En partenariat avec Bayer (notre Manifeste)
Le 30 décembre 2019
L’autre jour, je faisais avec des copines le jeu des 60 questions à poser à ta meilleure amie. Et j’ai dû répondre à :
Si tu devais te battre pour une cause mondiale pendant le reste de ta vie, laquelle choisirais-tu ?
Je n’ai pas hésité longtemps avant de me décider pour la défense de l’accès à la contraception (et à l’IVG).
Car c’est pour moi le point de départ d’une vie épanouie : ne pas subir de grossesse non désirée (et pouvoir l’interrompre si c’est le cas), pouvoir explorer sa sexualité sans littéralement risquer sa vie…
J’ai du mal à imaginer comment j’aurais pu construire mon futur si j’avais craint que chaque partie de jambes en l’air ne me refile un polichinelle dans le tiroir, interrompant net mes rêves et mes ambitions.
Tout ça pour te dire que l’accès à la contraception, à mon sens, devrait être garanti pour tous et toutes. Mais une fois qu’il l’est… encore faut-il comprendre comment tout cela fonctionne !
Comprendre l’efficacité des moyens de contraception
Sur des sites comme Mon corps, ma contraception, tu peux découvrir différentes options pour éviter une grossesse non désirée, des plus courantes (pilule, préservatif, stérilet/DIU) aux moins connues (anneau vaginal, diaphragme, patch, implant…).
Pour chaque moyen de contraception, le site indique deux taux d’efficacité :
- L’efficacité en utilisation optimale
- L’efficacité en « vie réelle »
Tu te demandes peut-être pourquoi il y a deux taux d’indiqués. Ça tombe bien, c’est ce que je viens t’expliquer.
Efficacité réelle et théorique de la contraception
L’efficacité optimale (ou théorique) correspond à l’utilisation d’une contraception sans aucune erreur, interférence ou oubli. L’efficacité réelle s’adapte au fait que les humains sont faillibles.
Une pilule, ça peut s’oublier ou se vomir. Un préservatif, ça peut se dérouler dans le mauvais sens ou s’abîmer (même si c’est costaud).
Dès que l’homme ou la femme a « quelque chose à faire » pour que sa contraception soit efficace, une marge d’erreur existe, c’est normal !
Néanmoins, pour les contraceptions qui se placent dans le corps et y restent longtemps, comme l’implant ou les DIU cuivre ou DIU hormonaux, même s’il n’y a pas d’action directe à exercer quotidiennement par la patiente, il peut y avoir une faible différence entre efficacité réelle et théorique.
De plus, la patiente doit veiller à respecter la durée d’utilisation de sa contraception !
L’indice de Pearl pour la contraception, c’est quoi ?
Tu as peut-être déjà entendu parler de l’indice de Pearl, qui définit justement l’efficacité des moyens de contraception. Il date de 1933 et tire son nom de Raymond Pearl, un biologiste américain.
D’après Choisir sa contraception :
- L’efficacité théorique correspond à l’efficacité observée lorsque le contraceptif est utilisé parfaitement et qu’il n’y a pas d’interactions avec d’autres médicaments ni problème d’utilisation. […]
- L’efficacité pratique se mesure « dans la vie de tous les jours », avec les erreurs d’utilisation, les oublis, etc. Cette efficacité pratique est donnée pour 100 femmes. Mais plus les erreurs d’utilisation sont fréquentes, plus le risque d’échec de la méthode est élevé.
L’ouvrage médical Varney’s Midwifery nuance cependant le fait que l’indice de Pearl ne fasse pas de différence entre le début d’utilisation d’une contraception, et son utilisation continue. En effet, il faut noter que :
Le taux d’échec d’une méthode contraceptive est généralement supérieur la première année de son utilisation, et décroît avec l’expérience.
L’indice de Pearl se rapporte à l’efficacité théorique de la contraception, comme l’explique le site d’Ameli, l’assurance maladie.
Là encore, tu verras une différence parfois importante entre indice de Pearl et efficacité réelle pour les moyens contraceptifs dont l’utilisation peut comporter une marge d’erreur (pilule, spermicide, capote…).
Comment bien choisir ta contraception ?
Peut-être te retrouves-tu un peu paumée entre ces différents taux d’efficacité, et ne sais-tu pas quel moyen de contraception choisir ?
Ne panique pas, petit chat !
Il faut simplement que tu définisses l’option qui correspond le mieux à ta personnalité et ton quotidien.
Si tu es tête-en-l’air, que tu changes de sac tous les 2 jours et que tu as un rythme de vie décalé, probablement qu’une pilule à prendre à heure fixe n’est pas l’idéal pour toi.
Tu peux donc envisager de te tourner vers une autre contraception à laquelle tu n’as pas besoin de penser, comme l’implant ou les DIU (stérilets).
Ce n’est qu’un exemple ; pour y voir plus clair, en plus du guide Mon corps, ma contraception, tu peux bien sûr te tourner vers… un ou une professionnelle de santé !
Généraliste, sage-femme, gynéco… ils et elles sont là pour évaluer tous les risques et trouver la contraception qui te convient le mieux.
Eh oui, il n’y a pas que l’efficacité à juger, beaucoup de paramètres rentrent en compte dans le choix contraceptif (antécédents, maladies, risques cardio-vasculaires, âge, poids, situation familiale, etc.).
Bref, n’hésite pas à poser des questions et à bien préparer ton rendez-vous !
Dernière piqûre de rappel : le préservatif est la seule contraception qui protège aussi des MST et IST ! Alors dis oui au latex, dis oui au safe sex !
J’espère que cet article t’a aidée à mieux comprendre l’efficacité des différents moyens de contraception, si besoin tu peux me poser des questions dans les commentaires ♥
À lire aussi : J’ai testé pour vous… toutes les contraceptions du monde (ou presque)
Les Commentaires
Justement, le scandale Essure c'est que des femmes supportant très bien les bijoux au nickel, s'en sont fait posé, car on a supposé qu'elles n'étaient pas allergiques. Alors que les allergies se sont déclarées plus tard, à cause de l'implant. Et, cerise sur le gâteau, certains des implants s'étaient fractionnés, ce qui les rendaient impossible à retirer en totalité. Et ça, c'est de la faute de Bayer dans les 2 cas (manque de vigilance et d'information sur les allergies à long terme, et produit défectueux.)