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"Manger plus équilibré au bureau"
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Comment manger plus équilibré au bureau sans se prendre la tête

Pour certain·es salarié·es, se nourrir le midi est un casse-tête : manque de temps, d’argent, d’idées, d’énergie ou d’options… Heureusement, la nutritionniste et médecin généraliste, Tania Totolidis Stoltz, a quelques chouettes conseils en réserve pour t’aider à manger plus équilibré au bureau.

Pour beaucoup d’entre nous, (bien) manger au travail est un vrai challenge. Entre la flemme de se préparer une lunch box à l’avance, les tentations permanentes de ces fourbes de collègues qui ramènent des croissants et le menu de la cafet’ qui donne envie de se défenestrer, il n’est pas évident de s’en sortir.

Je vais tenter de vous proposer quelques pistes pour 1) kiffer sa race 2) se simplifier la vie.

Et si tu mangeais plus de protéine ou de gras le matin ?

Commençons par le commencement, avec l’épineuse question du petit-déjeuner. Ça mériterait un sujet à part, mais spoiler alert : ce n’est pas le repas le plus important de la journée. Selon ton rythme et ton appétit matinal, c’est toi qui vois quel genre de petit-déjeuner te convient (aucun est une option valable).

Il est par contre cohérent d’emporter un en-cas avec soi en cas de faim qui se réveille au cours de la matinée. De même, si tu as systématiquement un coup de barre à 11h avec une envie brutale de dévorer tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture, c’est probablement ce que l’on appelle une “hypoglycémie réactionnelle”.

Celle-ci est la conséquence d’un petit-déjeuner trop sucré. Il faut avouer qu’en France, on est champions avec nos tartines de baguette blanche à la confiture. Donc si tu te reconnais dans ce portrait de Gremlin nourri après minuit, pourquoi ne pas ajouter un peu de protéines et de gras dans ton assiette matinale ? Après, si c’est pas ton délire et que ton petit-déjeuner te convient comme ça, surtout ne change rien.

Manger plus équilibré au bureau, ça commence par une vraie pause

Venons-en au cœur du sujet : manger le midi au taff. Déjà, la recommandation de base c’est – attention, conseil du siècle- : faire une VRAIE pause pour manger. Ça paraît évident, mais combien d’entre nous arrêtent réellement de travailler pour déjeuner ?

Et pourtant, c’est essentiel pour tant de raisons : être présent à ce qu’on mange pour savourer et percevoir le rassasiement (on y reviendra, c’est ma came), déconnecter du travail a fortiori s’il est stressant en prenant un moment pour soi et, enfin, sociabiliser avec les collègues (si tu en as).

Donc, vraiment, décolle de ton ordi, éloigne-toi du smartphone ; quand on mange, on mange. Et c’est tout. Il ne s’agit pas de devenir un ermite devant son assiette : on peut partager son attention entre sa nourriture et les conversations autour de soi.

Oh, et BREAKING NEWS : on mange dans une assiette (mais les jolis bentos sans Bisphénol A sont acceptés t’inquiète), avec des couverts et assis à une table. Ça peut bien sûr nous arriver à tous de boulotter un sandwich triangle moisi au volant (pas bieeen) par manque de choix mais cela doit rester exceptionnel.

Mange ce qui te fait plaisir

Occupons-nous maintenant de ce qu’on met dans ladite assiette. Ma première réponse : ce qui te plait, bébé. Il est essentiel d’avoir du plaisir en mangeant sinon le rassasiement se fera attendre et c’est comme ça qu’on finit par manger trois yaourts 0% et le Mars vieux de dix ans du distributeur (mais on en parlera plus tard j’ai dit, PAS LE TEMPS de digresser).

Ensuite, d’un point de vue purement nutritionnel, l’assiette dite “parfaite” devrait être constituée de telle façon : une demi-assiette de légumes (crus, cuits, de saison et en variant au max), un quart de féculents (de préférence semi-complets mais on va pas se mentir, les pâtes blanches c’est quand même meilleur bordel), un quart de protéines (animales, végétales). Ouais, ça fait mal… Une demi-assiette de légumes ! Autant dire qu’avec le sandwich, on part perdant.

Mais ça, c’est la théorie. En vérité, le maître mot ici, c’est la variété. C’est ça, la garantie d’un bon équilibre. D’ailleurs, celui-ci se calcule sur la semaine, pas au jour le jour et encore moins à chaque repas. Donc pas de panique si l’on n’a pas tous les groupes alimentaires sur sa pause déj’.

Quant aux quantités, je vais encore une fois t’en boucher un coin par mes assertions retentissantes mais : à ta faim, en fait. Selon ton gabarit, ton activité physique, ton environnement de travail (assis au bureau au chaud versus dehors sur un chantier à se les peler), on n’a évidemment pas les mêmes besoins. Donc on s’écoute et on adapte. Pour s’écouter, il convient d’être attentif cf : PLUS HAUT. Tout a un sens, c’est formidable.

S’organiser pour manger plus équilibré au bureau

Ensuite, il s’agit de ne pas passer quinze ans dans sa cuisine pour se préparer sa lunch box. Quand on se concocte un petit plat le soir, on peut en profiter pour augmenter les quantités afin d’emporter les restes le lendemain ou le surlendemain.

On peut aussi congeler les excédents pour les prendre avec soi (quand tu dégaines une ratatouille d’août en novembre, c’est du soleil dans ton cœur). Et quand on n’a pas de restes (glouton, va), bricole quelque chose de simple.

Des œufs durs (avec mayo évidemment, sinon la vie ne vaut pas la peine d’être vécue) ou du jambon/saumon/houmous + des crudités/une soupe maison + du pain/biscottes. C’est juste un exemple, tout est possible. Sky is ze limit comme on dit. Pas besoin de chercher midi à quatorze heures, le but c’est de calmer sa faim. Si on a la dent sucrée, on garde un peu de place pour le dessert.

L’idée générale, c’est d’avoir le sourire quand on déballe son repas, de varier les aliments, d’être curieux. Après, chacun son délire. J’ai bossé avec un collègue qui mangeait tous les midis du gouda en tranches avec tomates en été/endives en hiver et du pain. Tous les satanés midis. Et il ne s’en lassait pas. Ça se trouve, ce mec, il a découvert la clé du bonheur et ça m’échappe. Donc on ne juge pas.

Il s’agit également de prendre ses libertés avec toutes ces règles et de n’en faire qu’à sa tête si, un midi, on veut juste se nourrir d’un éclair au chocolat. Yolo. On ira spontanément vers d’autres aliments aux repas suivants.

Pour aller plus loin :


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