Je voyage beaucoup : la grande majorité de mon salaire part en week-ends par-ci par-là et je vais dans des pays étrangers dès que je peux. Mon autre grande dépense, c’est la mangeaille : j’aime manger, je le dis et je me ferais tatouer BACON sous le pied si je m’appelais Cara Delevingne. Alors quand il est possible de combiner les deux, je dis pas non, tiens.
Je vous ai donc concocté, cher-e-s glouton-ne-s, une liste non exhaustive des mets goûtés à l’étranger, que si j’avais pu les ramener dans ma valoche, je me serais pas gênée.
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Xiaolongbao (Shanghai) Je suis partie à Shanghai il y a deux ans pour un séjour très court et le moins qu’on puisse dire c’est que je ne m’attendais pas à un tel coup de cœur pour cette ville, son rythme, ses habitants, et puis sa nourriture. La gastronomie chinoise ne doit pas être résumée à une barquette de nouilles sautées, c’est tellement plus que ça !
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Le premier aspect de la gastronomie chinoise à retenir, c’est la façon de manger au restaurant (et probablement dans les familles) : on commande collégialement, on met tout au milieu de la table sur un plateau qui tourne et chacun se sert. Dès mon premier repas j’ai pu goûter des haricots verts sautés avec du porc, du VRAI riz cantonais, des champignons noirs gigantesques dans une sauce incroyable… J’ai aussi découvert une passion qui ne m’a pas quittée depuis : les raviolis.
Les raviolis typiques de Shanghai s’appellent les Xiaolongbao, eux-mêmes un sous-genre des Tangbao. De façon générale, les Tangbao désignent des raviolis vapeur dont la farce varie selon les régions de Chine. A Shanghai, les Xiaolongbao sont au porc et leur pâte non levée renferme du bouillon. Oui oui, tu as bien lu : il y a du bouillon DEDANS.
Cuits dans ce genre de petit gigantesque panier vapeur, la pâte à ravioli est fourrée avec de la farce au porc qui perd son jus au cours de la cuisson, donnant naissance à un petit bouillon divin à l’intérieur du ravioli. Autant te le dire clairement : c’est orgasmique. J’en ai mangé non-stop pendant tout mon séjour et j’aurais eu du mal à m’en lasser, d’autant plus que j’ai très vite compris que j’aurais du mal à en trouver ailleurs qu’en Chine (je n’en ai pas encore trouvé en France, mais j’ai pu en tester des pas mal à Chinatown à New York et en Australie).
Le seul défaut des Xiaolongbao, c’est leur difficulté à être mangés. Il faut AU MOINS avoir fait Polytechnique pour comprendre qu’il est impossible de le gober sous peine de se cramer l’intérieur de la gueule avec le bouillon. Puis il faut le croquer une autre fois pour piger que ça fait perdre tout le bouillon, ce qui est quand même dommage.
THE technique, c’est de mettre une grande cuillère sous son ravioli, attrapé avec les baguettes, de croquer le côté du ravioli ou de percer un trou pour faire échapper le bouillon dans la cuillère, de boire le bouillon, puis de manger le ravioli.
C’était pas si compliqué, tu vois.
Les Dim Sim (Australie)
En janvier dernier, j’ai eu la chance de pouvoir prendre un mois de vacances et de m’envoler direction l’Australie ! Partie de Melbourne, je suis remontée en voiture jusqu’à Brisbane en passant par la Great Ocean Road, Sydney, les Blue Mountains et la Gold Coast. Un joyeux programme que Sarah a aussi expérimenté, donnant naissance à quatre cartes postales bien exotiques !
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Outre mon amour sans limite pour ce pays, j’ai pu développer une belle passion pour la gastronomie australienne. Inspirée de l’immense diversité de produits du territoire mais aussi des diverses influences présentes dans le pays, l’Australie n’a rien à envier au vieux continent question boustifaille. J’ai particulièrement profité des MILLIARDS de restaurants asiatiques, fusions et d’influences asiatiques qui sont présents dans toutes les grandes villes et surtout à Melbourne.
Toi dans ta jalousie, moi dans mes raviolis. (Restaurant à Chinatown, Brisbane)
Mais les Australiens ont aussi su inventer leur version du sacro-saint aliment chinois par excellence : le dim sum. Dumpling en anglais, ravioli vapeur en français, la version australienne s’appelle un dim sim.
Comme son cousin chinois, le dim sim est au porc et au chou, bien qu’il existe des versions à l’agneau (surtout en Nouvelle-Zélande) et végétariennes. La différence, c’est que sa pâte est plus épaisse et, même si elle est parfois cuite à la vapeur, elle est souvent frite.
Sauras-tu retrouver les dim sim qui se cachent dans cette photo ? (Ils sont sous la tonne de fish and chips, à droite du citron.)
En gros, le dim sim c’est la version grasse du ravioli vapeur, et ce n’est pas pour me déplaire, puisque comme le dirait mon maître à penser …
https://youtu.be/5FvKK5NHQ9A?t=14s
La colmata (Italie)
Contrairement aux autres merveilles présentes sur cette liste, la colmata n’est pas une spécialité locale agréée. J’ai goûté ce don de Dieu lors d’un voyage à Milan en avril dernier, au cours duquel j’ai beaucoup visité mangé. Entre l’aperitivo (concept le plus cool au monde dont je ne vais pas tarder à te faire l’éloge dans un article dédié), le panzerotto (chausson frit) et les Spritz (une boisson alcoolisée à consommer avec modération (même si je sais toujours pas qui c’est)) à tout va, je n’ai pas chômé.
La preuve en images.
On peut observer que, sur les illustrations ci-dessus, le sujet expérimental a atteint un niveau de kif maximal lors de l’expérience 3 : la colmata. Dégustée près du Duomo chez Cioccolati Italiani, cette charmante créature se compose de :
- une brioche à la fleur d’orangée, encore tiède, coupée en deux
- trois boules de glace au choix (pour le sujet expérimental, ça a été stracciatella, noisette et yaourt)
- du chocolat fondu qui durcit (un peu comme…) au contact de la glace froide
- un peu de Nutella, pour la forme
- une mini-gaufre (sinon ça faisait un peu light).
Le résultat professionnel, pour vous.
J’ai vraiment besoin d’expliquer pourquoi il me faut ça tous les matins au petit-déj ?
(On me souffle dans l’oreillette qu’il existe quelque chose de semblable chez Amorino, disponible dans de nombreuses villes françaises, mais objection : c’est de la mi-foccacia mi-beignet et non de la brioche. Ça change tout.)
Et toi, c’est quoi le plat/dessert/apéro qui te donne envie de sauter dans le premier avion ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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