Acquérir un nouveau carnet est pour moi un vrai moment de joie. J’ai une petite boule d’excitation au ventre quand j’imagine toutes les jolies choses que je vais y écrire, toutes les aventures et les élans créatifs qu’il contiendra.
Jusqu’à me retrouver devant lui les bras ballants.
Choisir et commencer son carnet, du moment sacré à l’angoisse
Je choisis mon carnet avec quasiment plus de soin qu’un vêtement : le bon format, les bonnes pages (vierges ou à points pour ma part), la qualité de papier parfaite, la bonne couverture. La couleur qui me fait du bien.
C’est quasiment sacré. Et puis je rentre chez moi et là… Le blanc. Parfois un carnet est si beau que j’ai l’impression de ne pas être digne de lui (suis-je folle ?).
Quand tu me mets face à un carnet tout beau tout neuf
C’est comme s’il fallait soudainement que j’aie fait bac +22 pour avoir le droit d’y écrire. Que je risque de le gâcher. Ça te parle ?
Désacraliser le carnet et la page blanche
« NON MAIS WOW. Tu te calmes Francisse, qu’est-ce que tu nous fais ? »
Et bien je me mets la pression. Je fantasme tellement l’objet qu’il me bloque.
Dans les films, on voit des scènes ultra cool de meufs qui boivent des cafés et écrivent avec un vent d’automne dans leur cheveux, comme si elles avaient une épiphanie à chaque lignes. (Je parle pas que de Vampire Diaries ok ?)
Et soudainement je me dis que je suis pas prête, que j’écris/dessine pas assez bien. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que le carnet va me juger et ainsi effacer l’intégralité de mon contenu ? Bien sûr que non.
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Rappelle-toi que le carnet est à ton service
Alors comment se lancer ? Bon bah déjà : en retenant que le carnet est un outil. Il te veut du bien. Enfin même, il ne te veut rien, c’est du papier.
Tu es libre de le remplir comme tu veux, de le façonner à ta manière. Il n’y a pas de règles et il n’existe pas une police de la papeterie qui viendra te faire un plaquage de rugby dans ton salon pour t’empêcher d’écrire. J’ai vérifié.
Si tu rates, t’es dans la meilleure team
C’est dur d’arrêter de se juger. D’autant plus que le carnet a un format pérenne. Je m’explique : dessiner sur un bloc de papier et « rater » son dessin n’est pas grave : tu arraches la feuille et tu recommences.
Dans un carnet, a priori, tu arraches moins facilement. Alors tu te dis que t’as pas le droit de te louper. Et si c’était plutôt l’importance qu’on accorde au mot « louper » qu’on devrait changer ?
Je dis pas qu’elle n’existe pas. Souvent, j’ai une idée précise de ce que je veux dessiner et rarement c’est exactement cela que j’obtiens. J’ai loupé mon objectif. Mais euh… et alors ? A priori je le fais pour moi. Donc la seule personne qui va me juger, c’est MOI.
Je pourrais jeter l’éponge et me dire que je suis nulle. Mais créer, c’est la meilleure des façons que j’ai trouvée pour m’exprimer, alors je ne vais pas laisser la peur m’en empêcher.
Les gens qui « se loupent » mais qui continuent, s’aiment malgré leurs erreurs. C’est dur d’appliquer ça tous les jours mais c’est si inspirant.
N’attends pas le « bon moment »
Chaque minute qui passe est un bon moment. Le moment parfait pour commencer ton carnet. N’attends pas de mieux écrire, de mieux dessiner, d’avoir le bon stylo, d’être dans le bon endroit.
Laisse le syndrôme de l’imposteur sur le bord de la route.
T’imagines si les grandes autrices et auteurs avaient attendu le bon moment pour écrire ? On n’aurait peut-être pas eu toutes ces belles œuvres. (C’est pas faux, avoue).
Ton carnet va être le témoin de ton évolution, de tes pensées, de ta capacité à grandir. C’est beau !
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Quatre façons de commencer son carnet
La technique irréversible pour commencer son carnet
Sophie, super graphiste de madmoiZelle, m’a racontée une anecdote qui a pour avantage d’être efficace. Par contre, elle est sans retour !
« Ma prof de BD renversait systématiquement une tasse de café sur son carnet ou sa page blanche. Comme il était flingué, elle n’avait plus peur de se lancer. Adieu la page blanche, c’est RADICAL. »
Si tu as déboursé quelques sous pour ton carnet et que tu n’as pas envie de tout imbiber de café/thé/vin, tu peux simplement gribouiller la première page.
Je te vois venir : « oui mais c’est la première page que les gens verront s’ils le feuillètent et ça fait super brouillon ». Oui et c’est surtout un beau moment de liberté, non ?
On dit plus rien là hein ?! Méhéhéhéhé.
Ou tu peux faire comme moi et coller l’autocollant de la boutique où t’as acheté ton carnet et tester tes crayons de couleurs et tes nouveaux stylos.
La technique du « Je me présente, je m’appelle Henri »
Quand j’étais petite et que j’avais des journaux intimes, je les commençais systématiquement en me présentant. Mon nom et prénom, ma date de naissance, ma couleur préférée, comme si je faisais connaissance avec le carnet.
La page inspirante pour démarrer son carnet
Tu aimes les belles phrases philosophiques ou les images inspirantes ? Pourquoi ne pas commencer ton carnet comme ça ? Pas d’effort créatif, juste écrire avec ton écriture de tout les jours une phrase qui te fait du bien.
Personnellement je les choisis plutôt drôles, ça désacralise l’objet instantanément. (Essaie d’écrire juste « prout » pour voir).
La double dose de mots d’amour
Demande à une ou plusieurs personnes que tu aimes d’écrire des mots encourageants sur les deux premières pages de ton carnet et laisse-toi une place pour t’écrire aussi un mot à toi-même. La bienveillance, c’est trop cool.
J’espère que cet article t’as donné envie de te lancer, et je te conseille de coupler ta lecture avec la vidéo Comment débloquer sa créativité, réalisée avec mon amie Amélie, alias Bambichoses.
Comme nous sommes nombreuses et nombreux à aimer tenir des carnets dans la communauté madmoiZelle, je t’invite à partager tes techniques pour commencer un journal dans les commentaires !
Allez, sors-moi cette plume et ce crayon, je t’envoie de l’amour !
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