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Intégrer un coloc dans son couple : l’horreur au quotidien

Amélie coule des jours heureux avec son bel Apollon, mais ça n’a pas toujours été le cas. Elle a tenté plusieurs fois la colocation « à l’amiable » et ça ne s’est pas forcément passé comme elle l’aurait imaginé…

Publié initialement le 12 février 2014

Je n’ai jamais été fan de la colocation, mais on ne peut pas toujours y couper. Imagine que tu sois mutée à Paris. Hop, ton loyer passe du simple au triple, mais ton salaire, lui, ne bouge pas d’un pouce.

À lire aussi : Signe des temps, en 2017, la colocation n’est plus « un truc d’étudiants »

Est-ce que tu préfères vivre dans une cave sans lumière et côtoyer les gentils rats d’égouts à chaque fois que tu ouvres un placard, ou acceptes-tu de vivre en communauté histoire de poser ton postérieur dans un endroit décent à partir de 20h30 ?

Certains diront que j’ai de la chance : je vis en couple. Je leur répondrai un « non » vif et ferme. Intégrer un coloc dans son couple relève de l’horreur au quotidien.

La coloc à l’amiable, ou « pourquoi faire simple quand on peut faire vachement plus compliqué »

J’ai testé la colocation couple +1 deux fois dans ma courte vie. Ça ne s’est jamais aussi bien goupillé que je l’imaginais.

En BTS, je sortais avec mon premier « vrai » copain, nous vivions d’amour et de Leffe fraîche. Nous ne logions pas vraiment ensemble : nous avions nos 30m² respectifs. Du coup, nous voguions d’un appartement à l’autre, collés comme une huître et son rocher sous une pluie d’étoiles filantes. C’était beau. C’était bien.

Jusqu’au jour où ce jeune homme fort attentionné eut la brillante idée de « dépanner » un ami pour quelques soirs dans la semaine. Pleine de bonne volonté, ne voulant en aucun cas froisser mon Adonis (et parce que j’étais vraiment trop conne aussi), j’acquiesçai en qualifiant cette idée de « merveilleuse ». Grosse bourde.

welcome

Le nouveau venu est rapidement passé du statut de « gentil pote qui squatte » à « individu présent à heures variables ». Comme cette charmante personne n’était censée être là que rarement, elle ne payait évidement pas un kopeck pour venir baver sur le canapé-lit.

La situation était tout sauf claire. L’appartement était bien trop petit pour loger plus de deux personnes, et je ne savais jamais si je pouvais sortir de la salle de bain toute nue. Toi-même tu sais : se sécher les cheveux à poil, c’est quand même beaucoup plus cool que dans un vieux peignoir humide.

Alors que mon copain ne trouvait aucun problème à la situation, moi je voyais surtout un imbécile manger les poivrons rouges du frigo et péter dans mes draps.

Par-dessus le marché, il s’avère que cette personne était totalement dénuée de bon sens. En d’autres termes plus fleuris : c’était un gros con. Il passait son temps à faire des blagues misogynes, avait la maturité d’un oiseau de deux jours et devait être sponsorisé à plein temps par Rivaldi.

Mon copain voyait en lui un super pote, une manière pour lui de vivre pleinement ses années de jeune adulte. Et crois-moi, entre ça et les soirées cookies-Tellement Vrai avec sa meuf, il a rapidement pris le parti de ne jamais faire de choix.

J’ai dû me fader deux paires de fesses poilues pour accompagner mon bol de céréales pendant presque six mois.

Je fuyais, régulièrement. L’autre s’accaparait de plus en plus mon copain. Je n’avais plus aucune intimité. Un jour, tel un jeune poète, le fauteur de trouble avoua qu’il rêvait d’un plan à trois. Inutile de te décrire la manière dont mon intérieur s’est glacé à l’idée de m’imaginer nue entre ces deux éphèbes.

Ma moitié est devenu mon quart, puis mon plus rien du tout. J’ai rencontré quelqu’un d’autre. Le nouveau venu était fan des soirées biscuits/télé-réalité, et surtout il n’avait pas deux têtes.

