C’est le 17 janvier 1975 que la loi sur l’Interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, a été adoptée en France. Et depuis, la lutte est toujours présente, car un droit n’est jamais à 100% acquis.
Le site du gouvernement rassemble quelques chiffres sur le recours à l’IVG : en 2019, 232.000 avortements sont enregistrés en France, un taux en augmentation chez les trentenaires, mais en baisse chez les moins de 20 ans — il y est passé de 22,2 (en 2010) à 16,7.
Pour ces 232.000 personnes, pour celles qui les ont précédées, celles qui les suivront, et celles qui n’ont pas pu avorter alors qu’elles le voulaient, il est important de préserver et lutter pour le droit à l’IVG. Mais comment ?
En soutenant la proposition de loi pour allonger le délai d’IVG
La mesure phare d’une proposition de loi en discussion depuis janvier 2021 est de rallonger le délai dans lequel l’IVG est légalement possible — de 12 à 14 semaines.
D’après le rapport de Marie-Noëlle Battistel et Cécile Muschotti sur l’accès à l’IVG, ce sont 3000 à 5000 personnes qui sont contrainte d’avorter hors de la France à cause du dépassement des 12 semaines.
Leur proposition de loi est donc importante et doit être soutenue pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à l’IVG.
Comment la soutenir, vous dites ? En la faisant circuler au maximum autour de vous ou sur les réseaux sociaux, ce qui aidera à sensibiliser les gens de votre entourage. Il y a également des pétitions qui visent à soutenir cette proposition de loi !
Voter et se renseigner
À l’approche de la présidentielle 2022, il est important de connaître la position des différents candidats face à l’IVG et aux droits reproductifs en général.
Ce 28 septembre, il est un peu tôt pour se renseigner en détails, mais vous pouvez mettre dans vos favoris les principaux programmes des différents partis pour plus tard !
Soutenir les soignants et soignantes
Les soignantes et soignants sont les acteurs principaux de l’accès à l’IVG. Mais le déclin de l’hôpital public en France va avec les déserts médicaux, par exemple, ce qui complique l’accès à l’IVG.
Défendre le droit à l’avortement, c’est aussi aider le personnel médical.
Vous pouvez donc soutenir la grève des sages-femmes, entamée le 24 septembre pour alerter sur leurs conditions de travail. Il est également possible d’aider les soignants, par exemple à travers la Fondation de France, cependant le projet est momentanément suspendu à cause de nombreuses demandes réceptionnées — possible réouverture mi-janvier 2022 !
S’informer sur ce droit fragile
On peut le constater dans l’actualité avec par exemple le cas du Texas : le droit à l’avortement est toujours fragile. Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial, explique :
« Sur la question de la mobilisation, il ne faut rien laisser passer. C’est un droit très fragile même s’il a évolué en 40 ans. Il est attaqué de manière régulière.
Quand l’avortement est attaqué, il ne faut pas laisser faire. Ce n’est pas un avis, c’est un droit. On ne peut pas empêcher les personnes qui font ce choix-là d’accéder à l’avortement. »
Pour s’informer sans se faire avoir par des discours anti-choix, plusieurs ressources sont facilement accessibles, dont un numéro mis en pace par le gouvernement : le 0800 08 11. Le Planning familial a également plusieurs ressources en ligne dont un tchat nommé Ton Plan à Toi lancé par sa branche de Nouvelle-Aquitaine.
Lutter contre les idées reçues autour de l’IVG
Beaucoup de clichés se baladent sur l’IVG, souvent pour culpabiliser les personnes qui y ont recours.
Ça tombe bien, Madmoizelle a récemment debunké les idées fausses sur l’IVG. Vous pouvez également vous tourner vers le Planning familial pour davantage d’informations et d’accompagnement !
Crédit photo : Pexels – Olia Danilevich-6640536
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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