En cette journée mondiale du bonheur, prends du temps pour toi et pour réfléchir un peu à ce qui te rend heureuse ou heureux dans la vie.
Le bonheur c’est la santé, comme on dit, alors n’hésite pas à regarder tous nos articles dédiés sur le sujet, juste ici. ?
— Article initialement publié le 28 septembre 2016.
Plusieurs études le prouvent : non, le bonheur ne se construit pas sur les grandes réussites. Il s’appuie principalement sur les petits plaisirs de la vie. Si une promotion ou la réussite d’un examen peuvent apporter de la joie sur le court terme, il faut miser sur autre chose pour que ça dure.
Mais alors, comment être heureu•x•se et surtout, en quoi le bonheur peut-il participer à votre réussite ?
À lire aussi : Dépenser de l’argent peut-il faire notre bonheur ?
C’est quoi la recette du bonheur ?
Shawn Achor, chercheur spécialisé dans la question du bonheur à Harvard, a fait de cette question sa vie. Il a également cherché à connaître les conséquences d’une vie heureuse. En mai 2011, le spécialiste a tenu une conférence TedX au cours de laquelle il prononçait les paroles suivantes :
« 90% de votre bonheur à long terme n’est pas influencé par l’environnement, mais par la façon dont votre cerveau le perçoit. Et si on change cela, si on change notre recette du bonheur et du succès, alors on peut changer la façon dont on modifie la réalité. […]
Nous avons découvert que seulement 25 % des réussites professionnelles sont dues au Q.I. 75 % des réussites sont dues à votre niveau d’optimisme, votre environnement relationnel, et votre capacité à voir le stress comme un défi plutôt que comme une menace. »
On ne part pas tou•tes avec le même niveau relationnel et cela se voit sur plusieurs points. Il y a le piston, bien entendu, mais aussi l’environnement qui nous entoure depuis notre naissance.
Pas besoin d’avoir fait un doctorat en psychologie pour savoir qu’un entourage malsain a des conséquences ! Cependant, elles peuvent s’estomper voire totalement disparaître à force de persévérance.
Même chose pour le stress : en fonction de la sensibilité de chacun•e, une même situation ne se vit pas de la même manière. Heureusement, on peut également travailler à améliorer son appréhension du stress.
En fait, tout cela est souvent lié à l’optimisme, l’espoir qui donne la force d’avancer… Et se révèle plus important que tout le reste.
À lire aussi : Optimisme et pessimisme : comment percevons-nous ce qui nous arrive ?
Le succès n‘apporte pas le bonheur (mais le bonheur mène au succès)
Cette croyance est la première citée dans un article du Times qui explique comment faire en sorte que le bonheur permette votre réussite, que ce soit dans vos études, au travail ou dans votre vie personnelle.
Atteindre un but rend heureux sur une courte durée et puis… C’est tout.
Quand on atteint un but, cela rend heureux sur une très courte durée et puis… c’est tout. Souvent, on va chercher un nouveau challenge à relever, en se disant que c’est ça qui nous comblera. Si le bonheur est toujours devant, votre cerveau ne le rattrapera jamais. Il faut donc inverser son raisonnement. Plutôt que d’attendre un objectif précis pour être heureux, il faut être heureux pour atteindre ses buts… Ou plutôt être optimiste. Shawn Achor explique :
« La dopamine, qui inonde notre système quand on est d’humeur positive, a deux fonctions. Non seulement elle rend plus heureux, mais elle met en route les fonctions d’apprentissage, et permet de s’adapter au monde d’une façon différente. »
J’ai moi-même longtemps été dans l’attente du bonheur. J’étais mécontente de ma vie présente et je m’attendais à resplendir de joie seulement une fois tel diplôme obtenu, une fois tel objectif atteint. Sans surprise, ça ne marchait pas.
C’est bien dit dans ce fameux article du Times : un cerveau optimiste est 31% plus productif que s’il est pessimiste, neutre ou stressé. Pour vivre heureux, vivons… optimistes !
