Publié initialement le 31 mai 2016
J’ai une maman connectée… raisonnablement. Elle sait utiliser Internet, a un smartphone et est accro à Candy Crush. La limite de son savoir, c’est qu’elle appelle toujours les mails des courriels et qu’elle m’envoie des SMS en majuscules car elle ne sait pas comment repasser en minuscules.
Des années pour apprendre à lire ses messages sans avoir l’impression qu’elle m’engueule
De mon côté, j’utilise un peu Snapchat. Au début, je ne comprenais pas l’intérêt. Maintenant, je trouve cette application de plus en plus addictive. Alors je me suis dit que ce serait intéressant d’expliquer à ma maman ce logiciel pour téléphone intelligent !
Snapchat, on l’utilise… pour plein de choses en fait
À la base, Snap (c’est son petit nom), c’est un peu comme des MMS que tu envoies à tes potes. Sauf que les photos et les vidéos ne sont visibles que d’une à dix secondes puis sont supprimées après visionnage. La durée est choisie par l’expéditeur•trice.
Au début, je me disais que les gens l’utiliseraient surtout pour envoyer des photos de fesses, mais en fait pas vraiment. De mon expérience, ça parle plus prouts entre amis que vulves et pénis. Peut-être que je suis à côté de la plaque… ou peut-être que je mens, vu que cette explication est destinée à ma maman.
Qui sait ?
Bref, ça c’est le principe initial, mais
il y a d’autres fonctionnalités sur Snapchat, comme la story : c’est la même idée, sauf que tes photos et tes vidéos, tu ne les envoies pas à un•e ami•e mais à l’ensemble de tes abonné•es en même temps. Ces dernier•es les reçoivent comme une playlist.
À la différence des messages privés, ils peuvent les voir et les revoir (dans l’ordre) autant qu’ils veulent… enfin, uniquement pendant vingt-quatre heures. Après : couic-couic, ça disparaît !
Snapchat, ça va (trop) vite mais on y passe du temps
Je sais que ma maman aime prendre le temps d’observer les choses, mais justement, le principe de Snap réside dans le fait que tout disparaît très vite. Ce n’est pas pour autant qu’on n’y passe que peu de temps.
Ce que je kiffe sur l’application, c’est que tu peux mettre des filtres sur ta tête qui sont parfois pipous, parfois chelous, mais toujours drôles.
Là où tu te dis que la technologie fait des trucs merveilleux, c’est quand, dans une vidéo, tu peux te transformer en koala ou carrément échanger ta tronche avec quelqu’un d’autre : c’est ce qu’on appelle le face swap !
Bref, tu peux passer pas mal de temps à te regarder avec les différents filtres.
Mymy et Fab en face swap : ERK
Sinon, les stories peuvent avoir un potentiel très addictif et présentent un contenu très varié : il y a pas mal de gens célèbres comme Natoo (natoostories) qui y racontent leur vie mais aussi d’autres médias qui s’en sont emparé. Par exemple, le Snapchat d’ARTE Journal Junior propose quotidiennement des reportages construits en plusieurs messages et c’est très chouette !
Mais je ne vous ai pas parlé de Discover. J’avoue que je n’ai pas beaucoup utilisé cette fonctionnalité jusque-là, mais je suis certaine qu’elle offre un champ des possibles ultra large. En gros, c’est un service sous forme de chaîne qui héberge un nombre limité de médias. Par exemple, National Geographic, CNN ou MTV ont un Snapchat…
Pour trouver Discover, c’est sur la même page que les stories !
Snapchat, c’est la même histoire que les réseaux sociaux qui marchent : une bonne idée
Des gens se demandent peut-être l’intérêt d’une application qui supprime presque automatiquement le contenu qu’on y envoie. À mes yeux, ce qui a fait le succès de Snapchat, c’est que tout ce que l’on poste sur Internet y reste plus ou moins pour toujours.
Snap contourne cette obligation de laisser des traces, même minimes, mais reste un réseau social. C’est brillant.
Snapchat n’est qu’un bébé : elle a cinq ans. C’est à la fois très peu et vraiment beaucoup. L’application a été créée par des universitaires âgés à l’époque de vingt-deux et vingt-quatre ans. Bref, du talent, de la bonne idée, un bon mix qui a déjà porté ses fruits chez d’autres start-ups.
Alors, Snapchat est-il le prochain Facebook ? Une chose est certaine, quand je parle réseaux sociaux avec des collégien•nes, je passe déjà pour une daronne à la ramasse…
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Les Commentaires
C'est : artejunior
Elle est cadeau celle là !