J’ai appris à faire la différence entre l’amour et l’obsession sur Instagram, le jour où j’ai « rencontré » l’homme parfait.
Le profil Insta de l’homme parfait, en fait.
J’ai eu un crush sur Instagram
Mon exemple ne parlera sûrement pas à vous toutes.
Il s’agit d’une histoire purement sexuelle, qui n’a pas vocation à vous inciter à coucher à tout va, mais qui me permet de vous présenter ici des techniques valables pour approcher tout type de crush, quelles que soient vos attentes.
C’est un cas très isolé de mon parcours « relationnel », mais je ne nie pas non plus avoir parfois des comportements que d’aucun qualifierait de préhistoriques, ou de totalement superficiels.
Je peux tomber amoureuse d’un physique par exemple.
Enfin, plutôt obsédée qu’amoureuse, entendons-nous bien, car je suis consciente qu’une personne est plus qu’une enveloppe charnelle, et que l’amour le vrai est plus profond qu’une soudaine envie de sexe !
Mais c’est pour vous dire que cet homme, celui dont j’ai découvert l’existence par hasard sur Instagram, je l’aurais sexé direct sans lui dire un mot s’il avait passé la porte de chez moi au moment où je l’ai follow.
Je te vois, je te veux, je te chope
C’est peut être le dernier des misogynes, un sombre crétin ou un fan de Saez (attend, c’est pas trois synonymes ça ?), mais son corps, JE LE NIK.
Je le nique quand il veut, où il veut. Je veux passer ma main dans ses cheveux, je veux mordre ses lèvres, je veux lécher ses abdos.
Ajoutons, afin de m’humaniser un brin, que son attitude, son activité professionnelle et son humour me séduisaient aussi.
Bref, mon désir sexuel a été aussitôt éveillé par une attirance presque purement physique. Qui peut me juger ?
Il me fallait tenter de satisfaire cette envie, car je suis un animal.
Mais le seul moyen de concrétiser mon fantasme, l’unique manière d’entrer en contact avec cet inconnu, dont je n’aurais sans doute jamais croisé la route IRL, était de faire une chose qui m’était alors étrangère : draguer sur un réseau social.
N’écoutant que mon courage et mon feu au cul, je me suis lancée.
Choper sur Instagram : liker comme jamais
C’est le niveau 1 de la drague sur Instagram.
Aussi appelé « le classique triple like », cette technique à la subtilité relative vise à signaler ton existence à l’objet de ton désir.
Il s’agit de liker trois photos de son feed, et éventuellement de le suivre, afin d’être bien visible dans la timeline de ses notifications.
Je doute que ça marche avec un Timothée Chalamet, mais ça me paraît plausible pour un « anonyme » — expression affreusement condescendante pour désigner quelqu’un dont tout l’Occident ne connaît pas le nom, alors qu’il en a bien un.
Je pris soin de choisir des photos où l’individu était particulièrement à son avantage pour exprimer toute mon attirance pour son incarnation physique.
Fera-t-il un tour sur mon profil ? S’abonnera-t-il en retour ? Suspense insoutenable.
Rien ne se passa.
Choper sur Instagram : le gatsbying thémathique
Pas trop pressée, j’optais alors pour une technique hasardeuse mais peu risquée en soi : le gatsbying
.
Cet anglicisme désigne le fait de partager du contenu destiné à attirer l’attention de ton crush.
Il adore telle musique ? Pas de pébé, je vais lui en donner moi, de la playlist qui claque au vent.
Une semaine durant, je distillais les captures d’écran de mes meilleurs morceaux en espérant que mes goûts musicaux lui donnent subitement envie de me bouffer la bouche…
C’est tout à fait irrationnel, mais il arrive que cela permette d’engager la conversation sur un point commun que tu partages avec ton crush.
Ça m’est déjà arrivé (c’est là que j’avoue qu’en fait, j’avais peut-être déjà un peu essayé de draguer sur Instagram avant).
Mais là, ce fût l’échec, pour la bonne et simple raison que cet homme ne regardait pas mes stories.
Bon.
Choper sur Instagram : le stalking assumé
Mon obsession était toujours là et mon envie d’attirer son attention mûrissait comme un bouton de règles au soleil.
Et ses stories à lui, crois-moi que je les ai poncées.
Je suis donc passée à la vitesse supérieure en réagissant à ce qu’il partageait dans cette section éphémère de son profil.
J’ai commencé par envoyer un smiley par-ci, par-là puis, étant une personne plutôt spontanée (adjectif valorisant pour dire que je m’impatiente vite et que je réfléchis après avoir agi), je décidais de m’adresser directement à lui.
En langage Instagram, cela revenait à assumer mon attirance à son encontre. OUI je regarde tes stories, j’y réagis même ! Et alors ? Tu me plais, et je veux que tu le saches.
J’affûtais donc un message plein d’humour et d’esprit, auquel il répondit avec sympathie et bonne humeur.
Mon slip prit feu.
Choper sur Instagram : l’attaque frontale
Après avoir utilisé les trois approches sus-nommées, rien ne semblait indiquer que cette personne avait un quelconque intérêt pour moi.
J’ai donc joué ma dernière carte.
Cette ultime technique, c’est l’approche dite « de schlagos », parfois appelée « 3615 CASH » ou « Allô le boule », bref, celle qui consiste à balancer ouvertement ses intentions.
Ça passe ou ça casse mais au moins, en fin de compte, tu es fixée.
Comme le dit ma fâme Kalindi, qui te conseille d’avouer à ton crush que tu le kiffes : « Le risque rend la victoire encore meilleure ».
Alors j’ai creusé un trou pour y mettre mes conditionnements sur « Le sexe, c’est sale » et « Baiser des inconnus, c’est pas classe », je l’ai rebouché, j’ai bien tassé avec le plat du pied…
Et j’ai glissé dans ses DM comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit.
Je lui ai dit que j’avais envie qu’on se voit pour avoir un rapport sexuel ensemble. Voilà, c’est clair, c’est net, c’est précis. C’est 2019 ma sœur.
Moi j’avais envie de sexe, mais si ton intention est d’aller boire un café avec cette personne pour apprendre à mieux la connaître, le principe reste le même.
La morale de cette histoire, c’est donc que la technique la plus schlag, celle qui requiert le moins de race, mais peut-être aussi le plus d’ovaires, c’est finalement celle qui a marché pour moi.
Le lendemain, mon amour d’Instagram était nu sur mon lit. Merci la vie, je like.
Et toi, as-tu déjà tenté de pécho sur les rézos ?
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Les Commentaires
Donc je dis pas que queencamille a harcelé le mec en question...mais je dit que si un mec avait fait ce qu'elle a fait pour finir avec un mec qui demande à une meuf tu veux ken....et bien plusieurs seraient montée au créneau pour dire non mais vous vous rendez compte patati patata. .Pourtant il aurait eu la même démarche que queencamille.
Après elle l'a choppé et c'était le but...donc gg