Un an après le lancement d’un ambitieux plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles à tous les niveaux de l’enseignement supérieur, celle qui a pris la suite de Frédérique Vidal dans le gouvernement d’Elisabeth Borne fait le bilan et lance de nouvelles pistes.
Dans une interview au Parisien, Sylvie Retailleau a annoncé sa volonté de « doubler le budget consacré chaque année à ce plan », passant de 1,7 à 3,5 millions d’euros.
Impossible de répondre à un phénomène sans en connaître l’ampleur : selon la ministre, « 4 % de la population étudiante » a été concernée par des violences sexistes ou sexuelles au cours de l’année universitaire 2019-2020. Selon l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’Enseignement supérieur, une étudiante sur 20 a déjà été victime de violences sexuelles.
Quelles actions contre les violences sexistes et sexuelles dans les facs et les grandes écoles ?
42 projets ont reçu des financements au cours de l’été 2022 : recrutement pour la gestion des dispositifs de signalements, formation des personnels, organisations d’événements, ou encore création d’outils en ligne.
Le ministère évoque aussi les financements de projets associatifs, ainsi que des subventions allouées pour la mise en place de safe spaces lors des événements festifs, dans une démarche de prévention des risques.
Sans Oui C’est Interdit
Enfin, une campagne de sensibilisation nationale va être étendue dans tous les établissements à travers le slogan « Sans Oui C’est Interdit », pour rappeler les bases du consentement, à travers plusieurs visuels.
On notera la présence d’un couple gay et d’un couple lesbien, chose rare dans les supports de communications qui visent à sensibiliser aux violences dans le cadre du couple.
Cette campagne est réalisée avec l’association Sexe & Consentement qui mène des formations dans les universités et grandes écoles. « Un pas de plus pour rappeler l’importance du consentement explicite dans les relations affectives, car informer, c’est aussi prévenir » explique sa co-fondatrice Ella Hamonic.
Enfin, un partenariat avec Konbini doit permettre de décliner ce mot d’ordre en ligne.
Reste que l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’Enseignement supérieur espère davantage de moyens de la part du ministère : « Un tiers des cellules de veille d’écoute ne sont pas fonctionnelles », souligne Gaëlle Berton, sa secrétaire générale auprès de France Info.
À lire aussi : 17 viols et des centaines d’agressions sexuelles : l’enquête alarmante de l’école AgroParisTech
Crédit photo : Andrea Piacquadio via Pexels
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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