Du 25 au 28 juin, s’est tenu en Allemagne à Elmau le Sommet du G7 qui a réuni Charles Michel (Président du Conseil européen), Mario Draghi (Président du Conseil des ministres d’Italie), Justin Trudeau (Premier ministre du Canada), Emmanuel Macron (Président de la République française), Olaf Scholz (Chancelier fédéral d’Allemagne), Joe Biden (Président des États-Unis), Boris Johnson (Premier ministre du Royaume-Uni), Fumio Kishida (Premier ministre du Japon) et Ursula von der Leyen (Présidente de la Commission européenne).
Outre le fait qu’il n’y ait qu’une seule femme à cette réunion de leaders occidentaux, un autre détail a marqué les esprits lors d’une séance photo officielle : l’absence de cravate au cou de ces messieurs. Cela a surpris jusqu’au très sérieux média spécialisé sur les affres de l’industrie de la mode, Business of Fashion.
Les cravates seraient-elles mortes, archi mortes ?
D’apanage d’hommes puissants à accessoire mode d’une jeunesse dégenrée
Dans un article disproportionnellement alarmiste sur une prestigieuse école hôtelière, Le Point s’insurgeait notamment en mai 2022:
« Il y a quelques mois, l’EHL a connu une petite révolution de palais. Certaines règles du ‘guide de l’apparence professionnelle’ – ce bréviaire distribué à tous les étudiants semblait immuable – ont été revues pour coller à l’air du temps. Le port de la cravate, jugé trop genré, n’est plus obligatoire. »
En fait, ce qui est en train de rendre l’âme, c’est plutôt le monopole des hommes puissants sur cet accessoire, qui doivent désormais la partager avec une jeunesse jouant avec les codes de genres.
On l’a vu sur plusieurs podiums des collections printemps-été 2022 et automne-hiver 2022-2023 comme Louis Vuitton et Gucci, version plus ou moins BCBG premier degré ou au contraire comme un pied de nez au style preppy historiquement si excluant.
En 2022, la cravate se porte donc de façon plus inclusive et décontractée. Avec un nœud bien lâche et/ou choisie beaucoup trop large pour être prise au sérieux, comme dans le reboot de la série Gossip Girl par exemple. On peut même la porter en guise de ceinture pratico-ironique par-dessus un blazer, une veste, ou même une robe.
Cravate incorrecte exigée
Aux abords des fashion weeks, de nombreuses jeunes personnes fans de mode portent la cravate à toutes les sauces et pour tous les genres, comme l’a remarqué la commentatrice mode Sophie Fontanel à travers une vidéo Instagram en janvier 2022.
Bref, la cravate ne s’inscrit plus aujourd’hui comme une partie de l’uniforme obligatoire pour visibiliser son pouvoir masculin au travail. Ce qui lui permet d’autant plus désormais de s’accorder à tous les cous, pour tous les genres, histoire d’ajouter un peu de fluidité en ces temps troublés.
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Crédit photo de Une : Captures d’écran Instagram @sophiefontanel et @najibtima45.
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