L’année dernière, un pote m’a balancé le plus naturellement du monde :
« Ouais, avec Yann et Paul, on est potes de bites. »
Être « potes de bites », qu’est-ce que ça signifie ?
Je me suis lourdement interrogée (au moins 4 secondes). Que signifiait « être potes de bites » ?
Avoir joué à touche-pipi avec ses copains ? Avoir fait un mille-feuilles de zizis dans les vestiaires du basket ? Ou carrément avoir donné du plaisir oral à ses potos mais « en toute amitié » ?
J’étais complètement lost.
Et puis pour ne pas mourir bête, j’ai demandé à Nathan de m’expliquer le sens de ce terme ma foi bien saugrenu.
« Bah c’est quand on a couché avec la même fille. »
Aaaaaaaaaaaaah, c’était donc ça.
Tout de suite, je pensai que c’était un peu étonnant de ne pas s’être plutôt appelés « potes de chattes »… mais qu’à cela ne tienne, la nomenclature n’était pas ma priorité.
J’ai du coup pas mal réfléchi.
Quelles sont les circonstances dans lesquelles il est ok de coucher avec Jules, alors que Laura a déjà couché avec ?
Une interrogation en menant à une autre, j’ai questionné mon propre rapport à cette idée de « copinage de teub », et questionné par extension ma propre jalousie.
Je me suis alors rappelée que… moi aussi j’avais des « copines de bites ».
Enfin au moins deux !
Et notre expérience s’était tellement bien passée, que finalement, j’avais même oublié ce détail de ma vie.
Mais alors comment ?
Voilà quelques-uns de mes conseils pour demeurer pote avec tes copines, même si vous avez pratiqué l’horizontalité sauvage avec un éphèbe commun.
Les circonstances : comment êtes-vous devenues « copines de bites » ?
Les circonstances sont ici déterminantes.
Comment et quand avons-nous couché avec la même personne ?
Peut-être que ta copine a rencontré Yohann au lycée, qu’ils ont eu une histoire dont elle ne t’a jamais parlé et que toi tu as couché avec Yohann dans les toilettes d’une boîte de nuit, au rythme d’un son techno, 10 ans plus tard.
Auquel cas, difficile de te rendre compte à ce moment précis que tu te tapais l’ex de ta copine.
Peut-être aussi que ce garçon était l’ex de ta meilleure amie mais que tu es tombée folle amoureuse de lui.
Peut-être que tu as alors demandé à ta meilleure amie si tu pouvais envisager une histoire avec son ex, et une fois qu’elle t’a dit que c’était ok (car elle était désormais pacsée à Jean-Ricin), tu as pu entamer une séance de sexe langoureux ou bien une relation avec cet homme.
Ou peut-être que ta copine et toi avez rencontré le même gars sur Tinder, sans vous en être parlé.
Ou que peut-être que vous vous êtes recommandé ce garçon l’une à l’autre car vous aviez passé du bon temps avec lui, et que le plaisir n’a pas besoin d’être exclusif.
Les possibilités sont infinies !
Mais pour ne pas risquer d’entamer la belle amitié que tu entretiens avec Laura par d’éventuelles jalousie mal placées, il vaut mieux que vous déterminiez dans quelles circonstances vous vous êtes retrouvées (ou allez vous retrouver) à rider le même individu.
Personnellement, j’en rigole avec les deux amies avec qui c’est arrivé.
Parler des sujets qui « fâchent » : avoir couché avec le même homme
Lorsque j’ai compris que mon amie avait couché avec mon nouveau mec, des années auparavant, au départ, j’étais un peu chafouine.
Je les imaginais tous les deux suant à grosses gouttes, glissant l’un sur l’autre comme des otaries.
Une vision qui altérait même ma sexualité avec mon mec, puisque dès que nous entamions notre parade nuptiale, j’avais des flashs de ses sessions cul avec ma pote.
Et puis au bout de quelques jours, j’ai trouvé cette situation ridicule. J’ai tenu à en parler à mon amie, mais aussi à mon mec, pour dissiper tout mal-entendu et faire taire mon angoisse.
Ma pote m’a rassuré sur le fait qu’entre eux, il n’y avait plus de désir, même si les moments qu’ils avaient passé ensemble avaient été chouettes.
