Dans les années 2000, et surtout au milieu de celles-ci, Internet en France a connu une véritable effervescence.
À l’ère des comptes MySpace, MSN, Skyblog, ceux et celles qui étaient ados ou jeunes adultes dans ces années là ont eu droit à leurs propres mèmes, entre vidéos virales et sites piégés !
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Pour retourner vers le côté wizz de la Force, faisons un petit tour d’horizon des symboles du Web de l’époque. N’hésitez pas à lâcher des com’s, je rends (non).
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Clément le no-life, autoproclamé « mec extrême » et lanceur professionnel de sac à dos
Commençons ce tour d’horizon par notre maître à tous, j’ai nommé Clément le no-life. Ce jeune homme, âgé de 17 ans à l’époque, avait été suivi par les caméras de la chaîne Planète, et présentait aux téléspectateurs son quotidien, censé être celui d’un jeune « typique » des années 2000, à l’aise dans ses Van’s à damiers et son compte MySpace.
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Honnêtement, je ne pourrais pas donner avec précision la date à partir de laquelle cette vidéo a tourné sur les Internets de l’époque, mais je pense que ça devait être entre 2005 et 2006, car c’était une des premières vidéos françaises à devenir virales sur Dailymotion (créé au mois d’août 2005)… et aussi parce que je me rappelle qu’à l’époque, j’étais encore au collège.
Si Clément est devenu un véritable phénomène sur l’Internet français, c’est parce que le jeune homme avait décidé de ne rien cacher aux caméramen de Planète, que ce soit ses headbangs sur ses chansons de métal préférées, ses conversations sur MSN avec des jeunes femmes qu’il connaissait à peine, et même ses visionnages de vidéos porno.
Mais c’est aussi et surtout grâce à ses punchlines que Clément restera dans les annales.
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« Il s’appelle Clément, il a 17 ans et lui aussi, il surfe »
Entre les commentaires ringards (même pour l’époque) de la voix-off et les phrases magiques de Clément, ce reportage est devenu en quelque sorte l’incontournable des ados & jeunes adultes du milieu des années 2000 !
— Après j’branche mon MP3, qui est relié à ma chaîne Hifi, qui est reliée à ma prise USB… — Oh elle est moche, oh qu’est-ce qu’elle est moche, oh j’te bloque — Ils s’moquent de moi parce que j’suis un mec extrême
Voilà le genre de répliques relativement énervantes mais cultes qui ont fait que notre no-life national a été un des symboles d’Internet de cette génération.
Clément, c’est celui qui a démocratisé le terme de « no-life » dans la bouche de nos parents (terme aujourd’hui remplacé par « geek ») : ça désignait un jeune passant plus de temps devant son ordinateur que dehors, et dont la vie sociale tenait plus du virtuel que du réel, ce qui avait un peu le don de les inquiéter.
C’est aussi celui dont le reportage a fait des milliers de vues, qui fait encore parler de lui en 2016, et qui nous fait dire, encore aujourd’hui :
« Vous vous souvenez de Clément le no-life ? J’aimerais bien savoir ce qu’il devient. »
Clément, si tu passes par là, on te fait un coucou et on te demande comment ça va.
Les hamsters dansants, ou la meilleure façon de piéger tes potes
Une autre superbe invention qu’on n’arrêtait pas de s’envoyer avec mes ami•e•s sur MSN ou MySpace, et qui fleure aussi bon les années 2000 que les lunettes fumées de Britney dans Overprotected, ce sont les sites piégés.
Mais si, rappelle-toi ! Ce sont ces liens un peu bizarres que tes potes t’envoyaient, te disant « regard c tro marran mdrrr ^^ », et comme t’étais pas bien malin•e (je juge pas, j’étais pas très fut-fut’ non plus), eh bien tu cliquais dessus, et tu étais parti•e pour environ une minute de « Titititatitututu », avec des hamsters dansants, cliquant comme un•e boloss pour essayer de t’en sortir.
Les coupables.
Même si à force, tu reconnaissais l’URL en question, tu avais toujours un•e pote qui te la ressortais au moment où tu t’y attendais le moins, ou qui la cachait subrepticement dans un faux lien. Tous les moyens étaient bons pour que tu passes le maximum de temps à cliquer sur « OK », pendant que la boîte de dialogue te demandait si ça allait ou pas (ce qui est plutôt sympa, au final).
