Élever un enfant peut être un sacré défi, alors si l’on peut se simplifier le quotidien avec des astuces testées et approuvées par des parents, pourquoi se priver ?
La rédac de Daronne vous livre ses meilleurs conseils (et a hâte de lire les vôtres dans les commentaires !).
On commence avec Clémence, qui est la mère d’un bébé de 15 mois (ça grandit vite ces bêtes-là). Depuis sa naissance, elle a trouvé deux-trois astuces pour l’endormir, le garder en vie et en bonne santé, et l’occuper. Et comme elle est sympa, elle a accepté de les partager avec vous.
Tous mes conseils ultra-secrets (non) pour endormir un bébé
Notre fille était un bébé qui avait besoin d’être bercé longuement pour s’endormir. Alors, pour ne pas se péter le dos ni choper de tendinite avec son père, on a trouvé deux-trois trucs.
Le premier, c’était d’investir dans un bon porte-bébé physio, qui nous permettait de l’installer contre nous et de continuer à vivre notre vie dans les moments les plus critiques où elle avait BESOIN de dormir, mais qu’elle refusait de lâcher sa prise. Notre respiration et notre chaleur finissaient souvent par la calmer et le fait de pouvoir faire d’autres trucs de notre côté nous a évité pas mal de crises de nerfs.
Le second, c’est de conserver le ballon de grossesse qu’on avait acheté pour éviter le mal de dos et de l’endormir en rebondissant dessus avec elle dans les bras. Effet ra-di-cal.
Enfin, le troisième, c’était d’allumer la hotte de la cuisine, et de se mettre à côté : le bruit de fond avait l’air de vraiment l’apaiser.
Pendant longtemps, j’ai cru qu’on serait obligés de recourir à tous ces stratagèmes pour l’endormir jusqu’à ses 18 ans (au moins), et puis, la semaine dernière, on a dégonflé le ballon de grossesse. Notre fille s’endort toute seule dans son lit maintenant, avec sa tétine et son doudou, et on n’a franchement rien fait de particulier pour ça à part patienter. D’ailleurs, on a toujours un peu de mal à y croire.
Astuce pour laver les dents d’un bébé sans prise de catch
Les premières fois qu’on a tenté de laver les dents de notre fille ont été un échec critique. Elle fermait obstinément la bouche en mode Gandalf « VOUS NE PASSEREZ PAS ! ».
Alors, j’ai tenté un truc qui a marché au-delà de mes espérances les plus folles : lui filer ma brosse à dents pour qu’elle me « brosse » les dents, pendant que je frottais les siennes. Miracle, ça a fonctionné ! Chaque soir, elle accepte d’ouvrir la bouche et de me laisser astiquer ses quenottes, à condition que je prenne le risque de recevoir ma brosse à dents dans les trous de nez — pas facile de viser à 15 mois hein (mais, hey, on n’a rien sans rien).
Astuce pour occuper son enfant gratos
En bons parents responsables, on a rapidement mis des systèmes d’attaches pour sécuriser nos portes de placard dans la cuisine. Erreur classique. Déjà, ils ont tenu environ deux jours et demi avant de se décoller, mais en plus, une fois qu’il n’y avait plus rien pour maintenir ces portes fermées, on a découvert que notre fille pouvait passer dix ou quinze minutes d’affilée à tranquillement vider les placards.
Or, quinze minutes de tranquillité quand tu tentes de préparer le repas du soir, ça n’a pas de prix. Alors, on a installé tous nos tupperwares et trucs incassables dans les placards du bas de la cuisine. Et on a décidé que c’était une excellente activité d’éveil qui ne coûtait pas un rond. Merci Montessori !
Astuce pour faire de la DME sans niquer son plancher
La diversification menée par l’enfant est une méthode (à la mode) qui consiste à laisser son enfant se nourrir seul dès le début, en le laissant attraper des morceaux de légumes bien cuits, ou de fruits, plutôt que de lui filer des purées et compotes.
C’est chouette pour développer la motricité de son enfant, sa curiosité alimentaire et c’est très marrant de le voir s’écraser de l’avocat sur la tronche, mais il faut bien le dire, c’est extrêmement salissant. Alors, si on a du carrelage chez soi, ou qu’on fait ça dehors pendant l’été, c’est pas très grave, mais si, comme nous, on est plutôt dans la team maniaques dotés d’un plancher ancien avec des rainures où les trucs se coincent, c’est très chiant.
Alors, un jour, on a eu l’idée de déplier sous la chaise haute une bâche qu’on avait utilisée pour faire de la peinture chez nous. Associée à un bavoir à manches longues pour le bébé, ça protège bien le sol et les vêtements.
Une fois le repas terminé, il ne reste plus qu’à secouer la bâche dehors, et à la replier pour attendre la prochaine séance de créativité alimentaire de l’enfant.
C’est au tour de Manon, deuxième daronne de la rédac de… Daronne de vous filer ses conseils. Sa fille est un peu plus grande, du haut de ses quatre ans et demi, alors voici les astuces qu’elle a pu mettre en place depuis ce qui lui semble être déjà une éternité. Les jours passent comme les voitures, ouais !
