Ne nous mentons pas, certains milieux professionnels s’intègrent (presque) uniquement par contact. Et ça ne s’arrête pas là car il en faut également ensuite pour évoluer dans sa carrière.
À l’heure où le marché du travail se retrouve saturé de bien trop nombreux•ses candidat•es diplômé•es voire sur-diplômé•es, connaître les bonnes personnes peut vraiment faire la différence.
Le problème c’est quand, justement, on ne connaît personne.
Doit-on s’avouer vaincu•e ? Non, bien entendu. Je préfère le dire d’emblée : on peut se créer un réseau professionnel même en partant de zéro. Je sais que ça peut sembler une montagne et je ne dis pas que c’est facile, mais c’est possible.
Alors, comment faire ?
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On peut être pistonnée ET mériter sa place
La première chose à faire est d’aller à l’encontre de cette très noble idée de vouloir absolument être recruté•e sans piston, uniquement pour ses qualités.
Je vais être honnête, j’ai pendant longtemps regardé d’un sale œil les gens qui jouaient de leurs contacts. Je voulais un boulot au mérite.
Mais vous savez quoi ? À 19 ans, mon CV n’avait rien d’exceptionnel au milieu d’un tas d’autres candidatures. J’étais juste jeune et vraiment peu expérimentée.
Être bourré•e de qualités est insuffisant si vous ne pouvez pas les prouver en rencontrant des employeurs !
Certes, j’avais confiance en mes capacités d’adaptation et en ma motivation, mais ces qualités ne pouvaient pas transparaître autrement qu’en rencontrant directement les employeurs. Et comment les rencontrer sans contacts ?
Le mérite c’est parfois tout simplement d’avoir su s’intégrer au milieu professionnel. Cela n’a rien de simple pour une extrême majorité de personnes.
Mieux : chercher à se rapprocher des gens qui bossent dans le milieu de nos rêves, c’est aussi une marque d’intérêt.
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VOUS ALLEZ LE MÉRITER ET LE CAPS LOCK EST ASSUMÉ !
Considérez tout le monde comme un potentiel contact
La chose la plus importante est de considérer que tout le monde peut être un contact potentiel. Qu’est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que si vous êtes en recherche d’emploi, par exemple, parlez-en à ABSOLUMENT TOUT LE MONDE (VRAIMENT).
Votre voisine est professeur et vous ne rêvez que de cinéma ? Qui sait, peut-être qu’elle a un cousin producteur.
Qu’importe que votre seul contact ne soit que lointain : abordez-le en expliquant votre situation.
Et si le seul contact que vous avez dans le milieu de vos rêves est un•e vague ami•e d’ami•e… Et bien cela ne vous coûte rien de tenter de vous rapprocher de cette personne, appelez-la pour poser des questions, demandez à en savoir plus.
Le plus important, c’est que vous devez assumer votre démarche. N’ayez pas honte et soyez vrai.
N’oubliez-pas non plus que vos premiers contacts sont vos camarades de classe. Aujourd’hui, ils sont dans la même galère que vous mais demain, ce sera peut-être eux vos contacts… Ou peut-être que vous le serez pour eux !
Allez à des événements pour faire des rencontres
Si vous ne connaissez vraiment personne, une autre solution est d’aller aux événements réunissant des gens qui font le job de vos rêves. Et maintenant, parlez-leur, tout simplement.
L’idée n’est pas forcément de venir avec un tas de CV sous le bras (même si rien ne vous empêche de le faire), mais tout simplement de vous faire connaître.
Bien entendu, la première fois vous serez un•e inconnu•e, voire même un•e intru•se aux yeux des autres. Mais après deux, trois, quatre soirées comme celle-ci, vous finirez par reconnaître certains visages, et on finira par vous identifier.
C’est ce que l’on peut entendre dans le podcast sur la production audiovisuelle. Clara Golan ne connaissait personne dans le milieu et a commencé son réseau en traînant dans les festivals de cinéma.
Les groupes Facebook sont vos amis
Autre solution, et pas des moindres pour vous faire des contacts : les groupes Facebook thématiques. Il existe des centaines (milliers) de groupes de recherche d’emplois selon les milieux, et ils peuvent être une grande aide pour débuter.
Vous ne connaissez personne ? Publiez un message pour le dire haut et fort. Vous trouverez ainsi des contacts qui pourront vous épauler dans vos recherches. Personne ne vous répond ? Contactez directement des membres du groupe.
C’est comme ça qu’après un BTS audiovisuel, l’une de mes amies a trouvé son premier emploi dans une société de production de cinéma. Aujourd’hui, ça fait trois ans qu’elle travaille dans le milieu.
Une fois que vous avez un contact, tout n’est pas fini
Une fois que vous avez un contact, rappelez-vous de deux choses.
La première, c’est qu’une relation, ça se cultive. Si vous n’allez vers une personne que par intérêt quand vous avez besoin d’elle, ça ne marchera jamais. En revanche, si vous devenez proche et que de temps à autre, vous demandez un coup de pouce, ça devrait bien mieux passer.
La seconde, c’est qu’un contact est une porte d’entrée. Si cette personne travaille dans le milieu de vos rêves, cela veut dire qu’elle a un réseau dedans. Alors demandez-lui si elle peut vous présenter à d’autres personnes. Un seul contact ne suffit souvent pas. L’idée n’est pas de se faire UNE connaissance mais bel et bien un réseau.
Tout le monde peut se faire des contacts
Je l’ai dit, je le redis : la chose la plus importante est de se rappeler que c’est possible. Ne laissez pas gagner la peur, lancez-vous, vous n’avez rien à perdre.
Même si vous avez du mal à vous forger un réseau, restez bon esprit.
De même, si l’emploi que vous visez nécessite des contacts, ne baissez pas les bras. Je sais à quel point cela peut être rageant de voir des camarades ou ami•es aller bien plus loin, bien plus vite que soi simplement car ils et elles ont des contacts.
Mais la jalousie ne sert à rien. Soyez heureux•ses pour eux/elles, surtout si ce sont vos ami•es. Aujourd’hui, c’est leur tour, demain, ce sera vous. Et puis qui sait, peut-être même qu’ils pourront vous en faire profiter un jour !
Enfin, la dernière chose à prendre en compte, c’est que vous deviendrez sans doute un jour le contact de jeunes qui en veulent. Alors ce jour-là, soyez fièr•e et répondez aux personnes qui ont besoin d’aide comme vous auriez aimé que l’on vous réponde dans le passé.
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Les Commentaires
Il faut que j'arrive à intégrer la phrase "de toute façon, je n'ai rien à perdre"