Publié initialement le 20 mai 2014.
NB : Le prénom a été modifié.
Les madmoiZelles encore étudiantes le savent bien : le joli mois de mai rime avec « muguet », mais aussi avec « partiels adorés ».
Entre deux périodes de stress, avec mes comparses, nous avons décidé d’aller nous détendre le gland en la jouant collectif, dans un club libertin.
Un mot pour résumer cette soirée ? Improbable.
Club libertin : pourquoi y aller ?
L’idée nous est venue par défi.
J’étais de passage dans la ville où vivait l’une de mes amies les plus proches, et on s’est dit « Hé, et si on allait en club libertin ? ».
On a invité deux autres personnes : une amie et un bon pote à elle. On ne se connaissait pas si bien que ça avec ses amis, et ça faisait bien quatre mois que je n’avais vu aucun des trois.
Mais on n’avait pas spécialement de tabou entre nous, et on s’était raconté pas mal de nos aventures. De plus, il n’y avait jamais eu de tension sexuelle entre nous, tout était donc plutôt décomplexé et simple.
Nous voilà donc, quatre jeunes prêt·es à perdre notre pucelage libertin en club.
On en avait déjà entendu parler, mais on n’avait que les clichés en tête : de la baise et de la bite de tous les côtés.
Impatients, mais aussi stressés (« Mais comment va-t-on s’habiller ? ») et angoissés (« Lequel va-t-on choisir, tous les sites Internet sont dégueus ! »), on a bien failli se dégonfler.
Club libertin : comment choisir ?
Heureusement, nous n’avons qu’une parole et nous avons pris la direction du temple de la baise.
On avait fait le tour des clubs libertins de la ville via l’agenda recensant les bars, boîtes, restos et autres activités locales, et on avait choisi celui qui nous avait le plus mis en confiance grâce à son site qui n’était pas glauque (tous les autres étaient des pages Free ou faits avec un HTML première génération).
D’après le patron c’est « le plus grand sauna d’Europe », mais je n’y mettrais pas ma main à couper.
L’adresse dans une main et le plan de la ville dans l’autre, nous sommes partis à l’assaut des ruelles sombres.
À cinq pas de la porte d’entrée, des questions existentielles se sont imposées à nous : « Est-ce que des gens vont nous attendre à la sortie ? », « Est-ce que les gens qui nous regardent en souriant savent où on va ou ils matent nos jambes ? », « VA-T-ON VRAIMENT FAIRE ÇA ? ».
Ben oui. On a pris notre courage à deux mains et on l’a fait.
Club libertin : une entrée très sélect
Évidemment, n’importe qui ne peut pas s’inviter dans un club libertin.
Il faut appuyer sur une sonnette avec une lumière et, tant que cette dernière reste rouge, on ne peut pas rentrer. Quand elle passe au blanc, la porte s’ouvre sur le patron qui nous accueille par un « Vous savez où vous êtes ? ». Heeeu, en France ?
Un questionnaire en règle s’ensuit : « C’est votre première fois ? », « Vous avez un problème avec la nudité ? », « Vous comptez faire quoi ce soir ? ».
Il semblerait que nous ayons passé les premières étapes avec succès puisqu’il nous a finalement invité à entrer.
Le prix d’entrée du club libertin était plutôt attractif : c’était gratuit pour les filles seules, et cela coûtait 50€ pour les couples.
On a simulé un couple avec notre pote et une amie et, par la suite, on s’est partagé les 50€ en quatre. Cela nous a donc coûté une douzaine d’euros pour profiter du jacuzzi et du sauna.
Une fois acquittés de notre dette, on nous a donné trois paréos (« Un pour chaque fille ») et quatre micro-serviettes.
À ce moment-là, franchement, j’ai préféré être dotée d’un vagin plutôt que d’un pénis. « Au fait, c’est vêtements et sous-vêtements interdits », nous a rappelé le cerbère de l’entrée alors que nous nous dirigions vers les vestiaires.
Club libertin : une drôle d’ambiance
La décoration du club libretin était très bien faite, dans un thème indien pour le kamasutra certainement, pas glauque du tout, et ça nous a rassuré·es.
Ce qu’on a vu, après des statues aux pénis accueillants ? Des vidéos… suggestives. « Haaa, y a du pornooo ! » s’est écriée Élise, à deux doigts du malaise cardiaque.
On est descendus vers les vestiaires, et a on cherché des cabines … qui n’existaient pas. Oui, il fallait se changer devant tout le monde.
« Parfois, les nouveaux arrivants se cachent derrière la porte de leur casier, c’est assez drôle », nous a raconté le patron, qui semblait un peu être Big Brother.
