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De l'art d'échouer...

Confessions d’une trouillarde – Hippie Jack

Jack Parker a beau adorer les films d’horreur, c’est un peu une grosse flippée de la vie. Mais elle a trouvé des moyens de s’en sortir, et comme elle est gentille, elle vous les fait partager !

Confession intime : je suis une grosse trouillarde. Mais genre catégorie maxi-bouletto à la limite du cas psychiatrique. Après avoir vaguement effleuré le sujet dans l’article sur mes super-pouvoirs nuls, il est temps d’approfondir un peu la question. Et de vous donner quelques pistes, au cas où vous seriez dans le même cas (il y a sûrement deux ou trois trouillardes parmi vous).

Je suis victime d’une sorte de vulnérabilité fictive, que je m’inflige moi-même parce que heeey c’est trop FUN de s’auto-saboter. Du coup, j’ai peur de tout et de tout le monde. Citons par exemple quelques trouilles :

  • La peur de me laisser aller
  • La peur d’être heureuse
  • La peur du retour de karma dans la gueule (le syndrome du “C’est trop beau pour être vrai, y a forcément un truc qui cloche, ou alors ça va pas durer”)
  • La peur de souffrir (du coup je tente rien, comme ça au moins j’suis tranquille)
  • La peur de décevoir le monde entier aussi – quand on est payée à écrire des articles destinés à être lus par des gens, j’peux vous dire que c’est la grosse marrade au quotidien. Toutes les deux ou trois semaines, je suis d’ailleurs persuadée que je vais me fairer virer.
  • La peur que tous mes amis me détestent en secret
  • La peur que ma mère ne m’aime plus
  • La peur de décevoir mon père
  • La peur d’être jugée dans la rue
  • La peur de passer pour une idiote à chaque fois que je parle à un autre être humain
  • La peur de foirer tout ce que j’entreprends

Bref. L’éclate totale.

Imaginez mon état quand, par un hasard absolument incroyable (probablement un canular, genre caméra cachée), je me retrouve en couple avec quelqu’un de cool. Je me change alors en une espèce de porc-épic aux épines limées, qui ne font même pas illusion. Persuadée de me faire jeter à tout instant, de tout faire de traviole et d’être la pire femme de la galaxie, je vis dans la peur et l’angoisse H24. Résultat, chaque parole rassurante fait effet approximativement 34 secondes, avant de me plonger dans un gouffre de panique. C’est forcément une blague, y a forcément un truc qui cloche, je vais forcément me planter, merder salement, il va se rendre compte que je suis une grosse tarée et que mes qualités ne sont que des mirages. Dans ces moments-là, je ne suis plus qu’une grosse plaie béante qui pique bien fort. Le moindre choc me fait perdre les pédales et je dégringole très vite. Heureusement, depuis quelques années, j’ai appris à cacher ces symptômes environ 89% du temps. Pfiou.

Mais à trop se concentrer sur la peur, on en oublie de vivre. On laisse passer les bons moments sans en profiter, de peur de les voir disparaître. Du coup, on profite de rien, on se fait du mal, on respire de travers et on s’amuse pas.

Voici donc quelques pistes pour vous aider à mettre une grosse torgnole des familles aux peurs qui cherchent à vous dominer.

1. Res-pi-rez

Ça c’est le conseil recyclable à l’infini, rien de mieux qu’une bonne petite séance de respiration pour reprendre son calme. Quand vous vous sentez partir en vrille, que votre cerveau vous hurle “OH MON DIEU ON VA TOUS MOURIIIIIIIIIIIIIR”, stoppez net, fermez les yeux (sauf si vous faites un truc genre conduire un bus d’enfants) et respirez profondément. Profitez de ce petit instant de détente pour vous vider la tête, en laissant vos pensées se bousculer, faire leur vie, craquer leur slip, sans jamais s’arrêter dessus. Ne vous attardez pas plus d’une seconde sur chacune d’entre elles, laissez-les filer, elles ne méritent ni votre attention, ni votre énergie.

2. Trouvez-vous des phrases-clés

Là on rentre clairement dans le guide du bon petit hippie de comptoir, mais promis, y en a pour qui ça marche.

