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Féminisme

Le cocktail « anti-harcèlement » s’installe dans un bar de Rennes

Le Meltdown, un bar de Rennes, se met au cocktail anti-harcèlement : commander un verre spécifique alerte discrètement le personnel et permet d’être en sécurité !

La sensibilisation au harcèlement que vivent encore trop de personnes, en grande majorité des femmes, porte ses fruits : des actions concrètes sont mises en place !

L’exemple du jour est donné par le Meltdown, un bar eSport situé à Rennes.

Un cocktail « anti-harcèlement » au Meltdown Rennes

L’astuce est simple : il suffit de commander le cocktail Œil d’Horus au bar. Ce n’est pas une vraie boisson, mais un moyen de signaler discrètement une situation de harcèlement.

Le personnel sera prévenu et pourra observer ce qui se passe pour mettre un terme aux agissements de la personne en cause.

C’est une affiche dans les toilettes qui informe la clientèle de ce système.

Les toilettes du bar sont mixtes, donc l’astuce est connue de toutes… et tous. L’établissement n’a pas assez de place pour des WC séparées — et puis, les hommes aussi peuvent parfois avoir besoin d’un Œil d’Horus !

Le nom du cocktail est un clin d’œil : dans la mythologie égyptienne, il s’agit d’un emblème de protection.

L’idée du cocktail « anti-harcèlement » bien accueillie au Meltdown Rennes

L’équipe du bar a expliqué sur leur page Facebook cette initiative, et les commentaires sont TOUS positifs !

Clients comme clientes saluent la mesure.

C’est vraiment rassurant de voir un endroit qui prend le parti des victimes, et non celui du harceleur.

Combien de fois ai-je entendu des barmen et barmaids dire « Oh, lui, c’est un régulier, il est un relou mais bon, on va pas le changer »…

Alors qu’être harcelée par un mec insistant peut non seulement gâcher une soirée, ça participe en plus au climat d’insécurité qui empêche tant de femmes de vivre leur vie librement et de profiter de l’espace public !

La lutte contre le harcèlement dans les bars

L’idée d’un signal discret à donner au personnel d’un bar est née outre-Atlantique : c’était Angela, le nom de code « anti-relous ».

Elle a depuis été adoptée dans divers établissements, y compris en France, à Rennes comme ailleurs !

Et en 2015 déjà, un collectif avait lancé à Lille un label Bar Sans Relou indiquant aux clientes que les serveurs et serveuses étaient sensibilisées et prêtes à agir.

Un jour, le monde n’aura plus besoin de ce type d’initiative puisque les gens seront éduqués au consentement et sauront que « non c’est non ».

En attendant, de telles avancées font reculer l’impunité et aident les femmes à se sentir plus en confiance !

À lire aussi : Le Musée du Harcèlement de Rue ouvre enfin ses portes !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de Dame Andine cogite
18 janvier 2019 à 18h01
Dame Andine cogite
Même si je comprends moyennement l'intérêt du nom de code, je trouve que c'est très bien qu'il y ait l'intention clairement affichée de ne pas tolérer le harcèlement.

Dans mon expérience des clubs libertins (j'en ai pas fait 50 mais quand même une dizaine:ninja, il y a précisément un code de conduite très clair (en gros si tu harcèles t'es viré voire blacklisté). Ils sont conscients que s'ils veulent une présence féminine, ça passe par ce respect indispensable. Même si l'intention de départ est une stratégie commerciale, ben ça marche. C'est au point que certains couples vont en club libertin pour danser (sans sexer) simplement car ils sont moins emmerdés et personne ne s'étonne des tenues sexys (ni ne considère que mini-jupe = invitation). Cette stratégie devrait se répandre dans les bars et boîtes de nuits. Peu à peu ça peut normaliser non seulement le respect mais l'autogestion collective.
Contenu spoiler caché.
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