Ecrit, produit et réalisé par Andy Wachowski, Lana Wachowski (la trilogie Matrix) et Tom Tykwer (Cours Lola, Cours, Le Parfum), il est difficile de classer Cloud Atlas par genre car il en aborde plusieurs. Science-fiction, romance, comédie, thriller… Beaucoup y passent.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xseryy_cloud-atlas-bande-annonce-1-hd-vost_shortfilms#.Ue_gcmR5zmY[/dailymotion]
Cloud Atlas est un film-puzzle, oeuvre d’un réalisateur à trois têtes. Embaucher trois personnes pour créer un seul film est risqué, pourtant le résultat est une richesse visuelle, scénique et scénaristique.
Cloud Atlas est une adaptation plus ou moins fidèle du roman Cartographie des nuages
écrit par David Mitchell, paru pour la première fois en 2004. En effet, sur certains points le film s’éloigne, comme par exemple l’histoire de Sonmi-451 (Neo-Seoul) dont le déroulement diffère de celui du roman.
La base reste la même pour chaque histoire mais les réalisateurs ont pris des libertés, rendant le livre encore plus intéressant ; ainsi Cloud Atlas le film est une alternative à Cloud Atlas le livre, chacun choisit la version qu’il préfère.
Là où le film prend le dessus sur le livre c’est au niveau du casting. On y retrouve du beau monde comme Tom Hanks, Halle Berry, Hugh Grant ou encore Ben Whishaw. Le génie tient dans le fait qu’il s’agit d’un-e acteur-rice pour plusieurs personnages. Personnages qui n’ont rien à voir d’une histoire à l’autre, sauf certains comme Rufus Sixsmith (James D’Arcy) que l’on voit jeune puis vieux.
On trouve cela dit des points récurrents, des fils conducteurs, comme une tache de naissance en forme de comète ou l’idée générale de la lutte contre l’injustice. Six histoires indépendantes mais liées les unes aux autres.
Complexe en apparence, Cloud Atlas est accessible et prenant, mais sa durée (2h45) peut en rebuter plus d’un-e. Cependant, la valse entre les différentes histoires et le cheminement des événements ne laissent pas de place à l’ennui. Cloud Atlas avance sans stagner, et ces 2h45 nous filent entre les doigts.
Si le début du film est difficile à cerner, les choses s’éclaircissent vite et le montage alterné entre les époques ne perd en rien le spectateur, au contraire : c’est avec une fluidité étonnante que les scénarios se mettent en place et deviennent compréhensibles, puis connectés.
Le travail visuel, très impressionnant, est réussi, que ce soit au niveau du maquillage ou des décors. On passe de la verdure, avec La Vallée, au post-apocalyptique avec Neo-Seoul. Les effets spéciaux ne sont cependant pas omniprésents, ce qui donne de la crédibilité au film, pourtant surchargé en technologies futuristes.
Cloud Atlas est une oeuvre unique, qui mérite d’être montrée au plus grand nombre. Ne la ratez pas !
— Cloud Atlas sur Amazon et chez votre revendeur préféré
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Toi aussi Hugo Weaving fait des trucs à ta kiloute, DANS MES BRAS uppyeyes:
Sinon concernant le film, il a été l'une des grosses bonnes claques cinématographiques de cette année 2013. La poésie, la bôté, la musique, le lol (le segment Cavendish est tellement mon préféré de la vie). J'ai eu peur de rien comprendre mais j'avoue que je me suis assez vite laissée porter en acceptant de pas tout piger de suite, et c'est passé crème. Je trouve au contraire que les liens entre les histoires sont assez clairs, d'ailleurs, il y a liens et détails, ce qui n'existe pas toujours dans le bouquin, et que j'ai trouvé super pour cette adaptation.
J'avoue avoir préféré l'adaptation, le rajout de tout l'amûr, tout ça (Froby/Sixsmith, Sonmi/Hae-Joo, Zachry/Méronyn, Timothy/Ursula, et tous les autres..) apportait une touche sensible supplémentaire. De plus, l'histoire de Sonmi est raccourcie, et je trouve qu'elle n'a pas besoin d'être plus développée. Je ne déconseillerai pas le livre pour autant, mais je trouve que le film lui rend un superbe hommage.
J'ai hâte de pouvoir l'acheter en DVD owant: