En 2011, j’ai reçu un message vindicatif et humiliant sur Facebook :
« Tu devrais te faire opérer du nez, t’arriverais peut-être à garder un gars. »
L’autrice n’était autre qu’une meuf qui avait flashé sur mon mec de l’époque et pensait sans doute se faire du bien à l’ego en cassant le mien.
L’opinion des autres, je m’en passe volontiers
C’est le premier message haineux que j’ai reçu sur les réseaux sociaux de toute ma vie.
Ni une ni deux, j’ai immédiatement bloqué cette personne… et poussée par mon instinct, j’ai désactivé mon compte Facebook.
Pendant plus de 5 ans, je n’ai pas rouvert l’application et n’ai pas non plus cédé aux tendances Instagram et Snapchat.
La vie et surtout l’avis des autres, c’était non.
Bien sûr, j’étais toujours prompte à recevoir les opinions de mes amis, de ma famille et de mes collègues sur mes agissements et mon physique…
Mais celles des inconnus, je m’en étais coupée, bâtissant autour de moi un rempart contre la haine gratuite des autres.
Me lancer sur Instagram
Pendant 5 ans, les réseaux sociaux ne m’ont pas manqué le moins du monde, bien au contraire.
J’étais heureuse de ne pas dépendre, à l’inverse de mes copines, du nombre d’amis que j’avais sur Facebook ou de mes likes sur Instagram.
Mais l’année dernière, poussée par mes collègues et une envie de partager mes voyages et mes looks, j’ai ouvert un compte Insta.
L’idée de plonger tête la première dans un bain potentiel de méchanceté m’a filé de la tachycardie pendant quelques temps.
Après quelques posts, j’ai pourtant dû me rendre à l’évidence : les gens qui s’abonnaient à mon compte étaient tous hyper bien intentionnés, et j’avais la meilleure communauté possible !
Tout l’amour que je reçois sur Instagram
Au fil des mois, j’ai appris à me servir de ce réseau social et de n’en tirer que le meilleur.
Aujourd’hui je poste avec régularité des photos très premier degré avec des légendes débiles, et j’y trouve un vrai plaisir. Mais mon kif absolu, c’est de faire des stories idiotes, souvent avec mon acolyte Queen Camille
!
Stories auxquelles beaucoup de monde répond avec enthousiasme, en me laissant des messages adorables et encourageants.
Le must, ce qui m ‘émeut parfois aux larmes, ce sont les gens qui glissent dans mes DM pour me dire que je les inspire d’une manière ou d’une autre ou que mes recommandations ciné/séries ont bouleversé quelque chose dans leur quotidien.
Ça me conforte dans l’idée que j’ai fait les bons choix de vie. Ça me donne de la force, de la motivation. Ça me donne envie de m’essayer à tout : la vidéo, la radio, la scène etc.
Ça me file l’envie de communiquer toujours plus avec les gens dont j’ai pourtant longtemps eu si peur. Aujourd’hui, j’ai le cœur plein d’amour et d’ambition, et ça, ça vaut tout l’or du monde.
Finalement, ce compte agit sur moi comme la meilleure des thérapies, dont j’avais bien besoin…
Ma confiance en moi abîmée
Quand j’ai eu 7 ans, le garçon dont j’étais secrètement amoureuse s’est permis de me donner son avis sur mon physique :
« Tu ressembles à une sorcière, avec ton nez de sorcière. »
Sans le savoir, il avait mis ma machine à complexes en route.
Il n’en avait pas du tout conscience, mais il m’a enfoncé la tête sous l’eau pour le reste de mon enfance et une partie de l’adolescence.
À cause de ses quelques mots, je me suis longtemps trouvée laide et inutile, me suis enfermée dans une timidité chiante, et n’ai réussi à dépasser mes complexes, ou en tout cas à les taire un peu, qu’à l’âge de 18 ans.
Ça n’a pas duré bien longtemps, car ce fameux message de la jeune femme qui a attaqué mon physique sur Facebook m’a remis le nez dans le caca…
Il aura fallu que j’installe Instagram pour recevoir une vague d’amour nécessaire à réparer les fondations démontées de mon amour propre.
L’amour des inconnus est important pour moi
Comprends-moi, douce lectrice : bien sûr, mes amis et ma famille avaient toujours tout fait pour m’aider à recouvrer une estime de moi !
Mais ça ne comptait que moyennement puisqu’ils étaient déjà « acquis à ma cause »… La positivité, la bienveillance dont j’avais besoin, c’était celle des autres, des inconnus.
Parce que pour moi, le regard des autres, eh ben ça compte.
J’aimerais bien me libérer de cette éternelle contrainte de plaire à autrui, mais tant que je n’y parviens pas, je prends tout l’amour qui vient, même lorsqu’il provient de gens que je ne connais pas.
Je suis persuadée que tous les moyens sont bons pour retrouver confiance en soi.
Le principal au final est d’être bien dans ses baskets.
Donc je continuerai à faire des trucs débiles ou sérieux sur Instagram et à me rouler de bonheur dans les messages que je recevrai, comme un vieux labrador.
Et toi douce lectrice, qu’est-ce qui t’aide à avoir confiance en toi ?
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Les Commentaires