48 utilisateurs présumés de contenu pédopornographique ont été interpellés cette semaine en Métropole. Si ces suspects sont français, Internet leur permet de consulter des vidéos venus du monde entier. Pour endiguer ce fléau et protéger les victimes de cyberpédocriminalité, l’Hexagone doit collaborer étroitement avec les organisations internationales.
48 hommes interpelés pour avoir visionné des images pédopornographiques
Une opération de grande ampleur menée dans toute la métropole a permis d’interpeler 48 hommes suspectés de consommer du contenu pédopornographique. Parmi eux, des chômeurs, des retraités et des professionnels, dont certains travaillent en contact direct avec des enfants. Ces individus lambdas sont particulièrement difficiles à identifier, d’autant plus qu’ils bénéficient de l’anonymat garanti par les plateformes Internet.
Le profil type du prédateur n’existe pas, mais on sait en revanche qu’ils sont nombreux en France. Selon un article paru en 2019, l’Hexagone serait le troisième plus grand consommateur mondial de contenu pédopornographique. Un contenu pédopornographique susceptible d’être, lui, produit à l’étranger.
Comment la France et le monde luttent contre la pédocriminalité ?
Si ces suspects sont Français, Internet a annihilé la notion de frontières et permet de visionner des images venues du monde entier. Il est impossible de déterminer le nombre exact d’enfants concernés, même si Interpol a déjà pu identifier 30 000 victimes dans le monde depuis 2018.
En France, plusieurs structures sont chargées de recueillir et de traiter les signalements, d’infiltrer les réseaux en vue d’interpellations et de poursuivre les agresseurs qui sévissent sur le territoire national. L’outil internet exige pourtant que la lutte soit également menée en étroite collaboration avec l’étranger. Des organisations comme Interpol ou Europol assurent donc la coordination de leurs états membres et interviennent de façon globale pour démanteler les réseaux et confondre leurs clients.
Du côté des institutions européennes, des mesures sont également envisagées. En mai 2022, la Commission européenne a présenté un projet de loi qui contraindrait les fournisseurs d’accès Internet et les services de messageries instantanées à contrôler les échanges de leurs utilisateurs afin de signaler les contenus problématiques. L’intention est louable, mais pose de nombreux problèmes éthiques qui compromettent son application en l’état.
Si le projet est toujours en pourparler, une chose est certaine : la lutte contre la pédocriminalité doit se mener collectivement.
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Crédit photo image de une : Getty Images
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