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Après les confinements, la situation des travailleuses du sexe est devenue intenable

Alors qu’on évoque une troisième vague, les deux confinements n’ont pas épargnés les travailleurs et travailleuses du sexe. Face à la précarité, les associations de défense demandent une aide de l’État.

C’est un appel au secours que les associations de défense des travailleurs du sexe ont lancé.

Alors que la liste des personnes ou des services touchés par le crise sanitaire s’allonge de jour en jour, la situation des travailleuses du sexe est intenable.

Avec les confinements, les prostituées sont à bout

Afin de respecter les règles du confinement, les TDS n’ont pas pu travailler. Faute de revenus, beaucoup plongent dans la précarité. Avec ce deuxième confinement, travailleurs et travailleuses du sexe se retrouvent une nouvelle fois sans ressources.

Une situation qui s’aggrave de jour en jour car elles ne peuvent pas prétendre aux aides de l’État. En effet, l’ensemble de leurs revenus est issu de l’économie informelle et leur activité n’est donc pas déclarée. Outre le problème financier se pose la question de leur protection face au coronavirus.

Parce qu’elles doivent travailler pour vivre, elles sont davantage exposées, en pleine période de pandémie. C’est la double peine pour les plus fragilisées. June Charlot, médiateur santé à l’association Grisélidis, confiait à l’AFP :

« Elles ont peur du virus, comme tout le monde. Mais quand on ne sait pas ce qu’on va manger et où on va dormir le soir, il y a des priorités. »

Face au silence du gouvernement la solidarité s’organise

Sarah-Marie Maffesoli, coordinatrice à Médecins du monde, estime que « cette grande précarité concerne 90 % des travailleuses du sexe

». Livrées à eux-mêmes, les associations ont pris des initiatives pour organiser l’entraide. Le Syndicat du travail du sexe (Strass) a dû par exemple compter sur la générosité des donateurs.

Près de 80.000€ avaient été récoltés lors du premier confinement. Un mouvement de solidarité inédit qui peine à se renouveler d’autant plus que les plateformes suppriment les cagnottes, invoquant le refus de financer le travail du sexe.

Ce fut le cas pour l’association Griselidis au mois de novembre.

Une minorité peut, grâce au statut d’auto-entrepreneur, bénéficier d’une aide de 1500€. Mais c’est loin d’être suffisant.

Alors que le gouvernement a annoncé une série de mesures pour soutenir les jeunes et le monde de l’entreprise, aucun dispositif n’a été proposé pour soutenir les travailleuses du sexe. Pourtant, plusieurs associations de défense ont tenté d’alerter sur la situation…

Elles exigent notamment un fond d’urgence pour « compenser la perte de revenu durant le confinement », et « un moratoire sur les les amendes, la pénalisation des clients et les arrêtés anti-prostitution ».

Une mobilisation pour les droits des travailleuses du sexe

Afin d’interpeller le pouvoir public, une journée de mobilisation est prévue le jeudi 17 décembre à Lyon. La date est bien choisie et symbolique : la journée mondiale contre les violences faites aux travailleurs du sexe.

Le Strass va descendre dans la rue pour dénoncer les conditions de travail qui se sont détériorées durant les confinements.

Face à l’hypothèse d’une troisième vague, il est important de relayer le cri d’alarme d’une partie de la population plongée dans une extrême précarité.

Pour aider, voici une liste de cagnottes  :

  • FAST (Fonds d’Aide Sociale Trans), cagnotte pour les travailleurs et travailleuses du sexe trans
  • Cabiria, cagnotte pour la région lyonnaise
  • Bus des Femmes, cagnotte pour la région parisienne

À lire aussi : Les jeunes précaires, grands oubliés des aides d’urgence


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Les Commentaires

2
Avatar de Neverland90
10 décembre 2020 à 18h12
Neverland90
Ca a certainement dû être terrible pour les 85-90% de femmes et enfants sous le jougs des proxénètes.
4
Voir les 2 commentaires

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