C’est toujours la même triste rengaine au début de l’été : les chiffres d’abandon d’animaux de compagnie grimpent en flèche en même temps que ceux des départs en vacances.
Malgré des spots de sensibilisation — comme le dernier en date de la Société protectrice des animaux (SPA), Very Cat Trip — le problème est toujours là d’année en année. On peut même dire qu’il a empiré depuis deux ans.
Des abandons d’animaux en nette hausse
Aujourd’hui les 62 refuges de l’organisation sont au maximum de leur capacité ; ce qui inquiète particulièrement, c’est le fait que la jauge est d’habitude atteinte plus tard dans l’été, « après le 14 juillet, après les premiers grands départs en vacances », estime Jacques-Charles Fombonne, le président de la SPA auprès de France Info.
Une conséquence des confinements successifs depuis début 2020 ? Pour la SPA, c’est assez évident. Les abandons concernent des animaux achetés ou adoptés de façon spontanée pendant une période moralement éprouvante et sans que les nouveaux propriétaires aient forcément pensé aux conséquences quand il faudra le faire garder.
Les chats et chatons arrivent en tête parmi les animaux de compagnie les plus abandonnés cette année, suivis par les NAC (nouveaux animaux de compagnie, soit les rongeurs, lézards, tortues, ou autres oiseaux exotiques).
Et si certains ont le sentiment d’être charitables en se rendant dans un refuge pour y laisser leur animal plutôt que de l’abandonner dans la rue ou sur la route des vacances, ils doivent cesser tout de suite de se voiler la face : en arrivant dès début juillet à saturation, les refuges ne peuvent plus accueillir d’animaux… Ce sera donc l’euthanasie pour ces bêtes abandonnées.
La loi a en outre inscrit l’abandon comme un acte de maltraitance, qui peut être puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30.000€ d’amende.
Faire garder son animal, quelles solutions ?
Faire garder son chat en pension, soyons honnêtes, ça coûte souvent un rein et à moins de prévoir vos vacances plus d’un an à l’avance, elles sont souvent prises d’assaut.
Si vous n’avez pas un ou une gentille voisine qui peut passer nourrir l’animal, nettoyer sa caisse et lui faire deux-trois caresses au passage, que reste-t-il comme alternatives ?
Des sites comme Animaute vous permettent d’entrer en relation avec des personnes proches de chez vous qui soit pourront prendre chez elle votre animal, soit lui rendront visite à la fréquence que vous souhaitez. Le service est bien sûr payant, mais souvent plus abordable qu’une pension.
Avant de prendre un animal, soyez sûre de vous
Réfléchissez à deux fois avant de vous engager avec un animal. Ne prenez pas un animal si vous n’êtes pas sûre d’en vouloir un. Ne prenez pas un animal pour faire plaisir à quelqu’un.
Évitez les animaleries et l’achat de façon générale, et privilégiez les refuges qui sont, vous l’avez compris, bien remplis. L’adoption n’est pas gratuite, car vous payez des frais médicaux comme les vaccins ou le puçage, et contribuez parfois au fonctionnement de la structure, mais reste accessible. Et n’oubliez pas : on vaccine sa bestiole et on la stérilise.
Une fois que ces petites bêtes dépendent de vous, vous êtes responsables. C’est indéniablement beaucoup de joie, et de temps en temps quelques trucs un peu pénibles ; c’est aussi un budget conséquent, donc ne prenez pas cet aspect à la légère !
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Les Commentaires
Avoir un animal était mon rêve depuis toute petite, malheureusement, mes parents ne voulant pas en avoir, j’ai dû attendre de quitter le nid familial pour adopter un chat. Avant de me lancer, je me suis plongée dans les guides sur les chats, puis renseignée sur les éleveurs, pensé à l’aménagement de l’appartement… Autant vous dire que c’était pour ma part un acte plus que réfléchi. Cela fait maintenant 8 mois que je vis avec mon adorable boule de poils et même si elle égaye mon quotidien et m’apporte beaucoup d’amour, ce n’est pas sans contraintes ni stress. Avoir un chat, c’est répéter 1000 fois les mêmes choses, c’est passer beaucoup de temps à nettoyer ses bêtises ou sa litière, voir voler des poils à foison, assister à ces moments où votre chaton tout mignon se transforme en véritable fauve déchainé qui saute sur tout ce qui bouge, c’est se prendre des coups de griffes régulièrement, devoir tout repenser l’agencement de l’appartement et votre mode de vie, supporter ses miaulements intempestifs à 2h00 du matin…. J’ai beau être particulièrement patiente et éprouver une véritable fascination pour mon chaton, il y a des moments où je me sens complétement dépassée et craque.
Avoir un chat c’est aussi être là lorsqu’il est malade, l’amener chez le véto et lui donner ses médicaments même s’il ne veut pas. Mon chaton a eu d’importants soucis de santé à ses 5mois (que je n’avais absolument pas vu venir) et mine de rien, les nombreux rdv chez le véto, le scanner, l’opération chirurgicale, les vaccins et nombreux traitements sont très couteux en temps et en argent. Cela a également été très dur psychologiquement car j’y suis très attachée et j’ai eu peur de le perdre.
Mes conseils pour ceux qui envisagent adopter un chat, seraient de bien prendre le temps de réfléchir avant de franchir le pas, en prenant soin de peser le pour et le contre. Si vous souhaitez adopter dans un élevage, je pense qu’il est important de bien se renseigner sur la race (certaines races sont plus faciles que d’autres, plus robustes que d’autres, plus calmes que d’autres…) et sur l’environnement dans lequel le chat a grandi (accès à l’extérieur ou pas, personnalité de la mère…). Pourtant, même en se renseignant un maximum, il est difficile de prédire comment votre chat se comportera, car cela dépend de sa personnalité (difficile à cerner chez le jeune chaton) et d’un tas d’autres facteurs dont la manière dont vous vous comporterez avec lui. C’est en raison de cette grande part d’aléas qu’il faut bien se demander si l’on est prêt à accorder du temps et de l’argent à son chat. J’ai trop souvent entendu « le chat est un animal indépendant, c’est tranquille et sans contraintes, tu n’auras rien à faire » et dieu merci je n’y jamais cru, mais je pense que malheureusement cette croyance doit être à l’origine de grand nombres d’abandons. Je n’ai jamais eu de chien, mais certains chats sont très attachés à leurs maîtres et demandent énormément d’attention, comme le mien.