Comment être optimiste ?
Tout cette théorie est bien sympathique… mais comment être optimiste ? On peut penser qu’on ne choisit pas, qu’on l’est naturellement ou non. Pourtant je vous assure qu’on peut agir. Ça demande de la volonté et quelques semaines, mais promis, ça vaut le coup.
Être optimiste n’est pas devenir un Bisounours, c’est reprendre la main sur notre perception de l’environnement.
JÊtre optimiste n’est pas devenir un Bisounours ou se laisser marcher dessus. C’est plutôt reprendre la main sur notre perception de l’environnement. La bonne nouvelle c’est que cela permet de créer des moments de bonheur plutôt que d’attendre qu’ils nous tombent dessus. On ne peut pas empêcher la pluie de nous mouiller mais on peut se réjouir du bien qu’elle fait à nos plantes !
Voici donc quelques astuces pour booster votre optimisme.
Les difficultés sont des challenges, pas des menaces
La première réaction de bien des gens, quand ils sont face à des difficultés, est de chercher à fuir ou contourner le problème… Et c’est normal, comme réflexe. Ça m’arrive de temps en temps d’ailleurs.
On ne rencontre pas des difficultés, uniquement des challenges.
Une technique consiste à se persuader qu’on ne rencontre pas de difficultés, uniquement des challenges. Il n’y a pas d’échec, juste de l’expérience. Je suis nulle pour faire le ménage ? Non, mon challenge EST de faire le ménage ! Si je me plante, je suis au moins heureuse d’avoir essayé.
C’est Shia qui le dit.
Quand j’étais plus jeune, j’avais beaucoup de mal à me lier d’amitié avec de nouvelles personnes. Je voyais ça comme une fatalité et j’en étais très malheureuse.
Et puis, un jour j’ai décidé que mon challenge était d’améliorer ma sociabilité. Le simple fait de ne plus voir ça comme quelque chose de perdu d’avance mais comme un défi m’a énormément aidée à m’améliorer… Et plus ça a marché, plus j’ai pris confiance en moi, plus j’ai été optimiste !
Tout est éphémère (et c’est tant mieux)
Le côté éphémère des choses est un parfait allié pour les apprécier. Comprenez : si vous vous souvenez, de manière optimiste, que toute chose a une fin…
- Si c’est une bonne chose, cela vous pousse à en prendre conscience et à l’apprécier pleinement. Attention, ça va s’arrêter à un moment, alors autant kiffer !
- Si c’est une mauvaise chose, cela vous pousse à relativiser : ça va passer. Vous pouvez alors penser aux bonnes choses que ce passage pourri vous apporte, que ce soit une leçon de vie ou une chouette anecdote.
La semaine dernière, je me suis retrouvée à faire la queue pendant des heures dans un magasin pour faire réparer mon ordinateur cassé. Finalement, après cette attente interminable, on m’a dit qu’on ne pourrait pas s’occuper de moi le jour même. Ne nous mentons pas, c’était très désagréable.
Cependant j’ai quand même pu profiter de ce temps pour réfléchir aux articles que j’aimerais écrire (comme celui-ci) et me prendre un café en terrasse en plein après-midi… Cinq jours plus tard, ça me fait plus rire qu’autre chose. Surtout, j’ai retenu la leçon : si je veux réparer mon ordi, il faut y aller à l’ouverture !
Aimez-vous et ne soyez pas trop dur•e avec vous-même
Souvent, les personnes qui n’ont pas confiance en elles se dévaluent. Sauf que le problème c’est que l’on renvoie l’image que l’on se projette. Être optimiste, c’est aussi se reconnaître des qualités et savoir les mettre en avant ! Ça peut être par exemple la ponctualité, la motivation ou encore un savoir-faire patiemment acquis.
Si des gens doutent de vous, il faut que vous connaissiez vos qualités.
