Prendre le problème de la surproduction à la racine nécessite de connaître les volumes de production. C’est pourquoi l’ONG The Or Foundation appelle le grand public à demander aux marques ce chiffre clé et pourtant gardé secret généralement, à l’aube du Black Friday.
L’ONG The Or Foundation, qui lutte contre les effets de la surproduction sur les pays dits du Sud (mauvaises conditions de travail et pollution en tête), vient de lancer une nouvelle campagne internationale baptisée #SpeakVolumes. Son but : demander aux marques de révéler leurs volumes de production avant le Black Friday (officiellement le 24 novembre 2023 cette année, mais dans les faits, plein d’entreprises font déjà des promos depuis des jours).
#SpeakVolumes pour prendre le problème de la surproduction textile à la racine
The OR Foundation est déjà habituée à ramasser sur les plages d’Accra au Ghana les déchets textile qui s’y décomposent péniblement, d’en tirer un classement des marques les plus présentes, avant de les amener dans une décharge digne de ce nom. Le 14 octobre, avec 100 volontaires, l’ONG a ainsi ramassé beaucoup de Marks & Spencer, de Next, de Gap, d’H&M, ou encore de Primark. Mais si l’on veut prendre le problème à la source, encore faut-il savoir le quantifier, d’où cette campagne #SpeakVolumes, comme l’explique The Or Foundation dans un communiqué de presse :
« Speak Volumes est un appel à la transparence sur les volumes de production. Si nous voulons résoudre la crise des déchets du secteur de la mode, élaborer des politiques fondées sur des données réelles et assurer la transition de cette économie linéaire vers une économie circulaire, nous devons savoir combien de vêtements sont produits chaque année par les marques. »
En plus des réseaux sociaux, on peut interpeler les marques via une pétition aussi
L’ONG appelle donc le grand public d’interpeler sur les réseaux sociaux ses marques préférées afin qu’elles dévoilent leurs volumes de production. On peut également signer la pétition mise en place en parallèle par The Or Foundation pour demander collectivement aux entreprises de révéler ces chiffres. Les vingt marques suggérées correspondent à celles le plus souvent retrouvées sur les plages polluées d’Accra au Ghana. Mais que les grandes comme les plus petites entreprises communiquent avec transparence sur leurs volumes de production permettrait de jauger avec ce qui est vraiment acheté, consommé, jeté, et comparer différents modèles économiques pour en tirer des stratégies plus vertueuses. Bref, c’est le moment d’interpeler les marques sur cette campagne #SpeakVolumes, que ce soit directement dans leurs commentaires, en DM, dans ceux de The Or Foundation, ou encore via la pétition.
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