L’abrogation de la loi Roe v. Wade aux États-Unis cumule les conséquences sanitaires et sociales désastreuses. Selon le média npr, de nombreux scientifiques spécialistes de la natalité craignent que l’interdiction de l’IVG ne fasse augmenter le taux de naissances prématurées.
L’avortement étant désormais interdit dans 13 États et restreint dans 12 autres, les scientifiques estiment que ces territoires présentent moins de cliniques qui pourraient garantir un bon suivi des grossesses, qu’elles soient désirées ou non, selon le rapport de The Commonwealth Fund.
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Ce phénomène devrait notamment être très présent en Floride, où les législateurs républicains ont promulgué une série de lois anti-avortement, y compris une interdiction de la procédure après 15 semaines de gestation. Dans cet État, 1 femme sur 6 n’a pas d’assurance maladie. Ce qui réduit son accès à des soins prénataux, et rend plus difficile le début d’une grossesse en bonne santé.
De plus, le rapport analyse que les femmes sont deux fois plus susceptibles de mourir de causes liées à la grossesse et à l’accouchement en Floride qu’en Californie, État où l’IVG est encore autorisée.
En 2021, environ 1 enfant sur 10 était né prématurément aux États-Unis, soit avant les 37 semaines de gestation, selon un rapport de March of Dimes publié à la fin 2022. Un taux de naissances prématurées plus élevé que dans la plupart des pays européens, les chiffres s’élevant à 7,4% au Royaume-Uni, 6% en France et 5,8% en Suède.
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