Prenez une feuille et notez ce que vous trouvez positif chez vous. Ça, c’est ce que vous valez et que personne ne peut vous retirer. C’est très important pour la réussite ! Si des gens doutent de vous, il est important que vous soyez sûr•e de vos qualités pour ne pas vous faire marcher dessus.
Accepter une critique c’est bien… Mais il n’est pas question de s’écraser pour autant.
Un entourage bienveillant, le secret du bonheur
En mars, j’écrivais l’article La bienveillance, le secret de l’efficacité au travail et pour moi il est très important. Se sentir en confiance, c’est un premier pas vers l’optimisme.
Au milieu de mes potes, je me sens comme ce chat
Si les autres croient en vous, il est plus aisé d’en faire autant. Alors, entourez-vous bien. Là où ça devient magique, c’est que les gens positifs sont appréciés (car ils font du bien) et s’entourent donc plus facilement !
À ce sujet, Shawn Achor a lui aussi son avis à donner… Car les ami•es ne permettent pas uniquement de positiver. Ils et elles sont aussi une aide imparable face au stress.
« Les personnes qui vivent le mieux le stress sont en fait celles qui augmentent leur investissement dans une vie sociale dès qu’elles sont stressées… Ce qui est à l’opposé de ce que la plupart des gens font.
Il s’avère que la vie sociale est le meilleur vecteur de bonheur, d’après mes études. »
C’est important pour réussir d’avoir un soutien, car en cas de coup dur ou de stress, l’optimisme que l’on cultive ne suffit pas toujours. On a besoin de celui des autres ! Alors si vous sentez qu’une situation vous dépasse, ne cherchez pas à devenir surhumain•e. Appelez plutôt vos ami•es à la rescousse.
Offrir de l’amour, de la gratitude
Si vous avez besoin des autres, cela veut dire qu’ils ont probablement besoin de vous également ! Bonne nouvelle : s’occuper de son entourage fait du bien. Ce matin, je suis tombée sur cet article dans Motto. Le journaliste y explique comment un petit geste a changé sa vie.
Prenez le réflexe de complimenter les gens que vous croisez.
Alors prenez le réflexe de complimenter les gens que vous croisez. Retenez les choses dans lesquelles ils/ont sont doué•es. Remerciez celles et ceux qui vous font du bien. Ces personnes vous le rendront, d’une manière ou d’une autre, un jour ou l’autre !
Rien ne vous empêche d’envoyer un message à une personne que vous aimez. À un•e camarade qui vous a aidé•e à réviser, à un•e collègue qui vous a soutenu•e sur un projet… Répandez le bonheur, il vous le rendra !
Ne pas se laisser submerger par ses pensées
Enfin, le plus important n’est pas de vous empêcher à 100% d’être négati•f•ve (ce qui est impossible) mais plutôt de réussir à percevoir quand vous l’êtes. Prenez des pauses dans la journée pour faire le point sur ce que vous êtes en train de penser, de ressentir, là, maintenant. Analysez.
Est-ce que la source de votre humeur est un vrai problème, est-elle si importante ? Pourquoi est-ce que ce point vous agace ? Comment pourriez-vous voir les choses autrement ?
L’idée n’est pas de devenir nunuche. C’est de se débarrasser de ses pensées mauvaises quand on peut. Devenir plus optimiste est une démarche active, et pour cela, il faut d’abord se rendre compte qu’on ne l’est pas toujours !
L’optimisme ne fait pas le bonheur… mais y contribue grandement
Non, on ne soigne pas tout avec de l’optimisme. Mais ruminer n’aide pas non plus.
Tout ce que je raconte n’est pas forcément facile à mettre en place mais l’important est de retenir que c’est possible. D’ailleurs ça peut être votre premier challenge : devenir plus optimiste !
Posez-vous des objectifs simples. Par exemple, dès que vous êtes dans une phase négative, cherchez à y voir le positif. Amusez-vous… Mais ne cherchez pas non plus le bonheur à tout prix. L’important n’est pas la destination, c’est le chemin.
Bonne chance, et longue vie à votre optimisme !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires