Hilona Gos sort du silence. Dans une vidéo de 37 minutes, qui a recueilli plus de 2,8 millions de vues sur YouTube, la jeune femme accuse son ex-compagnon, Julien Bert, de violences à son encontre. En 2019, les deux candidats de télé-réalité font office de couple goal, après leur coup de foudre sur le tournage des Princes et Princesses de l’amour. À eux deux, ils pèsent plus de 3 millions d’abonnés sur Instagram. Trois ans après, l’influenceuse de 27 ans se confie avec beaucoup d’émotions : « Je veux que tout le monde voit qui il est vraiment ». Le lendemain, une seconde vidéo sort dans laquelle elle explique que Julien lui doit « 80 000 euros ». Elle pense déposer plainte contre lui.
Le premier épisode de violence décrit par Hilona remonte à décembre 2019 : « J’étais au téléphone avec ses amis […] Et d’un coup, Julien m’a arraché le téléphone. Il avait les yeux noirs. » Celle qui se trouve en ce moment à l’affiche des Apprentis aventuriers sur W9 poursuit en pleurant : « Il m’a étranglée et m’a soulevée à ça du sol. Je n’arrivais plus à respirer. » Insultes, menaces, étranglements… La Corse évoque des violences psychologiques et physiques à plusieurs reprises, notamment lorsque son ex-fiancé est alcoolisé.
Objectif Reste du Monde : des disputes à répétition
Sur la période 2019-2020, elle révèle avoir fait une fausse-couche à cause du « stress » et mentionne un avortement dont « elle ne s’est pas remise ». Hilona Gos dit avoir pardonné à Julien plusieurs fois : « Il était trop gentil, quand il ne faisait pas ses crises tous les deux mois. » De son côté, Julien Bert nie, ce lundi 27 février 2023, les accusations de violences sur son compte Snapchat : « Quand tu sors d’une situation difficile, tu remues pas ciel et terre pour y retourner, c’est la meilleure preuve au monde. » Une réaction qui fait penser à un mécanisme d’emprise.
Les accusations d’Hilona Gos n’ont rien d’une surprise pour une partie des internautes. Sur les réseaux sociaux, des extraits de l’émission Objectif Reste du Monde sur W9, diffusée l’été 2021, dévoilent les échanges violents entre les deux candidats fraîchement séparés à l’époque. Tout au long des 71 épisodes, il est sous-entendu que Julien a fait quelque chose de difficile à pardonner. « Je n’ai pas le droit de souffrir après ce que tu m’as fait ? », s’énerve Hilona Gos devant les caméras. Une autre fois, elle affirme lors d’une interview : « Si je lui pardonne, il va falloir quelques mois pour qu’il retombe dans ses travers. » Sur la toile, beaucoup de téléspectateurs se rangent derrière le Stéphanois.
Connu pour ses tromperies et son comportement de goujat, l’influenceur a réussi à conserver un fort capital sympathie. Tandis qu’Hilona Gos est dépeinte comme une femme incohérente et manipulatrice, Julien est celui qui fait des efforts pour réparer son couple (ce qui ressemble au DARVO : Deny, Attack, Reverse Victim and Offender, autrement dit, en français, nier, attaquer et inverser la victime et l’agresseur). « Ça fait quatre mois que je suis parfait avec toi », s’insurge-t-il. Le vieux briscard de la télé-réalité ne comprend pas comment sa copine peut encore lui faire des reproches, alors qu’elle a accepté de lui pardonner. Dans un post Instagram, la journaliste Constance Vilanova estime que « tous les mécanismes d’emprise sont présents ».
Les émissions de télé-réalité valorisent l’amour qui fait mal
Entre deux réconciliations, les disputes fusent dans ce programme regardé par des ados. À l’écran, cette relation est vendue comme passionnelle et tumultueuse. Non seulement la violence est banalisée, mais les séquences de clash sont découpées pour faire du buzz. Encore une fois, la télé-réalité valorise l’amour qui fait mal. Difficile de savoir si la production d’ORDM, Banijay, était au courant. « Il y a forcément eu du montage. Les violences ont dû être évoquées face caméra », avance Constance Vilanova sur Instagram. Et du côté des candidats ? « J’ai su certains trucs dernièrement, mais j’étais à des kilomètres de me douter à quel point », a réagi Bastos dans une story. D’autres starlettes du petit écran, comme Laura Lempicka ou Clarysse Pereira, ont apporté leur soutien à la candidate.
Alors que le milieu de la télé-réalité se retrouve une nouvelle fois face à des accusations de violences conjugales, le témoignage d’Hilona Gos permet de lever un peu plus l’omerta. En 2021, un autre pilier du petit écran, Illan Castronovo était visé par des accusations d’agressions sexuelles sur des candidates de télé-réalité. En 2020, c’était Julien Guirado, autre mastodonte du milieu qui est soupçonné de violences conjugales sur sa compagne Marine El Himer. Quand les productions vont-elles protéger davantage leurs candidats et surtout leurs candidates ?
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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