On prend les mêmes des autres et on r’commence ?

Honteuse, confuse et ayant juré qu’on ne m’y prendrait plus, j’ai pourtant dû renouveler l’expérience il y a peu.

Arrivée à Paris et en couple depuis un bout de temps, j’ai décidé de m’installer avec ma nouvelle conquête. Pourtant je distinguais déjà les formes d’un problème à l’horizon. Mon copain était à l’époque en colocation avec un très gentil jeune homme que je nommerai Francis, histoire que tu ne te perdes pas trop dans les méandres de ma très intéressante histoire.

Francis était un homme plus que respectable, la quarantaine (non je rigole) (dans les bouquins les hommes respectables ont toujours la quarantaine, c’est fou), quelqu’un de sain d’esprit. Avec lui j’étais sûre que ça pourrait coller. Même si ne passerions pas nos week-ends à sautiller dans les champs de marguerites en fredonnant du Henri Dès, nous ne nous étriperions pas en beuglant, ce qui est déjà bien.

Mais Francis et moi, on était pas copains et il me le montrait bien. Le soir, quand il rentrait, il s’enfermait dans l’unique chambre après un bref salut aussi chaleureux qu’un matin d’hiver. Le vrai souci, c’est qu’il fallait précisément passer par cette chambre pour aller aux water. Et les water, c’est important quand même.

door

Oh. Fuck. 

Comme Monsieur s’enfermait (et que je n’avais aucune envie de savoir ce qu’il faisait là-dedans), 

je n’osais pas lui demander de rentrer pour soulager ma vessie. On ne sait jamais, Francis pouvait être en train de fabriquer une arme nucléaire, ou peut-être qu’il torturait des mouches.

J’ai cru mourir plus d’une fois, j’ai envisagé investir dans un pot de chambre en porcelaine, me soulager dans une bouteille, prendre dix centimes pour aller aux toilettes publiques… Mes soirées étaient hyper confortables et transpiraient l’ambiance détendue, en somme. Je devais attendre l’arrivée de mon preux chevalier (à minuit : j’avais le temps de me muscler le sphincter), qui partait alors en éclaireur afin de savoir si la voie était libre.

Et enfin je pouvais lâcher mes vannes, sur le point d’imploser littéralement.

Pire, Francis semblait être hermétique à la tolérance animale. On l’avait pourtant prévenu : j’ai un chien. Il fait la taille d’une grosse gerbille, il est gentil comme tout, mais il existe. Et ça ne lui plaisait pas trop, à mon cher Francis.

C’est alors que le gentil colocataire s’est avéré devenir un psychopathe en puissance. Ma chienne le haïssait. Elle ne pouvait pas s’empêcher de montrer toute sa tessiture quand il rentrait dans la pièce, et crois-moi, c’est beaucoup trop criard pour l’oreille humaine. Il ne faisait aucun effort pour que ça cesse. Quand je n’étais pas là, il l’enfermait dans une pièce et la traitait comme si elle n’était pas plus vivante qu’un tas d’ordures sur le pavé.

Un soir, il a attendu mon copain et nous a fait une scène d’adolescent. Il ne supportait plus le chien, ma manie de ne rien ranger, le fait de devoir partager son étagère avec mes culottes. Le comble, c’est qu’il avait déjà annoncé qu’il voulait partir, quelques semaines avant ! La logique avait atteint le point zéro.

Après avoir accumulé autant de stress, j’ai craqué. J’ai pris mon chihuahua sous le bras, je l’ai traité d’abruti et je me suis barrée, telle une reine fière de sa sortie. J’ai marché très vite dans la nuit sans savoir où aller. J’ai promis que je ne parlerai plus jamais à cette infâme personne et qu’il était hors de question que je passe une nuit de plus à moins de dix mètres de lui.

Trois jours plus tard, Francis prenait ses cliques et surtout ses claques et allait investir un autre coin de la ville.

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Faisons le point

Mes deux expériences de colocation en couple se sont déroulées de manière désastreuse. C’est normal quand on voit comment tout a été organisé… ou plutôt désorganisé.

