Depuis mon adolescence, la société me le rabâche :
La contraception, c’est une affaire de femmes, et il va falloir t’en occuper.
Mais dix ans après la prise de ma première contraception hormonale, j’ai comme l’impression que les choses changent, et dans le bon sens.
Désormais, on le dit haut et fort dans les sphères féministes :
La contraception, ça se réfléchit à deux, et les hommes doivent aussi se sentir concernés !
C’est donc pour ça qu’aujourd’hui je viens vers toi, cher lecteur, pour te demander : toi, est-ce que tu te sens concerné par la contraception ?
Et est-ce que tu te sentirais prêt à en endosser la responsabilité ?
La contraception masculine, cette grande oubliée
Aujourd’hui, côté contraception féminine, plusieurs dispositifs sont disponibles pour les femmes : la pilule, l’implant, les DIU (au cuivre ou hormonal), l’anneau, le patch, la stérilisation à visée contraceptive, le préservatif, le diaphragme et la cape cervicale (à coupler avec des spermicides), la contraception d’urgence (pilule du lendemain), les progestatifs injectables…
Pour avoir plus d’informations sur ces différents moyens de contraception, tu peux d’ailleurs consulter le site Internet incontournable Choisirsacontraception.fr !
Mais côté homme, à part le préservatif masculin et la vasectomie
, c’est le néant.
Le préservatif ayant la réputation d’être gênant, inhibiteur de sensations et mal supporté par beaucoup d’hommes. Il est souvent considéré comme la bête noire de la contraception.
Côté vasectomie, il s’agit d’une opération au caractère définitif, puisque même si elle est réversible dans certains cas (mais pas la majorité), il ne faut pas compter dessus en l’envisageant.
À part ces deux options, il existe bien d’autres solutions, mais elles sont encore peu démocratisées ou carrément inaccessibles. Parmi elles, il y a notamment la contraception thermique, avec l’exemple du slip chauffant.
Cette méthode non-hormonale consiste à altérer la spermatogenèse (c’est-à-dire la production de spermatozoïdes) avec la chaleur.
La technique consiste donc à porter un slip qui remonte les testicules pour qu’ils soient également à la température du corps (37°C) en journée, 15 heures par jour.
Au bout d’un à trois mois avec le slip, le sperme devient infertile, et la méthode est bien entendu réversible, puisqu’il suffit d’arrêter de porter le slip pour que la spermatogenèse reprenne normalement.
Seulement aujourd’hui, il n’existe qu’un seul médecin du CHU de Toulouse qui les prescrit, et une seule couturière en France qui les produit à l’unité.
Autant dire que c’est une vraie galère pour s’en procurer, sauf si l’on décide de les coudre soi-même…
D’autres contraceptifs sont en études aux quatre coins du monde depuis des années :
- Le Vaselgel, un gel à injecter dans le canal qui conduit les spermatozoïdes
- La pilule contraceptive masculine
- Le RISUG, un autre gel à injecter breveté en Inde depuis de nombreuses années
Mais malgré plusieurs études, parfois assez concluantes sur des animaux, et ce depuis des années, rien n’y fait : aucune d’entre elles n’est commercialisée, et les hommes n’ont toujours pas plus de choix.
La contraception masculine et toi
Maintenant que tu as un peu mieux en tête ce qu’il existe aujourd’hui en termes de contraception masculine, je serais ravie que tu m’envoies ton témoignage sur ton positionnement par rapport à ce sujet !
Est-ce que tu te sens concerné par la contraception, que tu sois en couple ou non ? Est-ce que tu serais prêt à prendre une pilule hormonale pour homme si elle était commercialisée un jour ?
Est-ce que tu aimerais qu’il existe plus de contraceptifs pour hommes, et pourquoi ?
Tu peux m’envoyer ton témoignage à l’adresse mail jaifaitca[at]madmoiZelle.com, avec en objet « La contraception masculine et moi ». Et si tu veux que ton témoignage soit bien complet, tu peux suivre les questions suivantes :
- Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Souhaites-tu que ton témoignage soit anonymisé ?
- Dans quelle situation es-tu actuellement : célibataire, en couple, marié ?
- Depuis le début de ta vie sexuelle, as-tu utilisé un ou des contraceptifs ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ?
- Quel est ton rapport au préservatif (si tu l’as déjà utilisé) ? Est-ce que tu apprécies son utilisation ? Si tu n’apprécies pas son utilisation, pourquoi ?
- Quand tu étais jeune, est-ce que tu te souviens avoir été sensibilisé à la contraception ? Est-ce que tu as eu la sensation que tu avais un rôle à jouer, même dans la contraception prise par tes partenaires féminins (si tu en as) ?
- Est-ce que tu connaissais toutes les méthodes de contraception citées dans l’article ? Te sens-tu assez informé sur la contraception, et la contraception masculine ?
- Est-ce que tu aimerais que d’autres contraceptifs masculins voient le jour ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
- Serais-tu prêt à utiliser un slip chauffant s’ils étaient plus largement commercialisés et prescrits ? Pourquoi ?
- Serais-tu prêt à prendre une pilule hormonale masculine si elle était commercialisée, en prenant en compte qu’elle aurait probablement des effets secondaires similaires à ceux des femmes sous pilule (baisse de libido, prise de poids, maux de tête…) ? Pourquoi ?
- Serais-tu prêt à te faire injecter un gel contraceptif dans l’appareil génital (opération de 15/20 minutes, réversible) ? Pourquoi ?
- Serais-tu prêt à envisager une vasectomie un jour ? Pourquoi ?
- De façon globale, est-ce que tu te sens concerné par la contraception ?
Que ton témoignage soit sélectionné ou non, tu auras évidemment une réponse de ma part !
Je sais que la majorité des personnes qui tomberont sur cet article seront des femmes, alors n’hésitez surtout pas à le partager sur vos réseaux sociaux ou à vos amis, vos frères, ou vos petits copains !
À lire aussi : Oui, la contraception pour homme existe au-delà du préservatif… et voici pourquoi vous l’ignorez
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Les Commentaires
Je me permets de la mettre ici pour compléter