Comme chaque année, le classement mondial des universités, réalisé à Shanghaï par l’université Jiao Tong, affiche l’écrasante suprématie des établissements anglo-saxons.
Comme chaque année, les critères qui fondent ce classement sont contestés en France. Exemple : la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) considère que « l’omniprésence de la Recherche (au détriment de la pédagogie), la prédominance des publications anglophones ainsi que l’absence de prise en compte des moyens financiers propres à chaque établissement dans les critères du classement de Shanghaï ne permettent pas, pour la FAGE, de juger au mieux la pertinence pédagogique et scientifique des universités françaises ».
On l’espère vivement, car seuls trois établissements français apparaissent dans ce classement : Paris 6 à la 42ème place, Paris 11 à la 49ème place et l’Ecole Normale Supérieure à la 73ème place.
En revanche, pour Valérie Pécresse, notre ministre de l’Enseignement supérieur, ce classement « confirme l’urgence de la réforme des universités ». « Le classement de Shanghaï a beaucoup de défauts, mais il existe. A partir du moment où les chercheurs du monde entier s’y réfèrent, il faut nous interroger sur la question de savoir pourquoi les universités françaises n’y apparaissent pas » (déclaration à l’AFP).
La question est légitime. C’est la nature de la réponse qui ne manquera pas de faire débat…
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Les Commentaires
La France a toujours voulu ouvrir le savoir au plus grand nombre, on est un pays de culture, et c'est en nous, c'est ce qui fait la France. La logique n'a jamais été le profit, enfin, pas jusqu'à une certaine période.
MAintenant, il va falloir "avoir des résultats". Je me demande comment ils vont s'y prendre.