Allez, c’est le printemps, c’est l’occasion de faire le ménage, de sortir de son cocon et de respirer à pleins poumons (sauf si vous êtes allergique au pollen, là c’est tout de suite moins marrant).
Après un premier épisode, voici donc trois nouveaux conseils de hippie pour adoucir votre quotidien (et celui des autres, par la même occasion – c’est contagieux ces choses-là).
Arrêtez de vous comparer aux autres
Techniquement, c’est pas de notre faute, mais on passe beaucoup de temps à envier le physique, la voix, le talent, la vie, les amis de personnes qu’on connaît souvent assez peu… et on en oublie de se concentrer sur ce qu’on est, et ce qu’on peut faire. Pourquoi c’est pas de notre faute ? Parce que notre environnement nous pousse à le faire. Les magazines, les émissions de télé, les films, les séries, les blogs – ce sont des millions de fenêtres qui s’ouvrent chaque jour sur des existences réelles ou fictives. Des gens qui paraissent à la fois très proches et très éloignés de nous. Des gens qui balancent des phrases qui nous font croire que c’est hyper facile d’être comme eux, et que non, vraiment, ils n’ont pas fait grand chose pour en arriver là, c’est à la portée de tous (c’est assez faux, dans l’ensemble, ça demande souvent beaucoup de taf). Résultat, on se projette dans des vies parallèles fantasmées et on laisse la réalité nous passer sous le nez.
Établir un classement mental en se plaçant en dernière position, c’est créer un fossé énorme entre ce qu’on est et ce qu’on croit qu’on ne sera jamais. Forcément, vous ne serez jamais votre voisine ou Jennifer Lawrence ou Spider-Man. Là où vous avez de la chance, en revanche, c’est que vous avez déjà un corps et une vie qui vous sont propres et qui méritent toute votre attention. Concentrez-vous donc sur ce que vous êtes et visualisez ce que vous souhaitez devenir en restant réaliste et sans vous perdre de vue. Il s’agit de vous projeter vous, telle que vous êtes, pas d’essayer de fusionner avec une personne que vous ne serez jamais. Et après la visualisation, faut passer à l’attaque, sinon ça sert à rien.
Cassez-vous la gueule
Vous savez ce qu’on dit hein, le plus important c’est pas le nombre de chutes, mais le nombre de fois où on se relève. Et puis, bien que ce soit une vision un poil masochiste de la vie, chaque chute est une leçon, et chaque leçon est une nouvelle occasion d’avancer
. Du coup, vu comme ça, se croûter une fois de temps en temps, ça parait pas si terrible. Alors allez-y, cassez-vous la gueule.
En beauté, comme la première ministre australienne.
Chaque chute est aussi la preuve que vous avez essayé. Si vous avez essayé, c’est que vous avez agi, que vous avez pris une décision, et que vous avez avancé. Alors parfois, mettre un pied devant l’autre n’est pas suffisant et on trébuche, on marche sur ses lacets, on bute sur une marche et on s’étale de tout son long. Et ça pique, c’est sûr. Mais c’est superficiel, tout guérit avec le temps, et l’important c’est ce qu’on fait de ses blessures. Et comme le dit si bien Hemingway, le premier jet est souvent merdique. Ça vaut pour l’écriture comme pour le reste. C’est ce qui nous bloque, en général, la peur de produire de la merde. Mais si on ne se débarrasse pas de la merde en premier, on ne pourra jamais débloquer le génie qui se cache derrière (oui, le génie, parfaitement, la modestie c’est pour les faibles, soyez des génies). Vous allez vous planter plus d’une fois, et plus vous tenterez d’éviter les échecs, plus ils feront mal.
Autre détail important : vous vous sentirez tellement mieux après une bonne chute. La procrastination, la frustration, la petite voix qui vous répète que vous devriez être en train de faire quelque chose de plus important que regarder Les Razmoket en mangeant des Skittles – tout ça vous empêche de profiter pleinement de ce que vous faites pour oublier vos responsabilités. Alors libérez-vous d’un poids et mettez-vous au travail, chaque épisode des Razmoket vous paraîtra cent fois plus agréable après ça.
Devenez une guerrière en civil
Soyez Xena, soyez Buffy, soyez Daenerys. Leur point commun ? Elles prennent leur quête très au sérieux, ne rigolent pas avec les détracteurs, ne perdent pas de temps à discuter le bout de gras avec leurs haters et savent rester justes avec ceux qui le méritent. Elles sont toujours là pour leurs proches, traitent les gens avec respect et se tiennent à un code d’honneur qui ne fait pas un pli. Elles sont également patientes et généreuses, l’air de rien. À côté de ça, faut pas chercher à leur chier dans les bottes, quand c’est l’heure de la bagarre elles ne se font pas prier.
Alors sans vous mettre à balancer des coups de coude dans la carotide du moindre petit relou qui passe sous votre nez, adoptez une attitude similaire – adaptée à votre quotidien et à la société dans laquelle vous évoluez, pour éviter la prison parce qu’il paraît que c’est pas terrible. Ne laissez pas les gens vous marcher sur les pieds ou la gueule, tenez-vous droite, menton relevé, tétons vers l’horizon et yeux pointés vers votre destinée. En gros, prenez tous les avantages de la vie de guerrière et laissez les inconvénients – vous n’aurez pas de fardeau à porter, pas de veuve et d’orphelin à secourir, pas de potes à sauver d’une mort certaines toutes les vingt minutes, bref la belle vie.
Gardez le tempérament de feu, l’honneur, la fierté, et l’efficacité. Le monde vous appartient – vous devez, certes, le partager avec sept milliards d’autres êtres humains, mais vous y avez votre place, il vous suffit juste de la prendre. Ne vous écrasez plus, étalez-vous, installez-vous, investissez l’espace, prenez le contrôle sur votre environnement. Tout est une question d’état d’esprit. Essayez de passer une journée en marchant comme si vous étiez Lady Oscar et observez le résultat. On se sent tout de suite mieux que quand on avance voûtée, les yeux vissés sur le bout de ses pompes, et en rasant les murs – promis. Et ne vous souciez pas de ce que les gens penseront de vous, ils sont beaucoup trop absorbés par leur propre existence, d’une part, et d’autre part ils ne savent pas ce qui se passe dans votre tête – à leurs yeux, vous serez juste une femme avec une posture qui déglingue et qui inspire au mieux de l’admiration, au pire de l’indifférence (et donc pas de jugement).
Et n’oubliez pas, soyez cool avec vous-même, la vie est déjà assez relou comme ça sans qu’on soit obligées d’en rajouter une couche.
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