Le fameux « grand ménage de printemps » n’est pas réservé aux tiroirs à culottes ! La salle de bains, qui est souvent très encombrée à cause des nombreux produits de beauté et d’hygiène qui y moisissent sont stockés, mérite aussi qu’on s’y attarde.
Voici quelques conseils pour bien trier puis recycler ses cosmétiques.
Les conseils de Marie Kondo pour trier ses cosmétiques
En quelques années, Marie Kondo et sa méthode KonMari sont devenues la référence pour un intérieur désencombré et un mode de vie épuré. Ses grands principes de tri et de rangement peuvent être appliqués à tous les objets du quotidien, des vêtements jusqu’aux appareils électroménagers en passant par les produits d’hygiène et de beauté.
Dans son livre best-seller La magie du rangement, la conseillère en rangement (c’est la Fnac qui le dit) partage sa technique plutôt originale – et déroutante – pour décider si elle garde un objet ou si elle s’en sépare : elle le prend dans ses mains et se demande s’il est utile (et utilisé, le but étant d’être honnête avec soi-même) mais aussi s’il la rend heureuse. S’il ne coche pas ces deux cases, elle le revend, le donne ou le jette selon le cas.
Afin de provoquer une vraie prise de conscience, Marie Kondo préconise de trier toute la même catégorie de produits en même temps et de créer une montagne de vêtements, de maquillage ou encore de livres sur une surface plane. L’objectif est de pouvoir piocher dedans facilement mais aussi de se rendre compte qu’on conserve beaucoup trop de choses inutiles (et dont on avait parfois oublié l’existence).
Que faire de ses produits de beauté périmés ?
Ça peut paraître étrange mais oui, les cosmétiques ont une durée de vie limitée ! Comme de nombreux autres produits de consommation, les rouges à lèvres et crèmes de soin ont aussi une date de péremption ou un délai d’utilisation conseillé après ouverture.
Si un produit est ouvert depuis plus d’un an ou pire, si son odeur et/ou sa texture donnent l’impression qu’il a tourné, il vaut mieux s’en séparer. Vraiment, ce serait dommage de développer une réaction allergique uniquement pour terminer un vieux pot de crème.
De la même façon, si la date de péremption d’un produit encore emballé est passée depuis plusieurs mois, il est plus sûr de s’en débarrasser. Cette date est identifiable grâce à un symbole « sablier » ou à la présence d’une mention « à utiliser de préférence avant le… » sur le packaging du cosmétique.
Mais que faire de ce produit ? Si on ne pense pas réutiliser les pots et flacons en verre, en alu ou en plastique de ses cosmétiques (pourtant, c’est une super idée pour se lancer dans le zéro déchet !), on peut tout mettre à la poubelle, en faisant bien attention aux consignes de tri (spoiler : si le couvercle de sa vielle crème hydratante est en plastique et sa base en verre, il ne faudra pas jeter les deux dans le même conteneur !).
Pour nous aider dans ce processus, le groupe L’Oréal a lancé une plateforme entièrement dédiée au tri et au recyclage des emballages cosmétiques, Trions en beauté. On y trouve de nombreuses informations, dont un mémo à imprimer pour ne plus jamais se tromper de poubelle. Il ne faut pas non plus hésiter à consulter le site Le guide du tri de CITEO pour connaître les consignes de tri de sa ville.
Récemment, l’entreprise TerraCycle a installé des bornes de recyclage dans 140 magasins Monoprix en France afin de collecter les produits de maquillage, déodorants, pots en plastique, emballages souples de lingettes ou recharges, dentifrices mais aussi brosses à dents manuelles, têtes de brosse à dents électriques et enfin rasoirs et lames usagés de toutes marques.
Les déchets seront ensuite triés et une partie sera transformée en équipement de jardins qui seront offerts à l’association d’insertion Les Jardins du Béton. Quant aux matériaux métalliques (notamment les lames de rasoirs), ils seront fondus pour créer de nouveaux alliages.
Ces nouveaux points de collecte viennent rejoindre les bornes publiques installées par TerraCycle et ses partenaires (L’Oréal France, Signal, L’Occitane, Melvita etc.) sur le territoire, et dont on peut consulter l’emplacement sur une grande carte interactive.
Que faire des cosmétiques neufs dont on ne veut plus ?
Si on décide de se séparer de produits de beauté et d’hygiène encore emballés – et dont la date de péremption, s’il y en a une, n’est pas dépassée – , il ne faut surtout pas les jeter ! En plus de pouvoir être utiles à d’autres personnes de son entourage (famille, amis, collègues, employés etc.), ils peuvent grandement intéresser de nombreuses associations d’aide aux plus démunis.
Les grands réseaux comme Emmaüs et Les Restaurants du cœur acceptent les produits d’hygiène neufs comme les savons, les gels douche et les shampoings. D’autres associations comme Bulles Solidaires ou encore Féminité Sans Abri collectent aussi les cosmétiques non-entamés pour les redistribuer aux femmes et aux hommes dans le besoin.
Que faire de ses cosmétiques déjà ouverts ?
Concernant les cosmétiques à moitié pleins dont le délai d’utilisation conseillé après ouverture n’est pas dépassé, plutôt que de les jeter, il est tout à fait possible de détourner leur utilisation.
Par exemple, une crème pour le visage trop riche pour son type de peau fera un bon soin pour le corps. Dans le même genre, un rouge à lèvres bois de rose ou fuschia pourra être utilisé comme un blush crème. Enfin, les shampoings et savons solides font de très bons nettoyants pour pinceaux de maquillage. Bref, avec un peu d’imagination, on peut éviter le gâchis.
À lire aussi : Les cosmétiques solides sont cool pour la planète, mais sont-ils efficaces et bons pour la santé ?
Crédit photo image de Une : Ron Lach sur Pexels
Les Commentaires
Parce que c'est bien beau de savoir comment trier les contenants... Mais vous videz ces contenants dans quoi? Je suis toujours perturbée à l'idée de rejeter ça dans les égouts, mais je vais pas vider un lait hydratant ou un shampoing périmé dans la poubelle.