Ce mot s’adresse donc à tous les gens qui, comme moi, ont été piégés plus d’une fois par ces foutus hamsters. Soutenons-nous.
Si tu veux continuer d’embêter tes ami•e•s et ta famille et leur rappeler des « bons » souvenirs de cette époque, je te file le lien juste ici, mais je ne suis en aucun responsable de toute dispute et/ou accès de violence à ton encontre.
Le Rickroll, qui rend le quotidien un peu plus chiant (si tu n’aimes pas Rick Astley)
Une autre façon de piéger tes potes et ta famille à l’époque, c’était de les « rickroller ». Il s’agissait de les faire accéder à un site d’à peu près la même façon que celui des hamsters danseurs, sauf qu’ils et elles tombaient sur le clip de Rick Astley, Never Gonna Give You Up.
Avec sa super danse et ses vestes trop grandes
Censée être LE symbole de la chanson énervante, Never Gonna Give You Up a été redécouverte par tous les jeunes des années 2000, alors que ce n’était à la base qu’un succès pop de la fin des années 1980… qui a même été repris par les 2be3 !
Mais le succès du Rickroll est allé très loin : le phénomène s’est étendu aux internautes du monde entier (et a même une page Wikipédia). Ces dernier•e•s usaient et chacun de nouveaux stratagèmes pour piéger leurs proches. Il y a avait même un site où la chanson était difficile à fermer, puisque la miniature de la vidéo se déplaçait sans arrêt sur ton écran ! Toujours de quoi s’amuser avec ce bon vieux Rick.
Personnellement, étant une fan des chansons kitsch des années 1980, je dois vous confier qu’aujourd’hui je me « rickroll » toute seule, et écoute avec entrain Never Gonna Give You Up… Ne me jugez pas.
Chico d’Universal Mobile, qui mettait du bonheur dans ton téléphone et dans ta télé
Au début des années 2000, les ventes de portables commencent à exploser, surtout chez les jeunes. Nombreux, nombreuses sont les collégien•ne•s, qui, dans la cour du collège, jouaient à Snake ou choisissaient soigneusement leur sonnerie, afin d’être le/la plus cool de la 5èmeB !
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C’est logiquement à la même époque que les premières cartes prépayées et les premiers forfaits adaptés aux besoins et envies des ados comment à voir le jour. Pour se démarquer chaque opérateur y allait de sa petite pub sympa et/ou marrante.
Celle qui est restée dans mon coeur (et dans le tien aussi je pense), c’est la campagne d’Universal Mobile avec ce bon vieux Chico.
Chico, c’était ce Brésilien tout à fait stéréotypé qui te vendait les avantages d’une carte prépayée en dansant et en te demandant si tu voulais « chercher bonheur dans ton téléphone mobile ». Il commençait chacun des spots publicitaires par un joyeux « Salut, c’est Chico ! ».
Si, en revoyant cette vidéo, on peut se dire que le moyen de communication était à la fois un peu obscur (pourquoi ce choix ?) et plutôt limite, Chico avait tout de même le don de me faire rire quand j’avais 11 ans.
Les blingee
Last but not least comme disent nos amis anglo-saxons, je vais finir cette anthologie par un des phénomènes les plus kitsch de l’Internet des années 2000 : les Blingee.
Tu fais semblant mais je suis sûre qu’au fond tu t’en souviens parfaitement (peut-être que tu en faisais, qui sait) : ce sont ces espèces d’images/gif censées scintiller, parfaites pour illustrer les citations sur l’amour ou l’amitié les plus profondes.
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Généralement, elles allaient très bien sur un post Skyblog, accompagné d’une simple légende disant à quel point c’était « tro vré pt1 ».
Superbe
Ces images étaient personnalisables, et tout artiste du Web en herbe pouvait créer la sienne, en y mettant même une photo personnelle. Les fans d’équitation faisaient des Blingee de leur poney préféré accompagné de coeurs et de papillons, tandis que les amoureux•ses éconduites y allaient de leur citation de Jena Lee préférée pour alimenter leur Skyblog, (sur lequel ils/elles rendaient leurs com’s x2).
Ah, c’était une bien belle époque, tout ça, surtout si, comme moi, tu en as traversé une partie sur Internet. Alors, quel mème des années 2000 te rend la plus nostalgique ?
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Les Commentaires
J'en avais fait un article sur mon skyblog, en 2004, parce que ça me faisait trop rigoler .