Au final, nous n’avons pas eu de soucis pour nous déshabiller devant nos amis, parce qu’on n’a pas trop de complexes. Une fois les paréos et les serviettes enfilés, on a laissé nos affaires dans des casiers, et direction l’amusement.
Déjà, il faisait chaud partout. Ou que tu te places, tu mourais de chaud, à moins de te jeter dans le jacuzzi — ce qui en soit n’est pas si déplaisant.
On a donc commencé par une visite minutieuse (en fait, on cherchait les toilettes). Il y avait des préservatifs PARTOUT dans des distributeurs.
On est passés devant une multitude de « coins câlins » avec des portes plus ou moins ouvertes et des occupant·es plus ou moins bruyant·es.
« Salut toi ! »
Club libertin : C’est pas tout ça mais on fait quoi ?
Une fois les toilettes du club libertin trouvées et des gens assez dénudés rencontrés, on s’est dirigés vers le jacuzzi, histoire de faire trempette sans avoir l’air trop bête.
Et là les mad, je vous mets au défi de parler de choses et d’autres au milieu de gens nus, à la limite de la fornication, en essayant d’éviter les invitations à la luxure de diverses personnes !
Par contre, les gens sont respectueux, et même s’ils affichent leur nudité sans souci, ils ne s’emboîtent pas n’importe où et ne sont pas insistants quand tu ne veux rien faire.
Alors que la peau de nos doigts commençait à se friper à cause de l’eau, on a attrapé paréos et serviettes pour aller commander un verre.
C’est alors qu’a surgi de nulle part le patron du club venu prendre la température, histoire de savoir comment se passait la soirée et si nous étions toujours des petits poussins effarouchés.
Après avoir écouté l’histoire de l’homme qui emmenait sa très belle femme et qui la regardait prendre son pied avec je-ne-sais-plus combien de mecs (« Mais quand elle dit stop, il arrête tout ») et les anecdotes d’habitués, on a décidé d’aller reprendre du poil de la bête dans le sauna.
Club libertin : Terminé bonsoir
A 2h30 du matin, on a entendu une voix dans les haut-parleurs qui invitait les joyeux trublions à aller se rhabiller.
« Certains habitués en profitent pour se jeter dans les coins câlins et attendent que je vienne les déloger à 2h50 » nous a raconté le patron.
Une fois rhabillés, recoiffés et remaquillées (il y a assez de sèche-cheveux et de miroirs pour se refaire une beauté), direction la sortie.
Volubile et vraiment sympathique, le patron nous a tenu la jambe jusqu’au bout en nous demandant ce qu’on avait finalement pensé de la soirée et du club libertin.
Finalement, c’était bien drôle ! Même si on n’est pas allés jusqu’au bout de la démarche et que nous n’avons pas essayé les « coins câlins », on a bien profité du jacuzzi et du sauna – ce qui, avouons-le, ne nous arrive pas tous les soirs non plus.
Club libertin : le bilan
Commères jusqu’au bout des ongles que nous sommes, on a parlé toute la soirée de ce qui se trouvait sous nos yeux : des bites, des bites, des bites… mais pas que !
On s’est amusés à inventer une histoire à chacune des personnes présentes et on a ouvert grands les yeux devant un cher monsieur visiblement gâté par Mère Nature qui était suivi de près par des jeunes femmes.
Oh my.
Il y avait des couples de tous les âges, plus ou moins bien assortis, plus ou moins légitimes… Mais tout le monde était très sympa et, surtout, on ne s’est pas fait aborder une seule fois de façon lourde.
Une soirée reposante, en somme !
En partant, le patron du club a quand même tenu à nous raconter l’histoire de « Cette jeune fille de 20 ans qui quand elle vient, a sept bites en même temps dont deux dans la bouche ».
Mais ne sortons pas les choses de leur contexte, il nous en parlait parce qu’il n’en revenait pas : « Si elle est comme ça à 20 ans, qu’est-ce qu’elle va être à 40 ans ? ». Le mystère reste entier.
En attendant, on a un bus de nuit à prendre nous, donc à la prochaine !
Et toi, tentée par l’expérience ?
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Les Commentaires
J'ai bien aimé la phrase où elle dit qu'il y a des couples illégitimes . Pauvres conjoints s'ils savaient uppyeyes:.
J'avoue que j'ai l'impression que l'auteur y a été uniquement par curiosité ce que je trouve dommage car pour certains c'est un mode vie et non pas un lieu pour personne curieuse elle:
En tout cas je trouve que le thème abordé est assez intéressant owant: