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Vie quotidienne

J’ai couché avec un pote, et notre amitié a fini par se briser

Alors qu’elle ne l’avait jamais envisagé, cette madmoiZelle a un jour couché avec un ami. Et ça ne s’est pas terminé comme elle l’aurait espéré…

Membres de la même bande de potes, on se connaissait depuis des années. Des centaines de soirées passées ensemble, avec chacun nos histoires, sans lien particulier qui aurait pu nous faire penser qu’on se plaisait.

Jusqu’à cet été 2015, j’avais 24 ans.

Ma rupture et mon séjour chez mon ami

Étudiante à Bordeaux, je venais de me faire larguer après deux ans et demi de relation intense et fusionnelle. J’étais au fond du trou. J’ai donc décidé de monter à Paris quelques jours, me changer les idées, et profiter des vacances.

J’avais plusieurs potes à Paris, mais, tout naturellement et sans arrière-pensée, j’ai décidé de commencer mon séjour chez lui, sans qu’on ait forcément beaucoup l’habitude de se voir seul à seul, sans notre bande de potes.

Il vient me chercher à la gare, et on prend le RER pour son appartement en banlieue. Le contact est simple, facile, comme d’habitude. Dans le train, des gens viennent nous alpaguer et nous convainquent de les suivre à une grosse soirée concert au bord d’un lac ; on les suit.

La soirée est géniale ; on danse, on rigole, on est jeunes. Je me sens libre, en confiance, et je me dis que j’ai bien fait de venir ici, que ça va m’aider à remonter la pente.

Le soir où tout a changé entre mon pote et moi

On finit par rentrer chez lui avec le dernier train. Son appartement est petit, et on a la flemme de construire un lit de fortune au milieu de la pièce pour que l’un de nous dorme par terre.

Il déplie son clic-clac, et on s’y couche ensemble. Je me sens bien avec lui, et je commence à me dire, dans toute l’euphorie de cette soirée, que je pourrais avoir envie qu’il se passe quelque chose entre nous.

Il lance une série sur son ordinateur, qu’on commence à regarder au lit. Il est très tard, mais je ne suis pas fatiguée. Il est juste à côté de moi, et je commence à sentir une certaine tension entre nous, qu’il n’y a jamais eu avant.

On se touche presque, et je sens que quelque chose est différent. On se parle, on rigole, et puis d’un coup, comme ça, naturellement, simplement, on s’embrasse

. Comme si c’était évident. Ce baiser est parfait, je me sens en confiance.

Tout est allé très vite ensuite, mais toujours tellement naturellement que j’avais l’impression qu’on avait déjà fait ça ensemble des centaines de fois.

J’ai finalement passé tout mon séjour à Paris chez lui. Tout était beau, facile, et j’avais l’impression de revivre. On se parlait de tout, on rigolait, et on faisait l’amour. On était bien, et on ne se posait pas de questions.

Le jour où j’ai décidé de mettre fin à cette relation

J’ai dû rentrer à Bordeaux, et j’ai vite compris que je n’avais pas envie que ça s’arrête. J’étais mal sans lui, mes démons revenaient me hanter, et je pensais à lui sans arrêt. Il est venu passer 3 jours chez moi, et c’était génial.

On a passé une soirée avec nos amis, et on a fini par s’embrasser devant eux, sans aucune gêne. Ils étaient choqués, mais pour nous c’était tellement naturel. On était bien ensemble, il n’y avait aucune prise de tête, et on vivait notre relation au jour le jour sans se poser de question.

On a promis de se revoir très vite, et on a tout de suite prévu un nouveau week-end à Bordeaux quelques semaines plus tard.

Mais entre-temps, l’année scolaire a repris, j’ai croisé mon ex, et tout s’est effondré. Je suis retombée au fond de mon trou et j’ai recommencé à subir cette rupture qui m’avait tellement fait souffrir.

Quelques jours avant le week-end où on devait se retrouver, j’ai donc décidé de jouer cartes sur table.

J’avais beaucoup trop de respect envers lui pour lui cacher ce que je ressentais encore pour mon ex. J’ai été entièrement honnête, et lui ai dit qu’il valait probablement mieux qu’on arrête.

Notre relation a mis fin à notre amitié

Naïvement, je lui ai proposé de venir quand même pour le week-end, en me disant qu’on le passerait « entre potes », comme avant. Il a refusé et a coupé tout contact. Je ne peux pas lui en vouloir.

