Publié initialement le 20 décembre 2012
Ok, Hollywood nous ment sur tout un tas de trucs, le rapport à l’amour en premier lieu. Oui mais voilà : dans les films, qu’ils soient français, américains, australiens ou moldaves, on peut trouver des petites pépites de relations unissant deux personnages. Ces couples, qu’ils soient composés d’amis, de partenaires sexuels ou de personnes amoureuses l’une de l’autre, peuvent parfois nous marquer par leur banalité, leur force, leur coolitude ou tout ça à la fois. Quelque fois, ils pourraient même faire figure de sources d’inspiration pour éviter de reproduire les mêmes erreurs qu’eux, ou simplement parce qu’ils sont beaux à regarder.
Un article garanti sans réfléxion sur « les femmes sont ainsi, les hommes sont plutôt comme ça », sans Carrie Bradshaw et Mister Big et totalement dépourvu de Marion Cotillard et Guillaume Canet dans Jeux d’enfants.
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Thelma & Louise (Thelma & Louise)
On commence avec deux copines, Thelma et Louise, qui décident de fuir leurs conjoints respectifs pour aller faire un tour en voiture sur les routes de l’Arkansas et laisser leurs vies, plus insipides qu’une quenelle en conserve, derrière elles le temps d’un week-end à la montagne. Très vite, les choses partent quelque peu en testicules et elles sont obligées de partir en cavale.
Mais surtout, elles sont drôles, et proches, et complices, à tel point qu’elles complètent parfois la phrase commencée par l’autre. Elles réfléchissent sur leurs vies, sur leurs existences, et représentent un féminisme qui a bien évolué depuis.
Roméo & Juliette (La Guerre est déclarée)
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Hier, alors que je sortais déçue de la projection de Main dans la Main, j’ai eu envie de voir La Guerre est déclarée, le précédent film de Valérie Donzelli qui raconte le drame d’un couple dont l’enfant atteint d’une tumeur au cerveau (une tragédie bien réelle puisque c’est ce qu’ont justement vécu Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm avec leur propre enfant). Ce qui me frappe, dans ce film, c’est la force de leur couple : quelle que soit l’issue, quelle que soit la façon dont leur relation amoureuse évolue, ils sont forts, essaient tant bien que mal de rester unis et de se détendre à coup de vannes de temps en temps. Ils sont radieux et déprimants, drôles et tragiques, bouleversants dans leur rapport à la maladie et à la parentalité.
J’aurais envie de les avoir dans mon cercle d’amis et qu’on fasse des soirées open kiss. Je leur ferais croire que je n’ai plus d’appartement, j’emménagerais chez eux et je les regarderais s’aimer par le trou de la serrure et on serait heureux – enfin, surtout moi, puisqu’ils rêveraient probablement de me virer de leur logis.
Scott & Mike (My Own Private Idaho)
Dans My Own Private Idaho de Gus Van Sant, Scott (Keanu Reeves) et Mike (River Phoenix) sont amis. Le premier est hétérosexuel, le second narcoleptique et homosexuel. Tout deux sont toxicomanes et se prostituent pour survivre. Ils ont une relation forte, complice et ambiguë, jusqu’au jour où Mike avoue ses sentiments à Scott qui lui fait comprendre que, bon, partager la drogue, les clients et les Mars glacés, ok, mais y a des limites.
Pourtant, ils sont si jolis, si bien assortis quand ils se roulent dans les feuilles.
Billy Mack & Joe (Love Actually)
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Je fais partie de ces personnes pour qui l’amitié est aussi vitale que l’amour. À tel point qu’au bout d’une semaine sans soirées entre potes, je deviens aussi intenable qu’un chien tenu en laisse à quelques centimètres d’un stand de hot-dogs. J’ai également une affection toute particulière pour les
losers. Alors forcément, dans Love Actually, mon histoire préférée est celle de Billy et de Joe, son manager au ventre Kronenbourg.
