C’est une situation inédite au Mexique. Pour la première fois de son histoire, les favoris des primaires des élections présidentielles qui auront lieu en juin 2024, sont des femmes, relate Le Monde.
À gauche, Claudia Sheinbaum, 61 ans, en tête des sondages de la primaire pour le parti Morena (Mouvement Régénération nationale, centre gauche), au pouvoir depuis 2018. À droite, Xochitl Galvez, 60 ans, qui seulement en quelques semaines s’est hissée en haut des intentions de vote de son mouvement, le Parti Action nationale.
Claudia Sheinbaum ou Xochitl Galvez à la présidence du Mexique ?
Une féminisation politique qui semble détonner, dans un pays où « le machisme demeure« , écrivent nos confrères du Monde, et où 1 004 féminicides ont été comptés en 2021.
Et leurs profils détonnent, puisqu’ils sont éloignés d’une carrière très politicienne auquelle sont habitués les Mexicains. Bien que Claudia Sheinbaum, candidate de gauche, a été la maire de Mexico jusqu’en juin dernier, elle est initialement docteure en sciences de l’environnement et a été membre du GIEC jusqu’en 2013. Elle a axé son programme sur les la lutte contre le réchauffement climatique, et souhaite distribuer les aides sociales dans les quartiers populaires.
De son côté, Xochitl Galvez issue d’un milieu rural, est cheffe d’entreprise et ingénieure en robotique. Si l’on pourrait penser que son programme s’annonce conservateur, il n’en est rien : elle reprend des thématiques de la gauche, comme le droit à l’IVG, ou alors la défense de personnes LGBTQI+, et elle aussi, prône pour plus d’aides sociales distribuées par l’État. Attirant l’attention d’un électorat aisé, mais en faveur des avancées sociales, elle fait ainsi pâlir les plus conservateurs de sa famille politique, qui ne se sentent aucunement représentés par ses prises de position.
Deux visions pas si différentes
Ainsi, la seule grande différence entre les deux programmes réside sur le plan purement économique. « Xochitl Galvez donne toute liberté à l’initiative privée pour réguler marchés et salaires, Claudia Sheinbaum prône au contraire le renforcement de l’État-providence« , a analysé auprès du Monde la politologue Viri Rios.
Le vote des primaires, qui aura lieu en septembre prochain, doit alors déterminer quel duo s’affrontera pour prendre la tête du pays.
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