J’ai par moments des petites obsessions musicales. Et quand ça arrive, je vis, mange, danse d’un seul artiste ou groupe pendant des semaines.
En juillet dernier, le chanteur qui faisait vibrer mon cœur, c’était Mika.
Il faisait beau, l’équipe de France remportait tour à tour tous les matchs du championnat d’Europe de foot, et la positivité de ce chanteur faisait écho à ma joie de vivre.
Mika + moi = CŒUR DE PAILLETTES
Sur la même période, je me rends à une première fête. Vers minuit, alors que je rentre paisiblement chez moi, la soirée prend un tournant inattendu : une amie me propose de la rejoindre dans un bar.
J’ai la flemme mais comme elle se trouve à trois minutes de chez moi, je me dis que je vais passer lui faire un coucou. Grave erreur…
Rencontre incongrue avec la (presque) célébrité
À peine arrivée, mon amie me coince une pinte dans les mains et rapidement, deux inconnus viennent nous parler. Il y a d’un côté, disons Jean, et de l’autre Hugo.
Je me rends immédiatement compte que Hugo a un atout charme d’exception : il ressemble énormément au chanteur Mika. On parle de tout et de rien, il me draguouille, je vois Jean draguouiller mon amie… Tout va bien.
Au fil des verres, on se rapproche de plus en plus.
Nous continuons tous les quatre en boîte où Hugo propose une tournée de shots. Après un premier baiser passionné, je lui avoue, éméchée, la vérité : je trouve qu’il est un peu le sosie de Mika.
Lui se moque de moi, me dit qu’il n’aime pas du tout cet artiste. Il me demande si je suis fan, ce à quoi je réponds avec une moue d’actrice tout à fait naturelle :
« Pas du tout. »
J’ai peut-être même ajouté : « mais pour qui tu me prends ? »
Pour choper une (presque) célébrité, il faut être subtil•e
À quatre heures du matin, on arrête de faire semblant et on se la joue « chez moi ou chez toi ? ».
Bras dessus, bras dessous, on se dirige vers mon humble demeure en s’arrêtant tous les trois pas pour un petit roulage de palots contre le mur. Dans ma culotte, c’est les chutes du Niagara : je vais pouvoir choper Hugo, et je le trouve TROP CHOU (surtout que bon… Il ressemble BEAUCOUP à Mika).
Chez moi c’est mignon, mais après le son ultra-fort de la boîte de nuit, ça semble un peu silencieux.
Je lui propose de mettre de la musique, pour l’ambiance.
J’ouvre mon ordinateur.
Et là, j’avais oublié un détail.
Un détail qui a toute son importance.
Mon fond d’écran.
C’était.
Mika.
Choc. Déni. Colère. Marchandage. Dépression. Acceptation.
Choper ou ne pas choper le sosie d’une célébrité, telle est la question
Quand je raconte cette histoire, de nombreux•ses ami•es me demandent comment ça s’est terminé. Et bien, pour être tout à fait honnête, pas très bien.
Je ne me rappelle pas vraiment de la tête d’Hugo, sosie de Mika, quand il s’est rendu compte que j’avais la photo du chanteur de Grace Kelly en fond d’écran.
La seule chose dont je me souviens, c’est que quelques instants plus tard, il s’est levé très lentement. Il a fait quelques pas jusqu’aux toilettes. Et il a vomi. Pendant quinze très longues minutes.
Je ne sais pas trop s’il y a de morale à cette histoire si ce n’est que choper quelqu’un qui ressemble à sa célébrité préférée, c’est risqué… Et que l’alcool, c’est vraiment mal.
Presque-Mika-et-moi : épilogue
Le lendemain, décidant de ne pas me laisser abattre par ce gros fail, j’ai invité Hugo pour une petite session de Netflix & chill. Il était tout désolé d’avoir vomi chez moi alors il a proposé de payer la livraison de sushis et nous avons fini par faire l’amour. Sauf que.
Sobres, nous n’avions aucun atome crochu. Et le sexe était mauvais.
Nous ne nous sommes jamais rappelés.
C’était un fail.
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