Coline TweedleDee n’a pas seulement un blog et ne fait pas que s’occuper de la rubrique Me Likey que vous voyez depuis quelques temps sur madmoiZelle : dans la vraie vie, la jeune fille est aussi étudiante en stylisme à l’école Duperré. Elle vient de présenter une collection intitulée « A Pony Collection » pour son diplôme de fin d’étude. On en a profité pour lui poser quelques questions, avant qu’elle ne file à l’anglaise vers Londres.
madmoiZelle : Salut Coline ! Alors, parle nous un peu de ta collection.
Hmm voyons comment dire ça… J’ai une très grande passion pour tout ce qui est un peu kitsch voire de mauvais goût et parmi les innombrables choses qui sont cataloguées comme « de mauvais goût », le petit poney se trouve en tête de cortège. Et puis à l’époque où je devais me décider sur le thème de la collection, il y avait partout cette espèce d’immense vague pro-poney entre Pony Pony Run Run, la Biennale du Poney ou encore l’avalanche de groupes sur Facebook du type « On plaque tout et on part élever des poneys sur un arc en ciel » : je me suis dit qu’il y avait surement un mini phénomène de tendance à exploiter !
Et donc comme ça, ce projet a été un moyen cathartique de libérer ton obsession pour les jouets Mon Petit Poney ? Raconte nous tout.
Ahah ouais. Contrairement à ce qu’on peut penser au vu des article que j’écris sur madmoiZelle, j’ai moyen eu mon pesant de glitter quand j’étais petite. Ma vilaine maman était plus jouets éducatifs type Nature et Découverte que Barbies, Polly Pocket et – encore moins Petits Poneys ! Elle était « anti conneries à l’américaine » comme elle disait, du coup j’avais même pas le droit de regarder TF1 ou M6, tu te rends compte ? Alors je me venge un peu aujourd’hui dans une orgie d’argenté et de couleurs guimauves.
Comment as-tu procédé dans ton travail, entre le design des tenues et leur réalisation à proprement parler ?
J’avais dessiné les silhouettes il y a déjà un certain temps mais comme au cours de l’année j’étais en apprentissage aux Galeries Lafayette, j’ai dû laisser un peu ma collection de côté et je n’y suis revenue qu’à la fin du mois d’août, où j’ai sélectionné avec l’aide de mes profs les looks à réaliser en priorité. J’avais eu le temps également pendant l’été de faire mes teintures pour chacune des couleurs, et les motifs en ateliers de sérigraphie tels que les yeux. Il ne restait plus que le patronage et le montage à faire. Heureusement, une bonne âme est venue m’aider quelques jours dans cette tâche laborieuse !
Comment s’est passé le shooting photo ? L’écurie est belle, hyper grande et lumineuse. Tu as dû faire pas mal de repérage d’écuries avant de te décider sur celle-ci, j’imagine ?
C’est un peu un gros coup de bol. Je cherchais un centre équestre pour pouvoir shooter dans un manège mais figure toi que j’ai dû me taper plusieurs refus de différents centres équestres avant de tomber sur celui-ci. Les gens sont hyper méfiants et ne voient pas forcément l’intérêt de te laisser l’accès à leur manège ne serait-ce qu’une heure ou deux. Du coup quand j’ai fini par en trouver un où ils étaient d’accord, il était trop tard pour aller faire du repérage et on a débarqué sur les lieux le jour du shooting un peu sans trop savoir à quoi s’attendre. Heureusement, tout était juste parfait : la lumière, le lieu l’architecture, les couleurs. TOUT !
madmoiZelle : C’est chouette. Parle nous du choix de ton mannequin.
Clotilde ! Une perle cette nana. Je cherchais une nana grande avec des cheveux vraiment longs pour pouvoir lui faire une immense queue de cheval et surtout, avec un visage un peu atypique. Clotilde avait toutes ces qualités-là et elle avait déjà défilé pour ma collection de diplôme de BTS l’année dernière au Musée des arts et métiers – on est restées en contact sur Facebook depuis. C’est la chanteuse du groupe « WE ARE ENFANT TERRIBLE » à l’époque elle m’avait filé son EP et m’avait proposé de faire les costumes de scène du groupe. Bref j’avais eu un bon feeling et j’ai tout de suite pensé à elle. En plus elle est d’une gentillesse et d’une patience incroyable. Vraiment la mannequin parfaite.
De façon générale, quelle est ta vision de la mode ? Qu’est-ce qui te plaît dans l’idée d’imaginer des vêtements ?
Diantre, vaste question ! Je ne sais pas… Se marrer, être à l’aise aussi et puis faire rêver un peu. Enfin, j’espère.
Pour terminer, peux tu nous dire un mot de tes projets à venir ?
Je quitte ma chère patrie pour le pays des beans ! Comprenez, je pars vivre à Londres ! Après 5 ans à Paris, je me suis dit qu’il était temps que je tente de conquérir une autre capitale du monde, comme Minus et Cortex. Nan j’déconne : en fait j’ai fini mes études de stylisme à l’école Duperré (Paris) et j’ai été prise à la Saint Martins School (Londres) en Master Fashion Journalism. Alors je me lance ! Bon je t’avoue, j’ai un peu les chocotes… mais on verra bien !
Galope, Coline, galope !
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