— Article initialement publié le 6 février 2008
Aaaah le cinéma hollywoodien, terre de contrastes. Et dire qu’il y a encore 15 heures, j’entrais dans une salle de ciné pour voir le bouleversant Into the Wild... et là, je vais voir les immeubles de Manhattan s’écrouler… C’est beau, la diversité made in USA.
Oh my god, New York is under attack ! Voilà grosso modo le pitch de Cloverfield, façon 9/11 (prononce nine eleven), mais avec un zeste de science fiction en plus – du moins, si on considère qu’un être humain normalement constitué n’envoie pas balader la tête de la Statue de la Liberté à travers tout Manhattan.
Le bon emploi de la vidéo amateur dans Cloverfield
Le principe de Cloverfield repose sur un principe simple : la vidéo amateur aussi connu sous le nom de found footage. Mais si, tu sais, tout est filmé au caméscope, principe rendu célèbre depuis le ultra-flippant-sa-race Projet Blair Witch.
Alors j’annonce tout de suite : si tu as fouetté devant Le Projet Blair Witch
, tu risques fort de faire des bonds sur ton siège. Seule différence entre les deux films : Le Projet Blair Witch était monté autour de ce concept — allié au crescendo de la flippe alors qu’il y a dans Cloverfield un réel côté spectaculaire. L’Empire State Building qui s’effondre comme un Lego, effectivement, c’est pas tous les jours que ça arrive.
C’est donc l‘histoire d’une bande de potes, l’un d’entre eux se cassent à l’autre bout du monde alors c’est la fête – d’où le caméscope. C’est la teuf, Sean Kingston chante son nasillard Bioooutiful Giiirl (top ambiance) et là, c’est l’apocalypse. D’une seconde à l’autre, ta p’tite vie tranquille bascule dans… un ailleurs.
Cloverfield te fait anticiper le suspense
Mais qui attaque New York ?… J’te laisse la surprise, mais c’est plutôt funky.
Le principe de la caméra à l’épaule file un peu le mal de mer au tout début, mais on finit par s’y faire. Ce principe permet de montrer ou de ne pas montrer au téléspectateur et, tout comme dans Blair Witch, ça créé une frustration qui apporte un réel plus au film – voir ou ne pas voir, that is the question.
Et pourtant, depuis Blair Witch, on sait comment ça fonctionne mais… même en sachant, ça continue à fonctionner. A merveille. J’ai sursauté quelques fois tout en me disant « Bien joué, tu m’as eu, là ! ».
En sortant du ciné, tu seras sans doute heureuse de voir que ton bled n’est pas en état de siège et que tu ne retrouves pas coincée entre deux feux. Comme quoi, Cloverfield, produit par J.J. Abrams (Alias) est diablement efficace.
À voir si tu aimes les films d’actions et tu l’auras compris, vu le spectacle proposé, plutôt au ciné qu’en DVD sur ta téloche 36 cm…
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Avec des acteurs pas connus, une façon de filmé différente !! Rien à dire super !!!
Même si au début, la méthode de filmé donne un peu la nausée! Mais il est pas mal, et hyper stressant waouhhhh !!!
Le spectateur est aussi acteur!!