Quand le premier décide de laisser tomber la soirée d’Elton John pour passer Noël à regarder des pornos avec le second, je fonds comme du gruyère dans des pâtes. Ils sont si mignons, si adorablement pathétiques. Visionnage de porno mis à part, je m’incrusterai bien à leur soirée de lose.
Robert & Francesca (Sur la route de Madison)
SPOILER ALERT (sait-on jamais)
Sur la route de Madison est probablement un des films qui m’a le plus fait pleurer de toute ma vie (et comme j’ai été un caillou sociopathe dans une autre existence, je peux vous assurer qu’il faut mettre la dose — ou une bonne myxomatose — pour me mouiller les yeux). Je n’ai jamais autant aimé et haï à la fois la vision d’une main sur une poignée de porte. Cette notion de sacrifice, d’amour contrarié me fascine.
Ils sont beaux ; ils ne sont plus tout frais, ils commencent à avoir la fesse qui pendouille comme une chandelle sous le nez d’un enfant, mais ils sont beaux. En bonne égoïste que je suis, j’aurais voulu qu’ils s’enfuient ensemble en sautillant et en riant, possédés par le Dieu Niézeu pour faire le tour du monde en pousse-pousse jusqu’à ce que mort simultanée s’ensuive.
Ceci dit, j’aurais probablement détesté le film s’il en avait été ainsi.
Castle & Beckett (Castle)
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Un truc que j’aime bien, dans les séries ou les films, c’est quand les personnages réussissent à établir une tension purement sexuelle entre eux. Je trouve ça complètement fou que deux êtres qui se bavent littéralement dessus ne sautent pas dans les bras l’un de l’autre en s’arrachant les fringues avec les dents, les pieds et le bout du nez. Alors ouais, la série me fait un peu l’effet d’un Twix passée au micro-ondes tellement je trouve les intrigues téléphonées et l’idée de base un peu moisie, mais je peux pas m’empêcher de pousser des petits cris derrière mon écran quand ils se rapprochent et puis « en fait, non, attendons donc d’être sur le point d’avoir Hiroshima dans nos slips ».
Je suis toujours hyper admirative de ce genre de couples qui n’en sont pas : personnellement, la dernière fois que j’ai voulu faire monter la pression, prendre le temps et attendre de frétiller comme un château de cartes par grand vent pour déclarer mon affection à autrui, j’ai tenu une trentaine de minutes.
Juno & Bleeker (Juno)
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Juno et Bleeker m’évoquent ce que je n’ai pas pu vivre à l’adolescence (rapport à mon absence de physique avantageux, de coolitude et de confiance en moi). Toutefois, je sais que si j’avais eu un copain à l’époque, j’aurais probablement été comme Juno : jalouse et cynique, détachée mais présente. Leur façon d’être amis avant de décider de forniquer sur un fauteuil, entourés de tic-tac à l’orange, est tellement attendrissante que je voudrais leur envoyer des milliers de capotes madmoiZelle pour que plus aucun polichinelle ne vienne encombrer le tiroir de leur amour.
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Et toi, quels sont les couples dans les fictions qui t’inspirent le plus ?
Les Commentaires
Shepard et Garrus - dans la trilogie Mass Effect (que ce soit pour la romance entre femshep et garrus ou l'amitié entre maleshep/femshep et garrus)
Hawke et Anders - dans Dragon Age II (même si la romance fonctionne bien que Hawke soit un homme ou une femme, je préfère la romance quand Hawke est un homme)
On peut dire Hawke et Fenris aussi - toujours dans DA2 (pareil mon instinct de fangirl préfère cette romance avec malehawke...)
l'amitié entre Hawke et Varric - dans DA2 et inquisition
Dans les films je dirais:
Jack et Ennis - Le Secret de Brokeback Mountain <3
Han Solo et la Princesse Leia - Star Wars
Maggie et Jamie - Love, et autres drogues (Anne Hathaway et Jake Gyllenhaal je les kiffe tellement)
Bon et puis je vais m'arrêter là parce que ma liste et tellement longue... Je vais éviter de m'attaquer aux séries également sinon j'en aurais pas fini