On avait commencé à s’attacher l’un à l’autre, et ma décision a été extrêmement brutale. On avait sans doute été trop loin pour pouvoir faire marche arrière aussi facilement que je l’espérais.

C’était il y a 4 ans, et on s’est revus deux ou trois fois depuis, dans des soirées entre ami·es, où il a pu m’éviter sans trop de difficultés. On n’a jamais pu en reparler. Pour d’autres raisons, il s’est éloigné de toute notre bande de potes par la suite, et on ne le voit plus du tout.

Aujourd’hui, j’ai du mal à dire que je regrette cette histoire, parce qu’on a vraiment vécu des moments géniaux cet été là, et que je sais que tout était sincère et vrai.

Mais mon pote me manque, et j’espère qu’un jour, on pourra remettre les choses à plat pour repartir sur de bonnes bases.

Et toi, est-ce que tu as déjà vécu une histoire similaire ?

À lire aussi : J’ai couché avec un ami… est-ce la fin d’une amitié ? Le début d’un couple ?

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Les Commentaires

10
Avatar de pi.cassoux
28 août 2019 à 12h08
pi.cassoux
Contenu spoiler caché.
C’est pas grave de coucher avec un ami, ce qui compte c’est d’être honnête avec soi même et avec lui.
Avec mon ami le plus ancien il y a eu pendant très longtemps une ambiguïté. La première fois que je l’ai vu, j’avais 11ans et ça a été mon premier coup de foudre. Puis il est arrivé dans le même collège que moi et on s’est retrouvé face à face, à ne pas trouver de mots pour se parler. On a commencé à passer du temps ensemble malgré nos silences et nos timidités, on passait beaucoup de temps ensembles, à se coller un peu l’un à l’autre, à se faire des œillades, et un jour on s’est embrassé et la parole s’est libérée.
On avait 13ans, on a eu notre première expérience sexuelle ensemble, notre relation a duré la moitié d’un été, mais on est devenus après ça de supers amis. On a été dans des lycées différents, et à l’age de la fac, on s’est beaucoup moins vus, mais une tension physique s’est pointée. On se voyait 4/5 fois par an, et à chaque fois qu’on était tous les deux célibataires on finissait dans les bras de l’autre, mais je refusais de coucher avec lui, j’avais peur de ne plus le revoir après ça.
Il y a 4ans, dans mon lit et dans ses bras, j’ai décidé d’arreter de lui dire non en répétant la même excuse. J’avais envie de lui et j’avais juste besoin de son consentement à propos de notre amitié, je lui ai demandé après 14 ans d’amitié si ça changerait quelque chose, je lui ai dit que je voulais qu’on soit toujours ami. Il m’a promis que je ne le perdrai pas.
Eh bien si j’avais su à quel point c’etait bon de coucher ensemble j’aurais lâché mon stress beaucoup plus tôt dans l’espoir que ça arrive plein plein plein de fois! C’etait le MEILLEUR plan de ma vie, aucune pudeur, aucune gêne, comme si on avait jamais arrêté d’apprendre nos corps depuis notre toute première expérience! C’était Juste parfait, ça coulait entre la faim qui nous tordait depuis des années et nous rendait brutaux et la tendresse de vouloir faire lentement, de prendre le temps de bien enregistrer le moment.
Ça a été la seule fois où on a couché ensemble, on s’est revus quelques mois plus tard pour un festival, on a dormi toute la semaine ensemble dans sa tente, dans les bras l’un de l’autre, et il ne s’est rien passé, pas même un baiser. On est toujours super amis, on peut parler de ce qui s’est passé, d’avoir couché ensemble, d’avoir connu cette tension et cette ambiguïté pendant des années, sans aucune gêne. On a la parole beaucoup plus libre qu’avant même, on est capable de parler de choses qu’on ressent sans avoir peur de froisser l’autre, de perdre l’autre ou que notre relation change.
On est chacun en couple et tout ce que je lui souhaite c’est d’être heureux, que ce soit avec cette fille qui a l’air très cool ou avec une autre qui sera peut-être une peau de vache. Tant qu’il est heureux, c’est tout ce qui compte, et je sais que lui ressent pareil pour moi. Et ça, je sais que c’est parce qu’on a été honnêtes l’un envers l’autre et surtout qu’on l’a été au bon moment.
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