Un nez « trop long », des fesses « trop grosses », des seins « trop petits »… Sur chaque partie de notre corps peut s’accrocher ce truc relou et collant qu’on appelle un complexe.
Ce ne serait presque pas grave, de ne pas aimer tout son corps, si cela n’avait pas des conséquences quotidiennes. Mais évidemment, ça en a.
D’où viennent les complexes ?
Ne pas oser aller à la plage, ne pas oser sourire, s’interdire une relation sentimentale, toujours chercher à cacher ce que l’on déteste…
Complexer peut devenir un véritable handicap dans notre relation à nous-mêmes et aux autres.
Pour combattre le mal à sa source, remontons aux racines des complexes !
La norme, source de complexes
La société nous a appris que la valeur des femmes est directement indexée sur leur physique.
Ouais, j’ai une grosse exclu pour vous : le corps féminin est soumis à un tas d’injonctions, de normes et de jugements qui créent des complexes aux meufs !
Entre le maquillage, les produits de « beauté », de soin, la spirale infernale de la mode féminine ou encore le business de la minceur, l’apparence des femmes est un véritable enjeu économique. ..
Parce que l’être humain a une fâcheuse tendance à se comparer à son voisin, ces modèles de perfection inaccessibles jouent sur notre besoin d’appartenance, d’identification.
Et donc sur nos peurs les plus profondes : celles de ne pas être « assez », de ne pas plaire, d’être rejetée.
La représentation toujours biaisée des femmes dans les pubs, la culture et les médias en général participe à renforcer les normes arbitraires de beauté et à jouer sur la corde sensible de nos insécurités.
Les complexes et l’ego
Attention, ce n’est pas parce qu’on a un physique correspondant aux canons de beauté en vigueur que l’on est bien dans sa peau.
Inversement, quelqu’un dont le physique n’est pas « dans la norme » ne développera pas forcément un complexe.
Le complexe ne vient pas de l’apparence de notre corps, il vient de l’image que l’on s’en fait.
Bien sûr les modèles biaisés, toujours identiques, que la société donne à voir ne viennent rien arranger !
Mais la question des complexes est avant tout imbriquée à celle de l’estime de soi : le complexe mesure l’écart entre ce que nous croyons être et ce que l’on pense devoir être.
Il cristallise d’abord une insécurité intérieure, un manque de confiance en soi ou une gêne vis-à-vis d’un trait de caractère que l’on n’aime pas chez soi et que l’on reporte sur la partie du corps incriminée…
Une remarque plantée dans le terreau d’un ego fragile peut suffire à le faire naître et à perdurer des années durant.
Comprendre que le détail sur lequel on bloque n’est pas la raison du problème, c’est déjà un petit pas vers la sérénité.
À lire aussi : J’ai longtemps détesté mes mollets, et ne riez pas, c’est très sérieux !
Prendre confiance en soi pour vaincre ses complexes
Sous ses airs de revêche parasite du bonheur, le complexe a une utilité.
Je le vois comme le symptôme de quelque chose à soigner, quelque chose de plus profond qu’une taille de bonnet ou qu’un demi-centimètre de trop sur un nez.
En créant une guerre entre nous et nous-même, le complexe ne nous crierait-il pas de nous aimer, et vite fait ?
Travailler son estime de soi pour surmonter les complexes
Quand on a un complexe, la seule solution pour s’en sortir semble parfois être : changer ce trait physique qui nous gêne.
À lire aussi : Manifeste pour l’amour de soi
En attendant de sauter le pas de la chirurgie esthétique ou de voir advenir un miracle, on met beaucoup d’énergie à cacher ce que l’on pense être aussi détesté par les autres que par nous…
En s’épilant soigneusement, en cachant son acné sous une frange, en rembourrant son soutien-gorge, etc.
Pourquoi ? Parce que l’on pense que l’on ne mérite pas d’être aimées telles que nous sommes !
Le corps devient notre excuse, notre alibi pérenne pour nourrir la piètre image que l’on a de nous-mêmes. Normal que je n’ai pas de copain, avec des genoux pareils !
Ton état d’esprit, l’outil ultime pour avoir zéro complexes
À focaliser sur notre apparence, à être obnubilées par des détails physiques, on en oublie presque que… nous sommes des personnes.
Pas juste des corps, mais des humains avec une personnalité, de l’humour, des sentiments, des talents…
À lire aussi : Pourquoi c’est important de parler de rapport à son corps ?
Pour vaincre ses complexes, un travail sur soi est nécessaire et il commence par admettre que c’est possible et décider d’agir !
C’est possible de s’en sortir, de s’assumer, de s’aimer même, et cela se passe dans la tête bien plus que dans le reflet du miroir.
À chacune ensuite de trouver le moyen de booster sa confiance en soi le plus adapté, mais il est d’abord nécessaire d’admettre que la fixette vient de l’intérieur.
C’est une bonne nouvelle ! Tu as peu de prise sur l’apparence de ton pif ou de tes coudes, mais tu peux changer beaucoup d’autres choses chez toi, à commencer par ton état d’esprit.
Des idées pour niquer ses complexes
Sur madmoiZelle, nous avons publié de très nombreux témoignages de femmes qui ont dépassé leurs complexes.
Certaines ont eu une approche très cartésienne, en relativisant et en prenant du recul sur le poids des injonctions. D’autres sont passées par l’humour, la thérapie ou le constat qu’au fond, leurs complexes, tout le monde s’en fichait…
À lire aussi : Comment niquer ses complexes ?
Je te donne ici une liste de ce qui a marché pour elles et qui pourra peut-être t’inspirer :
- Lister ce qu’on aime chez soi
- Apprendre à mettre ses atouts en valeurs
- En parler avec un psy
- Donner de l’amour à son corps avec une bonne alimentation, du sommeil, du sport
- Arrêter de se comparer aux autres / Célébrer ce qui fait qu’on est unique
- Diversifier ses modèles de beauté
- Faire une séance photo
- Oser se montrer et constater que le Terre ne s’écroule pas
Surmonter ses complexes… ou pas
Il est un mal encore plus vicieux que complexer sur son physique : complexer d’avoir un complexe !
On a beau être très au courant que les femmes ne sont pas que des enveloppes charnelles, qu’un genou n’est pas FAIT pour être un objet de déco et que la vie c’est mieux quand on se kiffe, certains complexes sont tenaces.
Alors sois patiente avec toi-même, car tu n’as pas besoin de te rajouter une couche de culpabilité.
Tu as le droit de complexer, mais ne perds pas de vue que tu peux changer !
Et toi, quels complexes te traînes-tu ? Pourquoi ? Est-ce que tu as des conseils pour celles qui souhaitent les surmonter ?
À lire aussi : 5 leçons que je retiens de ma lutte contre mes complexes
Les Commentaires