Le seau de plage dans la voiture pour récupérer le vomi
Je ne sais pas si vous avez la chance d’avoir un enfant qui garde l’intégralité du contenu de son estomac là où il faut pendant les trajets en voiture, mais moi, c’est pas DU TOUT le cas.
C’est systématique : du moment que ma fille a les fesses posées dans un siège auto, dès le premier virage, tout fout le camp. Et ça ne s’arrête pas qu’aux trajets en voiture d’ailleurs, parce que c’est pareil en train, en bateau, en avion, en bus et même plus rarement : en métro. Oui, c’est vraiment compliqué à gérer parfois.
Alors, pour les trajets où je sais que son estomac va faire la gueule, je m’organise, et je prévois la totale : un seau de plage Peppa Pig ou Pat Patrouille (on n’est pas difficile quand il s’agit de vomi) pour récolter ce qui ressort par le nez et la bouche et éviter d’utiliser mes mains en guise de réceptacle et niquer les tissus de la bagnole, des vieilles serviettes ou vieux langes toujours à portée de main pour essuyer sa bouche après, et des lingettes humidifiées pour la débarbouiller et enlever cette vieille odeur de fond d’estomac bien reconnaissable.
Ah oui, et pour limiter un peu les dégâts : dès qu’on doit prendre la voiture pour partir en vacances par exemple, on fait sauter toute matière lactée pour le petit-déj, comme le biberon de lait ou les yaourts. Tant pis, elle se rattrapera plus tard dans la journée pour avoir sa dose de calcium.
Les flans de légumes pour lui faire manger… des légumes
Puisqu’on reste dans la thématique du contenu de l’estomac (vous remarquerez cette transition parfaite), ma fille avait tendance à ne pas vouloir manger tout ce qui pouvait se rapprocher de près ou de loin d’un légume.
Du coup, technique hyper efficace pour lui faire goûter à tout sans même qu’elle ne s’en rende compte : tout transformer en flan.
Je mixais des légumes, je les mélangeais à des œufs, un peu de crème ou de lait et hop, dans des petits ramequins et au four. Je découpais le tout en petits morceaux ensuite, et elle se faisait une joie de les attraper avec les doigts et se les fourrer au fond du bec, sans même se rendre compte qu’elle avait, grâce à ça, sa dose journalière de légumes.
Aujourd’hui, elle a une passion sans limites pour les brocolis et les haricots verts, et je suis sûre que les petits flans y sont pour quelque chose.
La bouteille de retour au calme et/ou boîte à colère, pour apprendre à gérer ses émotions
Ma fille, grande sensible à la personnalité parfois un peu trop explosive, avait beaucoup de mal, toute petite, à calmer ses colères et appréhender ses émotions. Comme beaucoup d’enfants, me direz-vous ! Sauf que dans son cas, ses crises de colère pouvaient prendre des proportions vraiment énormes, et elle pouvait même se mettre en danger en se faisant mal sans s’en rendre compte.
Après plusieurs séances avec une pédopsy, nous avons mis en place deux techniques qui ont très bien fonctionné : la bouteille de retour au calme et la boîte à colère.
La bouteille de retour au calme est, comme son nom l’indique, un objet qui l’aide à se calmer. C’est le truc le plus simple du monde à fabriquer, puisqu’il suffit de remplir une bouteille en plastique avec de l’eau, et d’y ajouter des grosses paillettes dedans, en forme d’étoiles, de cœur, ou que sais-je encore. Le but, quand il y a un débordement d’émotions ? Elle doit secouer la bouteille et regarder les paillettes retomber tout au fond de la bouteille. Ce « time out » passé à fixer les paillettes et à se concentrer dessus lui permet de faire redescendre ses tensions, et de se calmer, en douceur.
La deuxième astuce, pour le cas où les émotions sont vraiment trop fortes et où elle a besoin de tout laisser sortir et de se décharger, c’est la boîte à colère. Cette boîte peut être fabriquée maison, ou vous pouvez aussi utiliser une vieille boîte à chaussures, ça marche aussi. L’enfant peut dessiner dessus, la personnaliser avec des gommettes, des couleurs, des collages, peu importe, tant que cette boîte reste destinée à un seul usage : celui de crier dedans quand il y a un trop plein.
En pleine colère, quand les mots pour l’exprimer ne viennent pas, hurler toute sa rage dans une boîte et la renfermer ensuite peut vraiment aider à apaiser. On crie dedans, on la ferme d’un coup sec et hop, ça va mieux.
Je ne dis pas que ça marche avec tous les enfants, mais avec la mienne, c’est assez efficace. Elle l’utilise d’ailleurs d’elle-même quand elle sent que ça monte, crie un bon coup dedans et pouf, la situation est calmée.
Allez, à vous, c’est quoi les techniques qui vous facilitent la vie en tant que parent ?
À lire aussi : Les fails de la parentalité : vous n’êtes pas seule (et sûrement pas la pire)
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Les Commentaires
Sinon le bercement « vertical » (comprenez faire des squats ou assimilés)
Et bien sûr le porte bébé ou écharpe de portage dans mon cas...
Moi aussi parfois je me dis que ça va durer éternellement ces astuces ... rationnellement je sais bien que non mais quand ça fait 5 fois dans la journée que tu mets ton bébé en écharpe avec une playlist de sèche cheveux beeeh ça peut être un chouïa lassant