Un bon nombre de films ou de livres contiennent une bien jolie scène, où deux protagonistes se rencontrent et, en un clin d’œil, tombent éperdument amoureux.
La vérité, ça fait rêver — mais qu’est-ce c’est exactement, le coup de foudre ?
Est-ce que ça existe en vrai ? L’avez-vous déjà vécu ? Et ça ferait quoi exactement, dans nos cerveaux ?
L’amour, les relations amoureuses et toutes leurs déclinaisons sont des sujets d’études quasi infinies pour les chercheur·e·s.
Jusqu’ici, les recherches liées au coup de foudre nous apportent des réponses… nuancées !
Le coup de foudre existe-t-il ?
Selon une recherche de Florian Zsok et son équipe, le coup de foudre pourrait bien exister… mais être éphémère – ou, en tout cas, ne pas se transformer en une relation amoureuse stable, longue et merveilleuse.
Et même, pour tout vous dire : pour les chercheur·se·s, le coup de foudre aurait plutôt à voir avec l’attraction physique.
Pour parvenir à cette idée-là, Zsok et ses camarades ont réalisé plusieurs expériences auprès de 396 participant·es, pour la plupart hétérosexuel·les : en ligne, en laboratoire et en « speed dating ».
Certain·es volontaires ont participé à une démarche en ligne.
À l’aide d’un questionnaire établi par l’équipe de recherche, ces personnes ont été interrogées sur leurs relations actuelles.
Ils et elles ont visionné des images de partenaires potentiel·les, puis et ont dû évaluer l’attraction qu’ils ou elles ressentaient vis-à-vis de ces partenaires.
Ensuite, il leur a fallu indiquer si les images suscitaient des sentiments amoureux, une envie d’intimité, de la passion, de l’engagement…
Pour finir, les scientifiques leur ont proposé également d’indiquer leur degré d’accord avec l’affirmation suivante : « je suis en train de vivre un coup de foudre ».
À lire aussi : 5 signes qui m’ont fait comprendre que j’étais amoureuse
L’expérience sur le « speed dating »
Une seconde démarche, similaire en tout point, est menée auprès de participant·es en laboratoire.
Deux expériences complémentaires proposent cette fois aux volontaires de participer à des « speed dating » (avec de vrai·e·s partenaires potentiel·le·s), d’une durée de 90 ou 20 minutes.
À la fin du speed dating, les chercheur·ses interrogent les participant·es pour débriefer leurs ressentis.
Au cours de toutes 4 démarches expérimentales, 32 participant·es (et plus souvent des hommes) ont décrit 49 sensations de « coup de foudre » — soit envers l’image d’un·e partenaire potentiel·le, soit envers une personne rencontrée IRL au cours du speed dating.
Ces 32 personnes-là n’avaient pas forcément déclaré la naissance d’un sentiment de passion, d’une envie d’intimité…
En revanche, elles ont décrit l’objet du coup de foudre comme une personne très attirante.
Pour les chercheurs·ses, cela pourrait être une indication : le coup de foudre pourrait être une attraction physique forte, avant d’être un sentiment amoureux profond…
Bien sûr, la méthode de recherche a ses écueils et l’échantillon gagnerait à être élargi – mais disons que c’est un petit pas de plus vers la compréhension de nos histoires d’amour naissantes…
Vous voulez une dernière anecdote ? Il s’avère malheureusement que, lors des speed dating, aucun des coups de foudre ne fut réciproque. BUZZKILL.
Terrible solitude…
Et dans nos cerveaux, alors ?
Le coup de foudre existe peut-être donc, mais tout dépend de ce que l’on entend par le terme.
Nouvelle question : est-ce qu’on peut-on le voir dans nos cerveaux ? Y a-t-il une activité cérébrale spécifique lorsque soudainement, l’amour nous tombe dessus ?
La scientifique Stephanie Cacioppo a étudié le sujet de très près et a analysé plusieurs recherches observant les cerveaux amoureux (ou pas tout à fait) par imagerie cérébrale.
Sachez qu’il est difficile de répondre à cette question parce qu’elle suppose que les scientifiques observent nos cerveaux aux moments exacts où se produisent ces coups de foudre éventuels.
Et ça, c’est mission impossible !
Ce que l’on peut observer, en revanche, ce sont les sentiments amoureux.
Selon Stephanie Cacioppo (et sa méta-analyse), 12 aires cérébrales différentes pourraient bosser de concert lorsque l’on est amoureux, en un tout petit cinquième de seconde.
La chercheuse explique qu’à l’imagerie, on parviendrait à différencier l’idée de désir et celle d’amour.
Le désir serait associé à une activité cérébrale dans les aires subcorticales (associées notamment à l’euphorie, la récompense, la motivation).
L’amour verrait une activité similaire, mais avec une diminution de certaines composantes, et l’activation de circuits neuronaux entre les émotions et le plaisir.
Le désir serait une réponse spontanée, motivationnelle – tandis que l’amour ajouterait une composante supplémentaire : l’intention d’être avec l’autre.
Stephanie Cacioppo s’interroge : et si le désir et l’amour existait sur un même continuum ?
Pour aller plus loin, je recommande la lecture en anglais de cet article publié par Research Digest.
Et toi, tu as déjà eu un coup de foudre ? Comment ça s’est fini (ou pas) ?
À lire aussi : Celui qui… était une comète
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
ET MON COPAIN ACTUEL
Je ne sais pas si on peut parler de coup de foudre, je ne pense pas, car ca n'a pas ete l'amour au premier regard MAIS ... on a eu notre premiere vraie discussion sur internet un jeudi soir, on a pas lache nos telephones pendant le weekend avec l'impression qu'il se passait vraiment un truc bien qu'on ne se soit pas encore vu, on s'est rencontre le dimanche, je lui ai beaucoup plu et moi je l'ai trouve "mon genre" mais sans forcement etre attiree par lui a ce moment precis. On a quand meme continue de discuter avec grosse grosse evolution des sentiments hyper rapide (le mardi j'etais deja a fond), quand je suis retournee le voir le vendredi j'etais en surkif, des que je l'ai vu j'ai senti un gros desir pour lui et on s'est embrasse ce soir la. A partir de la je peux dire qu'on etait amoureux avec le combo sentiments, envie de se voir tout le temps, de se parler des heures, gros desir et grosse fusion sexuelle donc en une semaine on est passe de "deux etrangers" a "deux amoureux fous". Au bout de deux semaines on parlait de faire notre vie ensemble...
Un an et demi plus tard on vit ensemble depuis un an et on est parents d'une petite fille de six mois arrivee par surprise. L'arrivee d'un bebe chamboule beaucoup de choses, il y a parfois des petites tensions comme dans tous les couples, on decouvre nos defauts respectifs (plus grosse difficulte d'acceptation de la part de ma famille), mais dans l'ensemble c'est toujours l'amour sans nuages.