De son côté, mon mec me confirmait la même chose.
Briser le silence avec les personnes concernées m’a finalement permis d’aborder ma nouvelle relation en toute sérénité.
Depuis, nous avons fait des dizaines de soirées tous les 3 et avons même construit une belle amitié, sans égard pour le passé.
La communication, on ne le rappellera jamais assez, est la clé de toute relation (amoureuse, familiale ou amicale) réussie !
Dédramatiser : coucher avec le même homme, ce n’est pas si terrible
Le cinéma et les séries sont des experts de la dramaturgie inutile.
Dans beaucoup de séries destinées à un public féminin, il est commun que deux femmes se disputent un même homme. Dans ce cas là, c’est crêpage de chignon et compagnie.
Il n’est pas rare non plus que deux hommes se disputent la même femme, auquel cas, ils s’engueulent 5 minutes et se réconcilient en jouant au basket. J’exagère à peine.
Desperate Housewives, par exemple, m’a appris depuis que je suis gosse que la rivalité entre femmes est naturelle.
Je pense par exemple à Edie Britt et Susan Mayer, toutes les deux folles amoureuses de Mike Delfino, qui se sont fait la guerre à son sujet pendant des années.
Et qui ont toutes les deux couché avec lui.
Voilà des exemples d’« ennemies de bite » !
En réalité, il n’est pas nécessaire d’en arriver à cramer la baraque de l’autre parce qu’elle a eu un rapport sexuel avec l’homme que l’on désire.
Dédramatiser une situation peut ici largement l’apaiser. Car en réalité : est-ce qu’on s’en fiche pas un peu de savoir que Natasha s’est tapé Louis tout l’été dernier ?
Aujourd’hui Louis et toi, vous couchez ENSEMBLE. J’ai bien l’impression que Natasha n’est pas conviée à vos parties de jambes en l’air.
Alors, le principal n’est-il pas que vous soyez bien tous les deux au moment où vous partagez votre intimité ?
Si !
Je trouve que l’on vit dans un monde qui encourage beaucoup la jalousie féminine, alors qu’elle est tout à fait non-nécessaire.
Dédramatisons un peu notre besoin d’exclusivité, et tout devrait bien se passer.
Après tout, aucun être humain ne nous appartient !
Passez un contrat avec votre « copine de bite »
Si finalement mes conseils précédents ne vous aident pas, Laura et toi, à passer outre cette sensation désagréable (pour vous) d’avoir partagé votre intimité avec la même personne, peut-être est-il temps de passer un contrat entre vous.
De type :
« À partir d’aujourd’hui, nous n’en parlerons plus. Nous avons essayé d’en discuter mais cela ne menait qu’à des disputes et à des enfantillages. Désormais, nous ferons comme si rien ne s’était passé et nous concentrerons sur notre belle amitié ! »
Parfois, coucher un problème par écrit peut alléger le cœur, soulager notre conscience, et faire avancer des relations !
Soyez honnêtes l’une envers l’autre
Si tu as envie de coucher avec un mec ou une meuf avec qui a déjà couché ta pote, mais que l’action n’a pas encore été consommée, peut-être peux-tu lui demander si la situation ne serait pas trop embarrassante ou triste pour elle.
Mieux vaut prévenir que guérir !
Tu peux par exemple lui demander :
« Laura, je projette d’entamer une brouette furieuse avec Jules dès qu’il rentrera des Bermudes car son corps m’obsède.
Je sais que tu as déjà eu un rapport avec lui l’année dernière. Est-ce que ça t’embête si je passe à l’action ? Parle-moi franchement ! »
Je trouve que c’est une précaution plutôt sympa.
Après, il faut bien sûr que ta copine réponde franchement. Car un « non tu peux y aller » prononcé par « politesse » peut avoir des répercussions désagréables par la suite.
ll faut donc que vous soyez honnêtes toutes les deux.
Voilà, mon doux esturgeon, tu as quelques clés en main désormais pour demeurer copine avec Laura, même si vous avez (ou allez avoir) eu des rapports sexuels avec la même personne.
Et toi, as-tu d’autres tips à apporter, pour que la situation soit flex ? Viens en parler dans les commentaires !
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