Le 29 novembre 2017
C’est LE mot le plus anxiogène du monde pour une partie des gens. Dont moi.
Lorsque j’entends le terme « budget », mes poils se hérissent et j’imagine pronto contraintes, privations, terreurs.
De nature #TreatYoSelf, donc panier percé, j’ai déjà essayé de faire des économie. J’ai suivi le Défi Zéro Dépense présenté sur madmoiZelle, téléchargé une tonne d’appli censées me filer LA solution miracle…
Mais rien n’y a fait : je dépense toujours (presque) tout.
Alors je me suis demandé : que disent les chercheurs et chercheuses en science humaines sur nos difficultés à tenir un budget, à économiser nos deniers ?
J’ai déniché 4 conseils loin d’être cons !
1. Ne pas penser « budget », pour ne pas stresser
Un spécialiste de la « psychologie des finances », Brad Klontz, suggère que nos difficultés pourraient être liées à la manière dont nous appréhendons les choses.
Selon lui, le mot « budget » serait à bannir, parce qu’il est connoté négativement (budget = privations = douleur).
Le psychologue conseille d’abord de parler de « plan de dépenses », pour éviter le bagage négatif du budget, et ensuite… de trouver ce qui fonctionne avec votre psychologie !
Par exemple, il préconise de penser aux choses auxquelles nous accordons de la valeur, aux choses que nous apprécions, et de construire notre « plan de dépenses » en fonction de ces choses-là, de la manière la plus concrète possible.
De cette façon, notre objectif devient un facteur d’enthousiasme, qui se retrouve prioritaire par rapport à des dépenses superflues nous apportant moins de joie.
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2. Surestimer les dépenses pour tenir un budget
S’il n’y avait qu’un seul conseil à retenir, je choisirais sans doute celui-ci : toujours surestimer ses dépenses… parce qu’au quotidien, nous aurions une vilaine tendance à les sous-estimer !
Pendant une expérience, des scientifiques ont proposé à des volontaires d’estimer le montant de leurs dépenses, soit dans le mois, soit dans l’année à venir.
Eh bien ils ont mieux estimé leurs dépenses annuelles que mensuelles ! Cette différence pourrait s’expliquer par un manque de confiance en nous.
Nous avons peur de mal estimer nos dépenses annuelles, alors nous aurions tendance à en rajouter « au cas où »… et on fait bien, puisqu’au final, le budget (AH ! MOT MAUDIT !) colle davantage à la réalité !
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Une partie de nos dépenses est quasi inconsciente : on ne se rend pas forcément compte de l’argent qui passe dans une viennoiserie qui fait du bien, un verre entre potes, un petit aléas à gérer…
3. Mettre de côté D’ABORD pour tenir un budget
Nous sommes des êtres faibles. Impulsifs.
La mauvaise idée pour économiser, c’est de se dire qu’on mettra de côté « le reste » à la fin de chaque mois. Parce que souvent… il ne reste RIEN !
L’économiste Richard Thaler explique que dans nos vies, il y aura toujours des dépenses imprévues, des trucs qui sembleront plus importants que d’économiser (une belle réduction, un pneu crevé, une facture qui augmente…).
Il conseille donc de mettre des sous de côté dès que le salaire (ou les aides, bref : le revenu, quoi) arrive. Faire des économies, ce n’est plus une « option » dépendant de notre comportement, mais une partie de notre budget mensuel !
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4. Penser au « soi » du futur pour tenir un budget
Dans une autre expérience, des scientifiques ont séparé plusieurs volontaires en deux groupes :
- Les membres du premier devaient observer une photo d’eux-mêmes
- Les autres observaient une photo d’eux, vieillie par ordinateur, leur donnant l’air d’avoir 70 ans
Les volontaires ont ensuite dû évaluer le montant qu’ils projettent d’économiser. Et les personnes ayant vu la photo d’elles « vieilles » économiseraient deux fois plus d’argent que les autres !
Selon les scientifiques, cette photographie aurait permis de « connecter » leur présent et leur futur. Penser au « nous » futur pourrait nous rappeler que nos choix actuels façonnent nos lendemains.
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Et peut-être qu’on pourrait profiter de l’occasion pour mener nos réflexions un peu plus loin ? Réfléchir au consumérisme, à l’origine des produits que l’on consomme, à leurs durées de vie, envisager le zéro déchet…
Les petits changements de paradigme peuvent faire du bien, et pas qu’à notre petit porte-monnaie !
Pour aller plus loin…
- Un article de la rubrique Science of us, du New York Magazine (en anglais)
Et des articles de votre psy favorite (comment ça « non » ?!) !
- Dépenser de l’argent peut-il faire notre bonheur ?
- 3 conseils pour faire des économies
- Soldes, consommation, choix et psychologie sociale
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Les Commentaires
Genre quand je parle avec ma mère c'est + elle qui me dit "on va t'acheter des fringues !" alors que j'en ai déjà ou quand je suis avec des potes on va plus facilement avoir tendance à faire du shopping ou se poser dans un café je trouve.
Quand c'est pour moi je vis avec peu mais si je veux un gros truc (là par exemple je vais voyager au Japon pendant un an)
J'arrive très bien à faire des économies tous les mois parce que j'ai cet objectif en tête, et dire à mes amis que je peux pas sortir mais qu'on peut prendre un goûter chez moi ça se fait de ouf