Voilà, le concours Bookelis est terminé et je te vois trépigner d’impatience sur ton siège (ou ta chaise si t’es en classe) (je te juge pas, j’aurais fait pareil si j’avais eu la technologie à ce moment-là).
Pour rappel des consignes, les deux seules contraintes étaient :
- avoir une héroïne badass
- que le texte fasse au moins 100 000 caractères, espaces compris.
Le prix était un pack édition comprenant les services de création (couverture, 100 exemplaires imprimés, tous les détails sont dans le règlement) et la promotion de l’ouvrage, pour une valeur de 2000€.
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C’est sûrement un peu cliché, mais il faut quand même que je précise qu’on a eu de très beaux textes, même si certains se sont démarqués en particulier. La preuve, s’il en fallait, que vous êtes de bien talentueuses personnes et je félicite tous•tes celles/ceux qui ont participé et niqué le syndrome de l’imposteur. Bravo, bravo, bravo !
And the winner is…
Et comme je ne veux pas que tu pètes une durite d’impatience, je te balance le titre du texte gagnant et son auteure :
Dans l’oeil du monde, d’Arielle Aleaume
Pourquoi ce texte ? Parce que pour moi, quand tu te dis à la fin de la lecture « c’était trop court », c’est que l’auteur•e a tout compris.
C’est bien simple, l’environnement de l’œuvre est surprenant et très prenant (et crédible, s’il vous plaît), les personnages sont développés
, y compris les plus secondaires. D’ailleurs, la dynamique de groupe y est, à mon sens, très bien dépeinte avec ses rouages qui fonctionnent et ces moments de crispation qui doivent être absorbés coûte que coûte pour survivre.
« Je trouvais intéressant que la force destructrice soit la nature, l’antagoniste du livre car par définition, on ne peut lui en vouloir d’être ce qu’elle est. C’est un ennemi qu’on n’a pas à comprendre, qu’on ne peut pas haïr.» Arielle Aleaume
Le texte répond très bien au thème de l’héroïne badass, puisqu’Oklo (oui c’est son nom, tu verras pourquoi petit panda) a un fort caractère, qu’elle s’assume telle qu’elle est et cherche à faire preuve de courage, sans pour autant basculer dans une super-héroïne sans failles ni faiblesses. Ce sont d’ailleurs ces petites fêlures dans le portrait d’Oklo qui la rendent si réaliste.
« Je voulais une héroïne en colère face à une nature impassible. Et quoi de plus frustrant que de subir une force si grande qu’on ne peut la combattre, que l’accepter. » Arielle Aleaume
Quant au style… bah écoutez il est loin d’être dégueulasse au contraire, il contient beaucoup de finesse et de maîtrise, et on se régale !
Les coups de coeur du jury
Deux autres textes se sont particulièrement démarqués pendant la sélection des finalistes, du coup on voulait aussi vous les faire découvrir et saluer leurs auteures :
- Reptilarium, d’Héloïse Bardon
« Lorsque Linguère est confrontée au suicide de la personne dont elle était amoureuse, Camille, elle est dévastée. Pour chercher à comprendre ce geste, Linguère explore ses souvenirs un an auparavant, et se remémore la découverte de son corps, de l’écriture, de la guerre, des violences silencieuses, de l’amour, des secrets familiaux… Linguère se remémore de ce que c’est de grandir, ce que c’est que de devenir une femme. »
C’est un texte intense au style précis et peu ordinaire qui se cache derrière ce titre bien mystérieux. Le contexte atypique et bien renseigné témoigne des recherches fouillées de l’auteure.
Une histoire d’amour, d’introspection et d’apprentissage des leçons les plus intolérables de la vie. Il est peu probable que tu restes indifférent•e pendant ta lecture. Mais ça vaut le détour !
- Vingt-cinq jours avant le chaos, de Corinne B Dupuis
« À travers Lana, une lycéenne pas vraiment populaire humiliée par l’un de ses camarades, on (re)découvre le pire de l’ambiance du lycée avec ses humiliations quotidiennes, ses préjugés et ses amitiés. Mais Lana a un plan qu’elle compte bien mener à son terme. »
Un texte court mais diablement efficace, qui retourne le lecteur comme une crêpe et joue avec ses sentiments. On ne sait plus très bien qui condamner ou qui sauver…
La narration méthodique joue avec nos nerfs, tantôt en entrant dans les détails les plus infimes, tantôt en évitant tout à fait le moment fatidique, sans pour autant se départir d’une (auto)-analyse de tous les instants. Attention, tu risques de ne plus pouvoir t’arrêter de lire une fois ta lecture commencée !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
J'aurai voulu participer, mais le délai était bien trop court (mon roman fait déjà 120 000 caractères, et je dois être au tiers ^^ ) pour moi Une prochaine fois rama: