Succombant très rapidement au phénomène, j’ai calé The Cloverfield Paradox dans mon programme de dimanche.
Je me suis endormie plusieurs fois, inutile de mentir.
Aucun rapport avec la potentielle nullité du film, mais plutôt avec mon besoin pressant de ronfler. Par acquit de conscience (et de professionnalisme), j’ai bien sûr rattrapé les séquences une fois réveillée.
Et j’allais de surprise en surprise !
Ce nouvel opus était convaincant. À l’instar du second volet, celui-ci innove, façonnant sa propre identité. The Cloverfiel Paradox, réalisé par Julius Onah, se passe en grande partie sur une station spatiale.
Ses résidents découvrent qu’après un accident avec un accélérateur à particules, la Terre a disparu.
Ils sont confrontés à l’étrange présence d’une autre station spatiale tout près de leur position…
When we first met, la comédie pas prise de tête
(ATTENTION ! Je n’ai pas eu de coup de coeur pour ce film. Mais je le pose là, car il peut très bien combler tes envies de dimanche léger.)
Je ne suis pas hyper branchée comédies romantiques. Pas du tout, en fait.
Mais parfois, le week-end, je m’abandonne à la facilité, et visionne des films d’amour que j’ai pourtant déjà vu mille fois.
Ce dimanche, j’avais envie d’une bonne connerie, un truc pas du tout intellectuel. C’est très naturellement que j’ai penché pour une affiche présentant l’adorable visage d’Adam Devine, que j’aime fort en dépit de sa filmographie douteuse.
Je ne rate jamais un film dans lequel il s’illustre. C’est là mon triste sort, que veux-tu.
Et franchement, When We first met a su parfaitement combler mon besoin de glande. Il ne m’a pas demandé le moindre effort. Je l’ai ingéré sans réfléchir, et l’ai digéré facilement.
Bref, c’était très bien pour un dimanche. Je ne te le conseille que si tu as vraiment envie d’un film TRÈS léger.
Le pitch ? Grâce à un photomaton magique qui lui permet de remonter dans le temps, Noah revit la soirée où il a rencontré Avery (la géniale Alexandra Daddario) pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné entre eux.
Voilà, ma bonne dame ! Si toi aussi dimanche prochain, tu te sens l’âme d’un lion de mer en mal de repos, n’hésite pas à piocher dans ces recommandations.
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