Rien n’a été mis en place au préalable, l’appartement ne convenait pas et nous ne nous étions jamais mis vraiment d’accord sur les bases de notre cohabitation. Je ne pense pas que la colocation « à l’amiable » soit une bonne solution. C’est quelque chose à penser, à réfléchir. Je pense que chacun doit y mettre du sien et signer un contrat avec son sang. Si tu ne pars pas avec ça en tête, autant se lancer dans un match de catch prolongé, ou une partouze géante.

Francis aurait pu être un bon pote. Au lieu de ça, je mourrai avec l’image d’un ignominieux malade mental, et il ne pense sûrement pas mieux de moi. C’est un peu triste.

Il s’agit là de ma propre expérience. Si tu as déjà été ou que tu es en couple, en colocation et que ça se passe super bien, viens partager ton histoire dans les commentaires ! 

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Les Commentaires

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Avatar de Akarui
4 avril 2017 à 16h04
Akarui
Hum...j'ai vécu dans 2 et suis en ce moment dans une 3e avec mon copain.
La première, c'était avec un ancien coloc de mon copain, avec qui il a emménagé dans un autre appart. J'avais mon propre appart mais n'y allais jamais finalement. On s'entendais moyen avec le coloc car il laissait la cuisine sale et passait son temps à faire des remarques sur tout, mais on faisait parfois des soirées et puis voilà. Malgré tout ça allait.
La deuxième, c'était avec deux amies à nous, dont une avec qui j'avais déjà vécu en coloc à 2. Ca s'est super bien passé, y'avait vraiment rien à dire. On mangeait tous les midis et soir ensemble, on passait la soirée ensemble - parfois on sortait en amoureux - et le week-end parfois on faisait des activités ensemble, parfois en séparé. A aucun moment on a eu de sentiment de gêne, ça a été vraiment top !
Actuellement on est 5, et on ne connaît pas trop les colocs, mais ils sont sympas et ça ne les dérange pas de vivre avec un couple. On mange parfois ensemble quand l'emploi du temps le permet, invitons parfois des amis et faisons une petite soirée sympa par ci par là, et voilà.

Bref, j'ai pas lu tous les commentaires mais beaucoup étaient négatifs : aussi viens-je pour montrer qu'une expérience positive en coloc ça existe aussi ! Je dirais qu'il faut trouver l'équilibre entre la complicité et les manifestations d'affection en public et en privé - et, le reste du temps en public, accepter d'être avec des amis et d'agir plutôt "en amis" avec son copain/sa copine/whatever. De toute façon, de base, à mes yeux, la coloc c'est, à moins de vraiment bien s'entendre avec ses colocs et d'être méga pote, ou d'habiter avec eux depuis très longtemps, une perte en intimité (à part dans sa chambre, mais bon passer sa vie dans sa chambre c'est chiant), donc en couple ou non, c'est un peu pareil à mes yeux. Les mêmes règles s'appliquent en couple ou seul : si y'a un accrochage, quelque chose qui passe pas avec un coloc, bah...quoi qu'il arrive, c'est un peu mort.

Finalement, aussi, cela dépend des perspectives que tu as dans ton couple et de la conception que tu as du couple : pour l'instant vivre en coloc ça me va, mais sûrement que dans 4-5 ans je voudrai passer à autre chose et vivre juste avec mon copain ! D'autres préfèrent avoir leur chez-eux, leur intimité, et ce partout dans l'appart (la chambre ne suffit pas), ce que je peux comprendre aussi bien sûr, et d'autres s'accommodent d'une façon de vivre différente.

Pour conclure, je dirais donc que c'est un paramètre en plus à considérer en coloc, mais qu'il y a des couples qui s'accommodent bien en coloc, d'autres non, certain(e)s qui sont d'accords de vivre avec un couple, d'autres non, c'est pas tant une question de couple qu'une question de caractère...et les expériences qui en découlent sont nombreuses et variées ! Pour ma part, cela a été (parfois très) positif !
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