Trouvez-vous une ou deux ou mille phrases (mais après c’est dur pour la concentration) à répéter en boucle quand vous commencez à paniquer. Personnellement, j’aime me rappeler que “rien n’est définitif” – rien ne dure, tout passe, tout se tasse. Ce que je ressens sur le moment me paraît bien souvent insurmontable, mais pour avoir vécu ça des centaines et des centaines de fois, je sais mieux que personne que ça finira par passer, et que j’irai mieux très vite. Quand on a testé deux ou trois fois sa résistance aux petites épreuves relou de la vie, on sait qu’on peut plus ou moins tout surmonter.

3. Changez d’attitude

Quand on se retrouve face à une situation avec un enjeu particulier, la trouille est au max, on respire plus, on a mal au ventre, on pleure et on sue beaucoup – alors que bon, ce serait quand même vaaachement plus simple de se détendre un coup et d’y aller en bombant le torse. Il suffit de faire un petit effort de volonté pour changer son état – la seule personne à pouvoir contrôler vos émotions, c’est vous. Établissez des barrières, installez un petit vigile mental bien baraqué avec un gros bazooka et ordonnez-lui de ne laisser passer aucune pensée négative. S’il y en a une qui filtre, démontez-lui la gueule direct, pas le temps de discuter, vous avez autre chose à faire.

Même si vous êtes complètement liquéfiée de peur de l’intérieur, forcez-vous à avoir l’air invincible, imbattable, jusqu’à ce que vous en soyez intimement convaincue.

4. Acceptez les paroles rassurantes… et n’en demandez pas trop

On vous a fait un compliment, une critique positive ou une remarque enrichissante ? Prenez tout comme ça vient, gardez tout dans un coin de votre tête, et ne cherchez pas à analyser le phrasé qui pourrait éventuellement sous-entendre qu’en fait on était en train de vous insulter en scrèd – en général c’est pas trop vrai. Le monde entier ne vous veut pas de mal. Il y aura toujours des détracteurs, mais ce qui est bien avec eux c’est qu’on les reconnaît assez vite.

Si vous flippez sur un truc, et qu’on dit/fait ce qu’il faut pour vous rassurer, ne cherchez pas plus loin. N’en demandez pas plus, ne les faites pas répéter la même chose 76 fois par semaine, prenez ce qu’on vous a dit et gardez-le au chaud. On ne peut pas décemment demander aux gens de nous rassurer sur les mêmes questions sans arrêt sous peine de les épuiser et de les voir se carapater un beau matin.

5. Affrontez tout ce qui vous fait peur

Alors je parle pas de sauter en parachute en string léopard, faut pas non plus trop déconner (note de Myriam H. : Si Jack Parker fait ça un jour, je vous la filme, promis), mais prenez le réflexe de vous lancer. Si une situation vous paralyse de trouille, c’est souvent parce que ses retombées risqueraient bien de vous apporter quelque chose de cool. Entretien, changement de parcours, nouvelle relation, déménagement, nouvelle expérience quelconque – des milliards de raisons de flipper mais, plus important encore, pas mal de chances de s’en sortir avec une putain de classe. Et même si vous vous plantez, les conséquences sont rarement aussi graves qu’on l’imagine. Y a toujours moyen de retomber sur ses pattes. Et vivre sans se péter salement la gueule de temps en temps, c’est pas suuuper drôle au final.

Et pour finir sur un bon gros cliché qui pique : “qui ne tente rien n’a rien”. Ben ouais. Alors lancez-vous, arrêtez de faire les chochottes, lâchez prise, respirez un coup et craquez un peu votre slip, ça vous fera pas de mal (et ça vaut pour moi aussi hein, sinon c’est pas drôle).


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Les Commentaires

26
Avatar de Melosushi
30 janvier 2015 à 11h01
Melosushi
Rhalala, je me reconnais tellement dans cet article et dans la plupart des commentaires des autres madmoizelles~~
Dans un sens, c'est rassurant : QUOI !?! je ne suis pas la seule !!! *danse de la joie* ~ (*O*) ~
Mais après, malgré les bons conseils de l'article, c'est dur de prendre sur soi ...
Heureusement, je sais que j'ai pas mal évolué depuis une certaine époque (je vous raconte pas comment j'étais au lycée : tous les points de l'article puissance 1000), et je sais que je continuerai encore à changer; espérons que ça continuera à être en bien
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