Dimanche dernier, j’étais au fond du seau.
Les causes de mon état déplorable ?
- Gueule de bois de l’ENFER
- Engueulade avec mon concierge
- Frigo vide
- Points noirs à gogo
- Allergie random
- Prise de poutre en pleine gueule (due à la 1ère cause)
Bref, j’étais pas à prendre avec des pincettes.
Bien décidée à cuver ma mauvaise humeur seule dans mon coin, je décidais d’aller me terrer chez ma daronne et d’engloutir l’intégralité de ses provisions.
Mais là, malheur !
L’étudiante grecque qui louait la chambre du fond pour le mois avait élu domicile sur le canapé.
Mon air patibulaire ainsi que mon teint hépatique n’ont pas eu raison de sa logorrhée. Ladite jeune femme a donc estimé que le moment était opportun pour me retracer TOUT l’arbre généalogique de sa famille.
En face, médusée, j’essayais de ne pas vomir en geyser mon dernier mojito sur cette dame trop bavarde.
Aussi, je tentais de manifester ma détresse par des mimiques de visage exprimant clairement :
« JE M’EN BATS LES COUILLES ».
Pourtant, rien n’y a fait. La jeune athénienne tenait envers et contre tout à me détailler le travail de son pépé, la première grippe de sa petite cousine, et son attachement à son fucking iench !
Atterrée, je n’ai même pas osé bouger, comme un animal pris au piège, les yeux écarquillés et l’écume au bord des lèvres. J’étais à deux doigts du nervous breakdown.
Mais j’ai subi, pendant une heure et demi, bien décidée à ne plus jamais revivre cette situation. JAMAIS.
Et d’ailleurs, cette conversation ce monologue n’aurait jamais pris fin si je n’avais pas simulé une envie pressante d’aller aux cabinets.
Tu te retrouves souvent dans cette situation ?
Voilà 8 méthodes pour t’en sortir la prochaine fois !
La méthode (trop) honnête
Si Jean (cule des mouches) te tient la couche chaque fois que tu sors de la BU pour fumer une clope, n’hésite pas à lui glisser un petit :
« Jeannot, tes préoccupations sur l’ère glaciaire n’intéressent que ton voisin de table, alors cesse de m’embrumer l’esprit car j’ai vraiment autre chose à faire, et adresse-toi à des gens qui aiment t’écouter palabrer ».
Simple, efficace, mais très peu amical, tu en conviendras.
La méthode princière
Si Antoinette te détaille le dernier accouplement de ses purs-sang anglais dans son haras du Montana pour la 5ème fois en 3 jours, permets-toi de la reprendre :
« Très chère Antoinette, en dépit de vos qualités d’oratrice, laissez-moi souligner l’aspect diablement soporifique de votre symposium. Aussi, auriez-vous l’amabilité d’aller prêcher pour vos équidés ailleurs que dans mon salon de thé ? »
La déculottée sera totale pour Antoinette 1ère du nom.
La méthode « mensonge éhonté »
Quand Jacquotte te raconte ses vacances en Suède en te toussant ses glaires à la tronche, cale-lui un inquiet :
« Déso meuf, mais en vrai je suis née très prématurée, genre à trois semaines, donc je choppe tous les microbes qui passent. Je peux pas prendre le risque de te parler. Allez, ciao meuf ! »
Pas très éthique, mais bon.
La méthode lâcheté
Quand Gustave-Rémy a bu trop de suze et qu’il avoue te trouver :
« Finalement vachement sympa en vrai, parce qu’avant je pouvais pas t’encadrer »
Fais donc semblant de reconnaître quelqu’un dans la soirée, adresse à n’importe qui, voire à une plante grasse un signe de la main, et fuis.
La méthode humour
Quand Giselle se répand en commentaires racistes, en plein milieu d’une soirée à laquelle elle n’était pas invitée, lance-lui un puissant :
« Bon c’est pas l’trou mais l’tampax ! »
Ladite Giselle comprendra alors que ses avis n’intéressent personne !
De plus, tu deviendras forcément ami avec tonton José, qui aura trouvé cette blague très à son gout.
La méthode « I don’t speak french »
Louis t’ennuie avec ses monologues interminables sur la politique de Manu Macron ?
Lance-lui un :
« I don’t speak french ».
Sache que je pratique parfois cette méthode avec mes propres amis, quand ceux-ci m’ennuient à mourir.
Toutefois, ayant fait Allemand LV1, j’opte davantage pour un « Ich spreche kein Französisch ».
Ça exaspèrera ton interlocuteur à tous les coups, puisqu’il sait très bien que tu es née à Villeneuve la Garenne.
La méthode vomi
Si tu as tendance à détester les conversations insupportables, je te conseille de te munir, avant d’aller en soirée, d’un petit bocal de flocon d’avoine bien gonflés dans le lait.
Comme ça hop, quand Tressia te balance :
« Non mais il est pas misogyne, il a eu plein de copines déjà. Tu vois qu’il aime les filles ».
Prends grand soin de te retourner de manière furtive, de te remplir les joues de porridge, et de faire semblant de vomir sur le sol.
Ton interlocutrice interrompra forcément son discours, car le vomi c’est caca et ça tout le monde en convient.
La très classique méthode du « ferme ta gueule »
Reste la bonne vieille méthode employée par tous les impatients du monde entier…
Quand Domitille joue les intellos au premier rang de ton amphi et pose 12 questions par minute à ton professeur après avoir encadré son titre en vert (je DÉTESTE les premiers de classe bordel), susurre-lui un petit :
« Ferme ta gueule ».
Bien sûr, pour parfaire l’aspect « connasse » de ta punchline, n’hésite pas à le balancer très très doucement dans son oreille, pour ne pas te faire cramer par ton prof.
Pas très sympa mais libérateur.
Voilà ma belle truite en sucre glace, j’espère que cet article t’aidera à te sortir de situations compliquées.
Toutefois, j’ai conscience de leur potentiel aspect « rigolade », et c’était le strict objectif.
Si tu veux un vrai conseil, en voici un : ÉCOUTE-TOI et respecte ton temps.
Ce dernier est précieux. Si tu estimes que ton interlocuteur est en train de lui marcher sur la gueule avec des Doc Martens, n’hésite pas à lui signifier tout simplement.
Opte pour un concis :
« Je suis désolée mais ça ne m’intéresse pas »
Car là repose la vérité vraie : tu n’es pas obligée d’écouter les gens par politesse.
Fais un peu d’espace dans ta vie pour ce que tu veux toi. Et si ce que tu veux, c’est que l’autre laisse ton cerveau en paix, alors dis le lui.
Ça te donne l’air impoli ? On s’en tape ! Si cette personne n’a pas compris ta volonté de rester en paix, alors il ne méritait vraiment pas ton temps au départ.
Allez, on souffle, on sourit, et on ose l’honnêteté, pour ne jamais se retrouver en gueule de bois à essayer de reconstituer l’arbre généalogique d’une personne qu’on a vue 2 fois.
Et si tu as d’autre méthodes, n’hésite pas à les ajouter en commentaires.
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Les Commentaires
Quand a ton amie tu peux lui dire "Tu vas pas rater ton tram là ?" ou directement lui dire que tu es fatiguée et que le lendemain tu bosse. Puis si c'est ton amie, elle devrait te connaitre et savoir que tu as besoin de temps à toi toute seule.