« On n’en fait jamais assez quand on a des cas aussi dramatiques. » Mardi 11 avril, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a annoncé de nombreuses mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire. En changeant les règlements des établissements, il souhaite rendre possible l’exclusion d’élèves harceleurs, avec l’accord des maires et « indépendamment de l’avis des parents », a-t-il indiqué sur RTL.
Il a insisté sur l’application de cette mesure en école primaire, où il n’y a pas de conseil de discipline. « Dans le cas où il faut séparer l’élève harceleur de l’élève harcelé, on en arrive à une situation qui n’est pas normale, dans laquelle c’est l’élève harcelé qui doit partir », a regretté le ministre.
Ainsi, les élèves exclus de leur école primaire pourront être inscrits ailleurs. Actuellement, il est impossible pour une école de renvoyer un élève. Il a toutefois ajouté que l’exclusion de l’élève harcelé n’aurait lieu qu’en dernier recours.
Un programme de prévention généralisé
Le ministre a également expliqué que le programme pHARe, plan de prévention du harcèlement scolaire qui existe déjà dans les écoles et les collèges, allait être « généralisé en direction des lycées à la rentrée prochaine », a-t-il annoncé sur RTL.
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« Ce programme consiste à former les adultes, à avoir des élèves ambassadeurs, à créer des procédures pour faire cesser les situations de harcèlement », a-t-il rappelé, ajoutant que les premières expérimentations ont permis de faire en sorte « que les situations de harcèlement, quand elles arrivent dans ces établissements, sont repérées et traitées plus rapidement ».
Selon Pap Ndiaye, « la question, c’est aussi celle de savoir si les établissements ont besoin de moyens spécifiques pour lutter contre le harcèlement, je n’en ai pas le sentiment », a-t-il conclu.
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Les Commentaires
Mais on parle d’enfants de quel âge au juste ?
Je veux bien qu’un suivi psy + des ateliers sur l’empathie puissent fonctionner sur des élèves en école primaire mais pas sur des collégiens ou des lycéens.
Un élève de 13-14 ans qui en harcèle un autre, si tu lui donnes des cours sur l’importance de l’empathie, il va te rire au nez. Un suivi psy reste intéressant mais il faut quand même qu’il veuille y participer, si c’est de force pas sûr que ça apporte quoique ce soit.
De toute façon on voit déjà que pour de la prévention par exemple (ne pas fumer), ça fonctionne beaucoup mieux de parler de ça en école primaire que plus tard quand ils sont ados (car ils sont dans l’opposition).
La je pense que c’est pareil, un ado tu lui dis d’être sympa avec son prochain, il va faire l’inverse.
Ensuite j’aimerais bien des stats pour voir en quoi les élèves harcelés s’en sortent mieux que les élèves harceleurs. Et j’aimerais bien plus de détail sur l’étude des neurones miroirs car l’empathie c’est un processus complexe qui ne dépend pas que de ça.
Ex : dans le cursus de médecine, les gens ont le plus d’empathie au tout début des études puis ça décroît avec le temps.
Je ne suis pas sure qu’on puisse expliquer ça par une perte de neurones miroirs.